Zabou the terrible

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Pelletier, L'Eglise des femmes avec des hommes

On peut suivre via Facebook aussi !

https://img.aws.la-croix.com/2019/10/18/1201055203/pelletier-193x300_0_193_300.jpg

            Il n’est pas facile aujourd’hui d’écrire sur l’Église et les femmes : non parce qu’il y aurait une quelconque censure réelle mais bien parce que le caractère brûlant du sujet conduit vite parfois à ranger dans la catégorie d’extrémistes, d’un bord comme de l’autre, ceux qui osent s’y risquer. 

 

            Anne-Marie Pelletier, en fine bibliste (ah sa thèse sur le Cantique des Cantiques <3 !) me semble éviter cet écueil. Bien sûr, sa première partie sur l’état des temps présents n’est pas exempte d’une certaine vivacité de ton et de quelques piques mais n’est-ce pas plutôt la réalité qu’elle décrit en faisant mouche ? Il est bon que cela soit dit et non pas par haine mais bien plutôt par amour pour une Église qu’elle aime. 

 

C’est ensuite à une traversée de la Bible qu’elle nous convie, nous aidant à sortir de nos représentations que cela soit de la Genèse ou des figures féminines, vétérotestamentaires ou proches du Christ, mettant toute sa science exégétique au service de notre meilleure compréhension : du tout bon ! 

 

            Arrive alors la thèse majeure de l’auteur dans la partie « Le temps des femmes : quelle chance pour l’Église ? » : redécouvrir pleinement la portée et la puissance du sacerdoce baptismal. Elle n’en démord pas. Non pas comme cela s’est sans doute trop fait ces dernières décennies en opposition avec le sacerdoce ministériel mais bien en articulation avec celui-ci (sur l’articulation entre les deux, voir par ailleurs l’excellent cahier de la NRT Le Sacerdoce, humain et divin, masculin et féminin de J.-M. Hennaux) et, surtout, comme une forme de plénitude. En l’entendant en reparler encore lors d’une récente conférence, il me semble que cet appel est effectivement très important : il se situe de fait dans la modalité d’un appel efficace, enthousiasmant et fondé théologiquement bien plus que des récriminations violentes qui ne mènent à rien. C’est sous une touche plus directement spirituelle, plus méditative, que se clôt son ouvrage en nous présentant quelques grandes figures féminines inspirantes. 

 

            Si ce livre, à en croire les réseaux sociaux, a fait grincer des dents quelques-uns, sa pondération et son assise théologique me semblent constituer sa force sur ce sujet important. Puisse-t-il rencontrer son lectorat ! 

 

Ajouter un commentaire

Les commentaires peuvent être formatés en utilisant une syntaxe wiki simplifiée.

La discussion continue ailleurs

URL de rétrolien : http://www.zabou-the-terrible.fr/trackback/1992

Fil des commentaires de ce billet