Zabou the terrible

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Incarnation

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Robert Moser, Et Homo factus est

 

 

Ce temps vient décidément travailler notre incarnation, en profondeur : 

Dans sa vulnérabilité, 

Dans l’interdépendance de celle-ci avec celle des autres, 

Dans ses besoins, 

Dans ses failles et ses forces. 

 

Même sans être malade, nous ressentons en confinement, comme plus profondément, nos peurs viscérales qui viennent parfois saisir le spirituel de la nuit de notre monde, 

A tester les vidéos pour nous faire bouger comme on peut dans nos appartements, nous éprouvons notre simple désir de bouger au grand air ; 

A chercher sempiternellement quel jour nous sommes, nous vivons un temps qui s’écoule autrement, où les heures s’écrivent aussi différemment ; 

A multiplier les webapero et autres temps conviviaux, à avoir des cours en visioconférence, à partager spirituellement par téléphone, nous nous réjouissons car c’est tellement précieux de nous entendre et de nous voir grâce aux écrans – le confinement ne devant pas devenir isolement – , et, dans le même temps, nous constatons bien, chaque jour plus, comme ce ne sont que des pis-aller de la présence en chair et en os. 

 

Je ne suis pas très « tactile » mais je n’ai jamais désiré aussi fort prendre mes amis dans mes bras et leur dire combien je les aime. 

Moi la marcheuse, je n’ai jamais autant désiré mettre mon sac à dos et partir marcher, même sans but, même droit devant en ville. 

Et je suis sûre que pour vous, ce sont d’autres désirs, selon vos personnalités, qui viennent vous travailler au corps, de manière inattendue. 

 

Comme si l’espace restreint venait rappeler plus fortement à tout notre être la dimension incarnée de notre existence : grande et fragile, unique et reliée. 

 

« Il a pris chair de la vierge Marie et s’est fait homme » résonne dans ma prière, avec foi : 

J’aime me rappeler par-là que le Seigneur est venu partager cette dimension incarnée, 

Qu’Il est venu la prendre pleinement en toutes choses excepté le péché, 

Qu’Il en a souffert, bavé, été fouetté et crucifié. 

Sans doute est-ce dans cette incarnation blessée que nous pouvons, avec Lui, nous tenir en prière, parfois, fréquemment même sans mots devant la terreur des maux, mais avec Lui :

Pour nos vies mais aussi plus largement pour celles de nos frères malades ou mourants. 

Pleurant les morts, 

Souffrant avec les souffrants, 

Le Seigneur est là, avec eux, avec nous. 

 

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