Zabou the terrible

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

L’été en... une vertu – l’hospitalité

On peut suivre via Facebook aussi !

 

« Que demeure l’amour fraternel ! N’oubliez pas l’hospitalité : elle a permis à certains, sans le savoir, de recevoir chez eux des anges. » (He 13, 1-2) 

 

https://www.biennale-autun.com/uploads/images/Gallery/frere-yves/biennale-arts-sacres-autun-2017-frere-yves-02.jpg

 

            Je clos cet été le cœur empli de gratitude pour l’hospitalité reçue, à plusieurs endroits, au fil de mes pérégrinations, mais en particulier sur le chemin d’Assise. Alors que pendant des jours et des jours, je peinais à trouver des lieux d’hébergement à notre petite communauté itinérante, tout s’est débloqué providentiellement et au-delà de ce que j’escomptais personnellement. Trois soirs particulièrement nous avons été reçus avec le cœur : d’un apéritif offert avec chaleur le premier soir alors que nous avions trouvé porte close à l’église, un autre soir chez des anciens pèlerins qui avaient tout préparé pour que nous soyons au mieux et enfin par des paroissiens chargés par leur curé de nous accueillir et qui en avaient recruté d’autres pour une inoubliable soirée ; Trois cas où les gens n’étaient pas tenus de nous accueillir et où, en plus d’ouvrir leur porte, ils ont largement laissé s’ouvrir leur cœur. 

 

 

Merveille que la gratuité de l’amour ! Se laisser accueillir, aussi, de l’autre côté, en n’ayant rien à donner en retour est pleinement désarmant : alors qu’on n’avait à première vue rien en commun, on se retrouve autour d’une même table ! Il y a là quelque chose d’une justesse de l’amour qui outrepasse toutes les conventions sociales qui nous servent trop souvent d’oripeaux, il y a là sans doute un écho de l’évangile qu’on entendait dimanche dernier, juste remis à notre juste place de frères et sœurs.

 

            C’est sûr que, après avoir expérimenté cela, quand on rentre chez soi, on a envie de faire de même, même si rares sont les pèlerins qui croisent nos banlieues. 

 

Pourtant, l’attitude de cœur pourrait être la même : non pas d’inviter tous ceux dont nous croisons la route mais être ouvert à ces temps partagés avec ceux qui croisent notre chemin, temps osés par nous-mêmes ou par autrui, simplement gratuits. Derrière ces rencontres, même sans lendemain et surtout s’il n’y a pas possibilité de « rendre », ce n’est pas seulement l’autre que nous rencontrons mais, en filigrane, l’Autre. Si l’hôte désigne en français celui qui accueille comme celui qui est accueilli, c’est comme pour nous inciter à nous mettre donc toujours plus à l’écoute de l’hôte le plus intérieur en chacun de nous et à Le repérer en nos frères. Et le cœur s’en emplit de gratitude et d’action de grâce. 

 

 

Ajouter un commentaire

Les commentaires peuvent être formatés en utilisant une syntaxe wiki simplifiée.

La discussion continue ailleurs

URL de rétrolien : http://www.zabou-the-terrible.fr/trackback/2167

Fil des commentaires de ce billet