Dans nos narines, le souffle de vie
Par Zabou le samedi, novembre 21 2020, 00:20 - Lien permanent
Le billet en audio podcast par ici (disponible à 7h15) >>
Quand on est petit et qu’il commence à faire froid, on découvre le plaisir de souffler sur les vitres pour accentuer davantage la buée et, surtout, de dessiner dessus avec son doigt. Condensation qui devient alors poétique et ouvre à l’enfant un espace de créativité infini et de rêverie.
Comme en écho, j’entends ce passage de la Genèse : Alors le Seigneur Dieu modela l’homme avec la poussière tirée du sol ; il insuffla dans ses narines le souffle de vie, et l’homme devint un être vivant. (Gn 2, 7)
Créés par amour, dotés à notre tour du souffle de vie venu du Seigneur, nos existences sont elles aussi des espaces de créativité où exercer pleinement notre liberté, en de pétillantes arabesques délicatement tracées. Dans la grande histoire de la vie, pas de figures imposées mais autant de figures libres à créer, à oser, à réaliser, selon la seule infinie souplesse de l’amour, seul véritable artiste, qui sait prendre bien plus de formes que nous ne saurons jamais en connaître. Et offrir toutes ces figures libres, tous ces actes, petits et grands, au Créateur, dans la prière, dans l’inlassable mouvement du Souffle vivant, de l’Esprit qui poursuit son œuvre dans le monde.