Zabou the terrible

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Une chaleur à transmettre

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            Paul Eluard, encore tout jeune et au sortir de la 1ère guerre mondiale, écrivit ce poème, où le feu tient la place centrale. 

 

 

Pour vivre ici

Je fis un feu, l’azur m’ayant abandonné,
Un feu pour être son ami,
Un feu pour m’introduire dans la nuit d’hiver,
Un feu pour vivre mieux.

Je lui donnai ce que le jour m’avait donné :
Les forêts, les buissons, les champs de blé, les vignes,
Les nids et leurs oiseaux, les maisons et leurs clés,
Les insectes, les fleurs, les fourrures, les fêtes.

Je vécus au seul bruit des flammes crépitantes,
Au seul parfum de leur chaleur ;
J’étais comme un bateau coulant dans l’eau fermée,
Comme un mort je n’avais qu’un unique élément.

 

Dans le drame, il ne reste que ce feu, symbole de l’espoir, d’une vie qui dure même si elle a tout embrasé, de l’espérance malgré tout. Le feu semble être ce qu’il faut pour « vivre ici » dans la rudesse des jours. 

 

Car, même si le feu paraît moindre en couvre-feu, il peut encore donner de la lumière, des bruits familiers, des saveurs crépitantes et de la chaleur réconfortante pour nous tous. Peut-être que nous sommes seuls à ces heures de couvre-feu mais quelle chaleur humaine donnons-nous ? Il y a sans doute à être inventifs pour vivre le plus chaleureusement, encore, et toujours avec ceux avec lesquels nous sommes en contact, sous le même toit ou même de loin, au gré d’une voix qui se fera conductrice d’un brin de chaleur humaine. 

 

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