Le carême en pont de singe
Par Zabou le mercredi, mars 15 2017, 23:00 - Lien permanent
Deux semaines de Carême : moment où l’on constate l’écart entre les envies fringantes du point de départ cendré et la réalité plus pesante de notre humanité, ô combien apprentissage d’humilité !
Quand les désirs de lenteur se font course,
Quand les désirs de silence se font bruit,
Quand les désirs de « moins » se font « plus »,
Quand les désirs de « plus » se font « moins »…
Et pourtant demeure, au-delà de nos entraînements balbutiants, le désir, intact, ce désir de Dieu mis en notre cœur qui nous a fait entreprendre la course. Grâce à lui, nous pouvons offrir :
A Toi ces imprévus !
A Toi ces pas rapides qui ne savent pas assez prendre le temps de s’arrêter,
A Toi ces paroles trop vite échangées, ces écoutes encore trop superficielles,
A Toi ces galères de mes élèves à porter,
A Toi ces silences tout de même pris, goûtés, savourés, parfois comme un peu dérobés,
A Toi ces « efforts », même ahanants, pour mieux Te servir…
Le carême, comme un pont de singe de notre désir de Dieu, bien mieux arrimé que tout ce qui semble bancal ;
Le carême, ce temps souvent tout bizarre et qui pourtant nous fait tout de même avancer,
Déjà passage qui nous fait mieux aimer.
Commentaires
AHANER : Souffler bruyamment* lors d'un effort ou d'un exercice pour manifester sa peine.
Bien vrai !