Zabou the terrible

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Le dimanche de la Parole de Dieu ? Aussitôt !

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« Il les appela. Aussitôt, laissant la barque et leur père, ils le suivirent. » 

(Evangile IIIème dimanche du T.O., année A – dimanche de la Parole de Dieu)

 

« Aussitôt » : quelle promptitude impressionnante ! Le lecteur de l’évangile selon saint Marc est habitué aux nombreux « et aussitôt » qui scandent l’évangile ; ils sont moins nombreux chez Matthieu que nous lisons en cette année A mais, pourtant, ils disent aussi, me semble-t-il, quelque chose de l’ordre d’une réalité forte pour chacun de nous. 

 

Pourquoi ? Pour nous dire que le changement de vie, c’est maintenant ? Oui et non. Il est facile de se dire : oui, eh bien, ils étaient déjà super disposés à accueillir la Parole du Sauveur, ils étaient du style juifs formés à 300%, attendant de pied et de barque fermes le Messie : rien à voir avec nous. Peut-être. Mais c’étaient de pauvres pêcheurs, sans doute de pauvres pécheurs : en cela, ils avaient tout à voir avec nous. 

 

Le « aussitôt » n’est pas tant dans l’action, il est de l’ordre de notre disponibilité à accueillir Sa parole vivante qui nous est adressée. Cette disponibilité consiste surtout à disposer notre cœur pour L’écouter, à conserver notre cœur suffisamment libre et non pas encombré sous les diverses idoles, de toutes sortes, que nous formons et qui embroussaillent notre vie : préoccupations, addictions, tiédeurs, bref, tout ce qui empêche d’aimer en retenant captif notre cœur. Alors, « aussitôt », la Parole tombe non dans le vide, non comme un coup dans l'eau faisant d’inutiles cercles, mais bien dans un cœur, vivant lui aussi, apte à répondre. 

 

Ce qui est en jeu, ce n’est pas alors de laisser notre barque et notre père, mais de Le suivre : c’est accepter d’entrer dans cet itinéraire surprenant de suite du Christ. Les apôtres, dans cette péricope, n’ont pas atteint une fin mais bien un début de compagnonnage fécond : c’est le même qui nous est proposé chaque fois que nous ouvrons la Bible, « aussitôt » que nous lisons la Parole de Dieu. 

 

Comme le titrait en effet le frère François Cassingena-Trevedy dans un court traité sur la lectio divina, tout change « quand la Parole prend feu ». Quand notre cœur est libre pour écouter, la Bible n’est pas un texte mort, le livre sacré d’une religion du livre, mais s’emplit des paroles savoureuses de Celui qui est vivant et qui nous aime, des paroles amoureuses qui transforment, « aussitôt » et à chaque fois à nouveau, notre existence en profondeur. 

 

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