Zabou the terrible

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Et si le pire germe n'était pas celui du virus ?

On peut suivre via Facebook aussi !

http://www.hygiene-securite-alimentaire.fr/wp-content/uploads/2012/12/gel-hydroalcoolique.jpg

 

            Sans aller jusqu’aux noms d’oiseaux, on ne peut pas dire que le coronavirus laisse la cathosphère en paix : des règles d’hygiène aux complotismes les plus fous, il y a de quoi s’instruire, de quoi sourire mais aussi de quoi être largement agacé. 

 

            Plus qu’un nouveau virus, il semble que le Diviseur a largement versé ses ferments les plus puissants :

Comme s’il était impossible d’être pour les mesures sanitaires et pour le respect de l’eucharistie (et comme si cela dépendait vraiment d’une posture ou de l’autre) ;

Comme s’il était impossible d’être pour garder les églises ouvertes tout en reconnaissant qu’il faut prendre le maximum de précautions ;

Comme s'il était impossible d'être pour nos frères et soeurs les plus fragiles et d'être pour nous tourner vers Dieu ; 

Comme s’il était impossible d’être pour prier tout en étant pour appliquer les règles fixées par l’État (tout en sachant reconnaître l’absurdité de certaines concernant tel cas et pas tel autre : les églises ne sont évidemment pas plus dangereuses qu’un match de foot ou qu’un ciné ! Il faut le dire, dans la vérité ! D’ailleurs, nous, on purifie tout à l’encens et zou !) parce que nous, chrétiens, sommes aussi des citoyens.  

 

            Je suis fille de dentistes, j’ai grandi dans un univers à connotation médicale où, pourtant, nous n’allions chez le médecin que quand il fallait vraiment mais où la médecine et ses précautions n’ont jamais été mal vues mais au contraire, ont toujours été considérées comme un bon moyen. Alors, je suis inquiète de l’angélisme de certains de mes frères et sœurs chrétiens : pourquoi ne pas prendre ces moyens que le Seigneur nous donne ? Il me semble qu’il y a presque là quelque chose de l’ordre d’une tentation : « Seigneur, montre-nous que Tu es Dieu, dussions-nous mourir ». 

 

Mais, surtout, encore plus que tout cela, il y a urgence à arrêter de nous opposer entre ceux qui seraient purs et durs et ceux qui seraient faibles et mous ; il y a à commencer à nous tenir dans une même prière que ce soit, ou non, dans le même lieu et dans une même unité : sans peur mais en confiant au Seigneur tous les souffrants, tous les soignants et aussi toute la peur réelle autour d’une épidémie qui pourrait dépasser non sans doute la mortalité mais bien toucher les plus fragiles tout en débordant les possibles de nos hôpitaux déjà impossiblement bondés. 

 

Car il faut tenir, je crois, l’un et l’autre, la dimension verticale et la dimension horizontale ensemble, ce qui est somme toute assez logique dans une religion dont la croix est l’un des symboles. Je me rappelle d’une expression qui m’avait marquée d’une des dernières homélies de messe chrismale de Mgr Daucourt sur le fait que les chrétiens sont « des réalistes donnant le primat à la grâce ». Il me semble que là est la clef et que le discernement des attitudes à tenir se trouve à ce point crucial, justement, entre primat de la grâce et réalisme de nos vies et de notre pays. 

 

 

Commentaires

1. Le mardi, mars 3 2020, 07:05 par Chantal

Merci Zabou pour ce texte plein de bon sens et de belle foi.
Bonne journée.

2. Le mardi, mars 3 2020, 10:05 par Vieil Imbécile

Waouh, quels ongles !

3. Le vendredi, mars 6 2020, 19:46 par Zabou

Le vrai truc où on voit que ce ne sont pas mes mains... les ongles et le côté de l'alliance ! ;-) 

Ajouter un commentaire

Les commentaires peuvent être formatés en utilisant une syntaxe wiki simplifiée.

La discussion continue ailleurs

URL de rétrolien : http://www.zabou-the-terrible.fr/trackback/2012

Fil des commentaires de ce billet