Zabou the terrible

            Mais quelle est ma joie ? Est-ce le grand éclat de rire, un rire subreptice, vite réprimé ou bien un rire moqueur ? Je ne crois pas que la joie dont parle st Paul soit cette dernière : il s’agit bien pour lui de cette joie profonde, de cette joie dans le Seigneur… qui se manifeste à l’extérieur d’un simple reflet de l’intérieur, sans réflexion, sans apprêt. Cette joie, elle est don mais elle est aussi combat car tant de choses du monde peuvent venir l’attaquer et parfois nous-mêmes… Et en ce moment qu’en dire ? Est-ce vraiment le moment d’appeler à la joie ? Mais cette joie elle est toujours présente, toujours disponible au plus profond de nous et cela, j’ai pu l’expérimenter tant de fois. La joie du Seigneur, c’est un don à demander au quotidien, surtout quand l’horizon est sombre et semble avoir perdu son soleil. 

            La joie que donne le Seigneur, elle est cette belle litanie de synonymes : elle est allégresse s’épanouissant en rires, elle est ardeur dans l’acédie, elle est béatitude même, parfois, elle est bienfait, elle nous montre le bonheur véritable, elle est consolation dans la détresse, elle est douceur dans la rudesse, elle est enchantement quand nous ne savons plus contempler les merveilles de Dieu, elle est enthousiasme, au sens étymologique du terme, elle se manifeste avec entrain, elle est euphorie, exaltation et parfois même extase chez certains. Elle peut se faire exultation liée à l’Esprit Saint, elle est notre félicité et notre fierté, elle se manifeste par une incroyable gaieté qui peut aller parfois chez certains jusqu’à l’hilarité, elle est parfois ivresse mais est principalement liesse, elle nous fait enfin rayonner. Car cette joie, elle vient éclairer de l’intérieur, elle se manifeste d’un sourire, même dans la nuit, même au travers d’un masque… alors, demandons-la ! J