Zabou the terrible

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Une feuille de vigne

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Finalement, il leur envoya son fils, en se disant : ‘Ils respecteront mon fils.’ Mais, voyant le fils, les vignerons se dirent entre eux : ‘Voici l’héritier : venez ! tuons-le, nous aurons son héritage !’ Ils se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent.

 

Violence terrible, choquante !

Inconcevable ? Tuons-nous, nous ?

Aurions-nous tué le fils du vigneron, sans doute un jeune homme sympathique mais seul et sans défense ?

Sommes-nous de vulgaires homicides sans discernement, incapables de contenir l'appât du gain et, plus largement, toutes nos passions ?

 

Et pourtant cette violence, n’est-elle pas aussi la nôtre ?

Quand nous mettons de côté le petit sans en tenir compte ?

Quand nous écrasons celui qui est plus faible que nous comme un misérable insecte ?

Il est des mises à mort qui n’en portent pas le nom et qui n’en sont pas moins terribles.

 

… Et pourtant, cet autre est aussi un fils de Dieu tout comme moi, tout comme toi…

 

Eh bien ! quand le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces vignerons ? »
On lui répond : « Ces misérables, il les fera périr misérablement. Il louera la vigne à d’autres vignerons, qui lui en remettront le produit en temps voulu. »

 

Et Dieu n’a pourtant jamais tué les vignerons homicides !

 

Et, quant à nous, Il ose toujours nous espérer plus loin, meilleurs que nos actes de violence.

Là où l’homme condamne, Dieu invite…

Il invite toujours à un renversement, à une conversion du regard.

 

N’avez-vous jamais lu dans les Écritures : La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle : c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux !

 

Est-ce que je sais changer mon regard ?

C’est-à-dire notamment, est-ce que je sais ne pas hurler avec les loups sur celui qui est à terre ? Est-ce que je sais penser à tous ceux qui semblent morts socialement ?

 

Est-ce que je sais faire devenir pierre d’angle de mes projets celui qui était rejeté par tous ?

Est-ce que je sais mettre le pauvre, le petit, celui qui semble avoir le moins d’attraits et d’intérêts, au cœur de mes actions et de la communauté qui est la mienne ?

Et si le baromètre de nos succès était celui de la place que nous accordons à ceux contre lesquels la vie, la société et le malheur semblent s’acharner ?

 

Le Christ semble le promettre à la fin en parlant d’une autre nation, celle qui a nom conversion : c’est la clef pour obtenir le fruit de la vigne qui est le seul véritable gain, c’est la clef du royaume des Cieux.

 

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