Zabou the terrible

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Hors-normes

On peut suivre via Facebook aussi !

http://fr.web.img2.acsta.net/c_215_290/o_club300-overlay-ok.png_0_se/pictures/19/08/20/16/22/2633779.jpg

L'on m'avait dépeint ce film comme un "Intouchables"-bis. A part la thématique du handicap, prégnante dans les deux, je ne vois vraiment pas d'autre lien et encore s'agit-il ici de l'autisme et non du handicap physique. Certes, les réalisateurs des deux films sont les mêmes mais ce n'est pas cela qui est marquant. 

En revanche, ce qui est certain, c'est que l'un et l'autre font du bien parce qu'ils montrent des réalités qu'on a tendance à cacher - dans une société aimant les corps beaux et bien portants, où les rêves technologiques s'écrivent en allongements espérés de vie - ou à ne pas voir parce que notre regard accroche sur ceux qui sont différents. 

Alors, oui, il est bon de passer du temps en compagnie de ceux qui souffrent de l'autisme et de ceux qui s'efforcent, parfois difficilement, de les aider. Ici, deux éducateurs s'entourent de jeunes des cités pour aider et ce sont vraiment deux mondes problématiques qui se rencontrent et qui, l'un et l'autre, d'un pas mal assuré, vont de l'avant ensemble. Cela est beau d'entraide, d'humanité et d'espérance malgré tout ce que le film montre de violence et c'est à voir, vraiment. 

Pourtant, ce qui a le plus marqué mon regard de professeur en zone sensible, ce n'est pas tant le handicap mais bien la question de l'inspection d'une des associations qui traverse le film : pas d'agrément, alors, sont-ils aptes à aider ? C'est le cas dans la plupart des pauvretés aujourd'hui. On plonge dans le drame d'une administration française parfois trop absurde, avide de papiers, tandis que la société est malade d'argent. C'est la lutte trop souvent aveugle entre le désir du profit et l'humain délaissé, et l'individu laissé pour compte. Où l'on manque de moyens et où il ne reste que l'humain, on vient demander des normes, des objectifs, des choses bien carrées alors que le quotidien s'écrit en lettres vraiment minuscules mais il s'écrit et c'est cela l'important, non par des normes mais par des hommes et des femmes qui s'engagent pour la vie des autres, parfois portés par leur foi comme le montre en filigrane ce film. 

Ajouter un commentaire

Les commentaires peuvent être formatés en utilisant une syntaxe wiki simplifiée.

La discussion continue ailleurs

URL de rétrolien : http://www.zabou-the-terrible.fr/trackback/1988

Fil des commentaires de ce billet