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Intelligence du cœur et sagesse d’en-haut

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         La nouvelle traduction du missel romain occasionne, pour ceux qui prient la liturgie des heures, quelques dissonances cognitives. En effet, le dimanche en particulier, la traduction de l’oraison du bréviaire n’est plus la même que celle de la nouvelle traduction du missel. Qu’importe allez-vous me dire car ce ne sont que des détails ? 

 

         Eh bien, je dirais surtout « bienheureuse dissonance qui nous donne d’apprendre à écouter en stéréo » ! J’ai trouvé cela particulièrement éclairant aujourd’hui. 

 

Dans le bréviaire, on peut lire : « Seigneur tout-puissant et miséricordieux, ne laisse pas le souci de nos tâches présentes entraver notre marche à la rencontre de ton Fils ; mais éveille en nous cette intelligence du cœur qui nous prépare à l'accueillir et nous fait entrer dans sa propre vie », tandis que, dans le missel, il est demandé « forme-nous à la sagesse d’en-haut » et  « apprends-nous à évaluer avec sagesse les réalités de ce monde ».

 

 

         J’admets que j’aime beaucoup l’expression « intelligence du cœur » de l’ancienne formule parce qu’elle dit à mon sens quelque chose d’une vertu toute particulière à cultiver pour un chrétien : l’intelligence du cœur qui renvoie à ce que doit être la charité. Mais c’est pourtant la nouvelle traduction qui vient nous donner le sens profond de celle-ci et la rattacher à ses racines : elle ne saurait se vivre sans la source, sans la formation par la « sagesse d’en-haut » qui vient éclairer notre cœur et lui donne d’avoir les oreilles de la charité. 

 

         Je songeais il y a quelques jours justement à cette formule d’intelligence du cœur en lisant les diverses arguties sur le rapport de la CIASE : s’il est évident que ce dernier n’est pas à considérer comme le 5ème évangile, je ne vois vraiment pas l’intérêt là, maintenant, tout de suite, de venir chercher à discuter le bout de gras sur un nombre de victimes et de méthodologie. Le fait principal reste le même : il y a des victimes et des fonctionnements – ou plutôt des dysfonctionnements graves – ont favorisé des drames. S’il faut affiner ultérieurement des chiffres, soit, mais là, avec un travail réalisé si important, accueillons, écoutons, fraternisons, prions, réfléchissons ensemble pour avancer. 

 

Le temps qui nous est donné face à cela est donc bien celui de l’« intelligence du cœur » : il ne s’agit pas de nos simples émotions qui nous feraient bouger mais, bien de laisser la « sagesse d’en-haut » nous former et nous éclairer, pour « évaluer avec sagesse les réalités de ce monde » et vivre dans la charité. 

 

Puissent l’école de la liturgie et en particulier les savoureuses oraisons de l’Avent nous aider à mieux traverser les tempêtes !

Puissions-nous tous nous mettre à l’école de la « sagesse d’en-haut » pour vivre pleins d’« intelligence du cœur » ! 

 

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