Aimer vraiment (par Shûsaku Endô)
Par Zabou le jeudi, août 16 2018, 16:44 - Lien permanent
Notre Seigneur s'était bien mis en quête des guenilleux et des malpropres. Il méditait ce fait tandis qu'il gisait sur sa couche. Parmi ceux dont parle l'Ecriture, le Christ avait poursuivi de son amour l'hémoroïsse de Capharnaüm, la femme adultère que les hommes voulaient lapider, des êtres laids et sans attraits. N'importe qui peut être séduit par la grâce et le charme. Peut-on appeler amour cette inclination ? Le véritable amour, c'est d'accepter une humanité avilie, pareille aux chiffons et aux loques.
Théoriquement, le prêtre savait tout cela, néanmoins, il ne pouvait pardonner à Kichijiro. Une fois de plus, le visage du Christ, en larmes, s'approcha du sien, et son doux regard l'emplit de honte.
In Shûsaku Endô, Silence.
Commentaires
Noté dans les "à lire"
D'où provient l'illustration ? Elle est toute en délicatesse.
Il s'agit d'une mosaïque du p. Marko Rupnik représentation l'épisode de la femme adultère :-)
Merci d'avoir répondu à ma question.