Entre gris clair et gris foncé
Par Zabou le vendredi, novembre 23 2018, 00:02 - Lien permanent
Je ne sais pas pour vous mais, pour moi, s’il existe des journées lumineuses, rayonnantes à 200 % et d’autres, plus rares, très sombres et bien noires, la majeure partie de mes journées s’écrit en gris – je n’ose écrire en nuances de gris –. Comprenons-nous bien, il ne s’agit pas de peindre ici des journées grises qui, à force d’être monotones, en seraient moroses mais plutôt de se demander, au terme de la journée : quelle a été la teinte dominante du jour ?
Je pense que, dans ma vie, cela oscille souvent entre gris clair et gris foncé si je dois tout additionner. Les joies, les difficultés – surtout celle-ci, là, en arrière-plan du cerveau qui te pourrit la journée –, les découvertes, la prière, les rencontres, les discussions, les petites galères (j’aime appeler cela « les renards » à cause du Cantique des cantiques et des renards qui ravagent la vigne : c’est trop ça, non ?), la journée trop longue, le mal que je ne voulais pas faire et que j’ai fait et tout le reste. Mes journées sont humaines, mes journées sont mêlées.
Le soir, ce sont donc, simplement, des jours entre gris clair et gris foncé que je dépose devant le Seigneur.
Mais, ce qui est beau, c’est que devant Lui, plus rien n’est en semi-teinte : malgré tout, Il vient tout emplir de Sa lumière, de l’intérieur. Et cela illumine, et cela rayonne !
Commentaires
Ça me fait penser à la nécessité d’habiter pleinement le temps ordinaire. Et ça passe par la renonciation à indexer son bonheur sur les seuls pics d’intensité de nos existences. Un bon ouvrage là-dessus c’est « la vie intense » du philosophe Tristan Garcia qui associe la quête d’intensité dans nos vies à un développement technologique.
Je garde la référence... merci ! :-)