Nuits inouïes
Par Zabou le mercredi, décembre 26 2018, 22:31 - Lien permanent
J’y pensais en rentrant de la célébration de la messe de la Nuit suivie d’un thé – gâteaux chez ma mère : les deux grandes fêtes que sont Noël et Pâques font dans notre liturgie l’objet de célébrations nocturnes. Fêtes des fêtes, fêtes qui se tiennent l’une l’autre par la manche – oui, je sais qu’elles n’ont pas de bras mais les deux ont du chocolat ! – puisque l’une ne peut être conçue sans l’autre, fêtes qui ont tant à voir avec la lumière qu’elles sont d’autant plus éclatantes de nuit !
Pourtant, je n’ai absolument pas le même comportement en rentrant de l’une ou de l’autre.
Après la Vigile Pascale, je suis surexcitée comme une puce, j’ai envie de sauter partout en chantant des Alléluia (oui, bon, ça m’arrangerait que vous ne caftiez pas trop à mes voisins) : une partie de moi murmure toujours que c’est une nuit d’ivresse, de folie, lors de laquelle il ne faudrait pas dormir mais juste clamer les merveilles de Dieu.
Après la messe de la Nuit, c’est presque l’inverse : une immense sensation de douceur m’emplit l’âme et j’ai envie de dormir comme un bébé, pleine de confiance et d’espérance en un monde meilleur. L’effet ou l’esprit de Noël dont on aime parler ? Peut-être bien… Mais chez nous, chrétiens, cet "effet" a les traits d’un nouveau-né : les traits de la nouveauté dont on ne se lasse jamais, les traits qui annoncent, même quand la désespérance s’accroît, une vie possible dans toute sa vulnérabilité mais, en même temps, dans son irréductible grandeur. Et c’est tellement simple et tellement beau qu’on se prend nous aussi à retrouver une intrépide confiance !
Quand l’une et l’autre fêtes célèbrent l’inouï du Dieu, elles nous invitent à emplir, de manière différente, notre cœur de Sa Lumière et à en rayonner dans les nuits de notre temps :
Lumineux Noël à vous tous qui passez ici ! J
Commentaires
Merci Zabou.
Que la joie douce et l'Esperance lumineuse de Noël te remplissent et t'accompagnent.