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Sous les Cendres, la braise – JéruCarême

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            Grâce de vivre l’entrée en Carême à Jérusalem cette année ! 

 

            En ces temps hivernaux, le saint Sépulcre (ou basilique de l’Anastasis) ouvre à 4h du matin… le jeudi après les Cendres, nous y avions une messe à 6h, nous avons décidé de venir y faire oraison à 5h. Folie caractérisée ? Certainement !

 

            Mais contempler les remparts de Jérusalem de nuit, mais arpenter la via dolorosa en attendant que le jour se lèvre… n’est-ce pas aussi notre attitude de veilleurs dans toutes nos nuits qui s’exerce là ? Avec moi, de nombreuses intentions de prière à porter, à continuer à porter : veille de la prière, une de mes missions les plus importantes. 

 

            J’avais longtemps réfléchi au texte biblique qui pourrait être le support de ce temps de prière pas comme les autres, sachant que la messe était à la chapelle du Golgotha, au lieu où le Seigneur a été crucifié et est mort. C’était cette phrase, tant appréciée de ste Elisabeth de la Trinité, qui me revenait sans cesse à l’esprit : « Il m’a aimé et s’est livré pour moi » (Ga 2, 20). C’était ce que nous venions ici contempler, au lendemain des Cendres, la braise toujours ardente d’un amour qui ne s’éteint jamais. Soudainement, la réponse était venue, lumineuse : et si j’y méditais le Cantique des cantiques en priant dans les différentes chapelles ? 

 

            C’est ici, dans ce lieu, que cet amour fou du Bien aimé s’est vécu jusqu’au bout : dans sa Passion, dans sa mort et dans sa résurrection. Alors, quelle force que prier ce grand poème d’amour qu’est le Cantique puisqu’ici avait eu lieu la folie de l’amour d’un Dieu qui se fait homme et qui aime à en mourir pour briser toutes nos morts ! 

 

            Vous connaissez sans doute la fable du sage demandant comment distinguer la nuit du jour ? C’est tant que tu n’as pas su voir dans les yeux de l’autre un frère. Ici, de la nuit au jour, il s’est agi de contempler l’Amour de Celui qui s’est fait notre frère en toutes choses excepté le péché afin de nous sauver ; il s’est agi de plonger dans cet amour pour lui demander d’allumer en nous Son Feu qui ne s’éteint jamais, jusque dans toutes les obscurités de ce monde, pour y brûler de Lui. 

 

 

P.S. : Alors, se faire tatouer une croix de Jérusalem le même jour en fin de matinée apparaissait également lumineux, comme un écho ancré de cet amour : « Pose-moi comme un sceau sur ton cœur, comme un sceau sur ton bras » (Ct 8, 6). 

 

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