Zabou the terrible

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Bakhita chance et grâce pour le lecteur

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Peut-être que vous connaissez déjà l’histoire vraie de Bakhita, histoire complètement improbable d’une petite fille enlevée comme esclave au Darfour, devenue domestique puis religieuse en Italie et enfin sainte ? Elle resterait improbable cette histoire si elle n’était toute pleine de grâce et c’est cette histoire à la foi si simple et en même temps si bouleversante que Véronique Olmi a entrepris de raconter dans son livre éponyme : Bakhita (éd. Albin Michel, 2017).

 

Le début est rude : c’est l’histoire d’un arrachement, de la violence humaine souvent bestiale et des espoirs déçus et, dans le même temps, celui de la vie plus forte, malgré tout ; le tout dans un style souvent dur également qui évolue en même temps que la vie de Bakhita. Une découverte de l’amour et de la confiance toujours plus forte dans sa vie. Cela donne simplement un magnifique livre qu’on quitte à regret.

 

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« Bakhita se demandait comment, avec quels mots lui dire. Elle connaissait certaines questions à l’avance, sur ses bourreaux, le pardon, sa conversion, et ce qu’elle avait à répondre lui paraissait toujours autre chose que ce qu’on attendait. C’était différent, et aussi plus simple. Ses bourreaux ? Elle les avait depuis longtemps confiés à el Paron, elle ne s’en encombrait pas, mis à part bien sûr quand ils décidaient de lui rendre visite dans les longues nuits de cauchemars. Mais elle est soulagée d’eux, parce que Dieu pardonne pour elle. Elle est sa fille et Il fait cela pour elle. Est-ce que ses histoires sont vraies ? Est-ce que ces souvenirs sont les siens ? Mais rien n’est vrai, que la façon dont on le traverse. Comment leur dire ça ? En vénitien ? En italien ? En latin ? Elle n’a aucune langue pour ça, pas même un mélange de dialectes africains et d’arabe. Parce que ça n’est pas dans les mots. Il y a ce que l’on vit et ce que l’on est. A l’intérieur de soi. C’est tout. » (p. 370-371)

 

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