Zabou the terrible

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Où en est la nuit ? Où en est le jour ?

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Autre lecture sapide de retraite Veilleur, où en est la nuit ? du fr. Adrien Candiard. En bref ? Si vous voulez renouveler votre vision de l’espérance, lisez-le ! Mieux encore : si vous pensez encore que l’espérance est une vertu mièvre pour chrétiens manquant de cran, dévorez-le ! Si vous êtes de ceux qui aimez vous lamenter devant les ruines d’une civilisation parfaite (imaginaire), parce que « ma bonne dame, tout fout le camp », ne prenez pas de cachet mais lisez plutôt ce bon bouquin !

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Deux parties dans ce livre « Espérance et faux espoirs » puis « espérer pour la vie éternelle » : la première s’inspire du prophète Jérémie et le relie avec acuité pour notre temps pour éviter tout faux espoir d’un retour en arrière à l’identique ; la seconde nous invite à nous tourner vers la vraie mesure de l’espérance chrétienne, celle de la vie éternelle.

 

« Vivre pour l’éternité réclame un tel changement de perspective, un renversement si radical que les meilleures volontés peinent à y parvenir. Ce n’est pas pour rien, sans doute, que les portails des cathédrales ont fait de l’acrobate, capable de marcher sur les mains, l’image de la conversion à laquelle nous sommes appelés : conversion ne veut rien dire d’autre que renversement. D’ordinaire nous marchons sur nos pieds et nous avons la tête vers le haut. Mais quand il dit « convertissez-vous », Jésus nous dit « retournez-vous » ; et pas seulement « tournez la tête pour regarder dans la bonne direction », mais encore « renversez-vous, renversez votre manière de voir le monde ». Il s’agit de vivre tourné vers le ciel. Il s’agit de renverser les valeurs de succès et de réussite, pour vivre avec une autre logique, la logique du Royaume. Ce Royaume où les derniers sont les premiers, où ceux qui ont à peine travaillé sont payés autant que ceux qui ont trimé toute la journée, où on ne possède que ce qu’on donne, où seuls les faibles sont forts, parce qu’ils n’ont rien d’autre, comme sécurité, que la force de Dieu. C’est un peu fou, quand on y réfléchit. Si nous étions vraiment chrétiens, les gens devraient aussi penser que nous sommes un peu fous ; ils devraient penser que nous marchons sur les mains. Parce qu’ils ne savent pas que c’est en voyant le monde à l’envers, en sortant de nos logiques si familières d’égoïsme et de sécurité, qu’on voit enfin le monde comme il est, c’est-à-dire comme Dieu l’a voulu. Le vrai fou n’est pas forcément celui qu’on croit. » (p. 84-86)

 

F. Adrien Candiard, Veilleur, où est la nuit ? Petit traité de l’espérance à l’usage des contemporains, éd. du Cerf

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