Zabou the terrible

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Mot-clé - Benoît

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jeudi, avril 10 2014

D’émois de Toi

 

A chaque fois, quand je prends une douche là-bas, je me rappelle des copains, d’une retraite ensemble et de ce délire-là d’imaginer, à chaque fois, les moines en train de suer à la tâche et de nous maudire quand nous avions besoin d’eau chaude ;

A chaque fois que je prends une douche là-bas, je pense à cela et j’explose de rire toute seule sous la douche.

 

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mardi, décembre 24 2013

Hier, chaque jour, demain, à la fin des temps


Seigneur, donne-nous, en ce jour où nous allons rappeler et célébrer Ta naissance en notre chair, de ne pas faire de Ta Nativité un simple chapitre de notre existence ou un événement passé, 

Mais donne-nous l'attention du coeur pour faire place nette en nous, 

Pour T'accueillir, 

Pour venir et rester, à genoux réellement ou spirituellement, T'adorer

mardi, décembre 10 2013

Continuité et nouveauté - méditation 2ème mardi de l'Avent

"Beauté si ancienne et si nouvelle"… 

Puissant car humble ! :-) 


"Cependant, nous devons voir la différence entre l'annonce de la naissance du Baptiste à Zacharie et l'annonce de la naissance de Jésus à Marie. 


Zacharie, le père du Baptiste, est prêtre et il reçoit le message dans le Temple, durant sa liturgie. 


La provenance de Marie n'est pas mentionnée. L'ange Gabriel est envoyé par Dieu. Il entre dans sa maison à Nazareth - dans une ville inconnue des Saintes Ecritures ; dans une maison que nous devons certainement imaginer très humble et très simple. 


Le contraste entre les deux scènes ne pourrait pas être plus grand : d'une part, le prêtre, le Temple, la liturgie, de l'autre une jeune femme inconnue, une petite ville inconnue, une maison privée inconnue. Le signe de la Nouvelle Alliance est l'humilité, le fait d'être caché : le signe de la graine de moutarde. Le Fils de Dieu vient dans l'humilité. Les deux choses vont ensemble : la profonde continuité dans l'histoire de l'action de Dieu et la nouveauté de la graine de moutarde cachée." 


Joseph Ratzinger, L'Enfance de Jésus, p. 38-39



Comme en écho : 


Contemplation de ces deux gravures si parlantes de Gustave Doré (enfin, l'origine de la première est incertaine), intéressant graveur du XIXème s., sur ces deux événements.... pour vivre pleinement de ces deux versants ! 


Annonce de la naissance de St Jean-Baptiste à Zacharie 


L'Annonciation



… Et pour en voir plus, la Bible illustrée par Gustave Doré, c'est par là : La Bible illustrée


samedi, décembre 7 2013

Le découvrir - Méditation (avec l'Enfance de Jésus) 1er samedi de l'Avent

Normal, Jésus ? Oui mais pas seulement du tout… :-) 


"Dans le récit de la naissance qui suit, Matthieu nous dit que Joseph n'était pas le père de Jésus et que celui-ci entendant répudier Marie en secret à cause de l'adultère présumé. C'est alors que lui fut dit : "Ce qui a été engendré en elle vient de l'Esprit Saint" (Mt 1, 20). Ainsi, la dernière phrase donne une nouvelle formulation de toute la généalogie. Marie est un nouveau commencement. Son enfant ne vient d'aucun homme mais il est une nouvelle création, il a été conçu par l'opération du Saint Esprit. 



La généalogie demeure importante : Joseph est juridiquement le père de Jésus. Par son intermédiaire, il appartient selon la Loi, "légalement", à la tribu de David. Cependant, il vient d'ailleurs, "d'en haut" - de Dieu lui-même. Le mystère du "d'où vient-il", de la double origine, nous est proposé sur un mode très concret : son origine peut être établie et pourtant elle est un mystère. Seul Dieu est au sens propre son "Père". La généalogie des hommes a son importance par rapport à l'histoire du monde. Et malgré cela, à la fin, il y a Marie, l'humble Vierge de Nazareth, celle en qui arrive un nouveau commencement, celle en qui recommence de façon nouvelle le fait d'être une personne humaine. " 



Joseph Ratzinger, L'Enfance de Jésus, p.18-19



Comme en écho, cette fois, deux Pensées de Pascal : 


  • "Jésus Christ que les deux Testaments regardent, l'Ancien comme son attente, le Nouveau comme son modèle, tous deux comme leur centre." 
  • " Au lieu de vous plaindre que Dieu s'est caché, vous lui rendrez grâces de ce qu'il s'est tant découvert" 

mercredi, février 27 2013

Ultime audience du pontificat de Benoît XVI

 

A jour particulier, billet particulier !

Et auteur particulier !

 

Voici la traduction du texte italien (traduction : VIS) de l’audience papale de ce matin, mercredi 27 février 2013, dernière audience du pape Benoît XVI.

 

Le texte est un peu long, certes, mais il comprend de belles et nombreuses pépites !

 

 

 

« Merci d'être venus si nombreux à ce dernier rendez-vous. Merci de tout coeur. Je suis profondément ému ! En vous je reconnais l'Eglise vivante. Et puis remercions le Créateur pour ce beau soleil d'hiver.

 

Comme l'apôtre Paul dans le texte biblique que nous avons entendu, je sens d'avoir à remercier tout particulièrement Dieu qui guide et édifie l'Eglise, qui sème sa Parole et nourrit ainsi la foi de son peuple. En ce moment, mon cœur s'élargit et embrasse toute l'Eglise à travers le monde, et je remercie Dieu pour les signes que durant mes années de ministère pétrinien j'ai reçu quant à la foi dans le Seigneur, sur l'amour qui circule vraiment dans le corps de l'Eglise et la fait vivre dans l'amour, sur l'espérance qui nous tend vers la plénitude de la vie, vers la patrie céleste. Je vous porte tous dans la prière, dans un présent de Dieu que je trouve à chaque réunion, à chaque voyage, à chaque visite pastorale. Je rassemble tout et tous dans ma prière et vous confie au Seigneur, parce que nous savons sa volonté en toute sagesse et intelligence spirituelle, et parce que nous nous comportons d'une manière digne de lui et de son amour, en apportant du fruit en toute bonne œuvre. Il y a en moi une grande confiance parce que je sais que la parole de vérité de l'Evangile est la force de l'Eglise, sa vie même. L'Evangile purifie et renouvelle, porte des fruits partout où la communauté des croyants l'écoute et reçoit la grâce de Dieu dans la vérité et vit dans la charité. C'est ma conviction, c'est là ma joie.

 

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lundi, février 25 2013

écoute et vis !

 

 

 

J’ai retenu de l’évangile de ce w-e une phrase. Ou non, finalement, encore moins, deux mots, deux simples mots parce que je suis prof et donc feignasse comme chacun sait[1]. Deux mots donc : « écoutez-Le »

 

J’aime bien l’entendre en écho de l’acclamation à la fin de l’Evangile : « Acclamons la Parole de Dieu »  « Louange à Toi Seigneur Jésus ».

 

Parce que, sincèrement quel est mon degré d’écoute en dehors des mouches qui volent ?

Est-ce que je considère bien toujours que c’est Dieu qui me parle à travers ce qui est lu, à travers ce qui est proclamé ?

Qu’Il a un mot pour moi, là, maintenant, tout de suite ?

Chez moi, ce n’est pas gagné.

 

Je crois que, bien souvent, j’oublie que ces mots me sont adressés ;

Je crois que, trop souvent, j’oublie cet essentiel :

Que l’Evangile n’est pas fait pour être lu 

Mais qu’il est fait pour être vécu.

 

Ecouter ne saurait alors se limiter à une écoute partielle et passive[2]

Ecouter devient accueillir, laisser agir pour réagir ;

Ecouter devient alors non plus limite mais apprentissage pour L’imiter, ouverture d’un espace non pas simplement typographique mais d’un espace de vie.

 

Et donc invitation à une écoute encore plus large, plus vaste, celle du frère connu ou inconnu par qui Sa parole pourra encore me rejoindre, dans l’improviste de la vie :

Que me dis-Tu, Seigneur ?

 

Ca m’a rappelé aussi le si beau prologue de la Règle de saint Benoît :

« écoute, ô mon fils, les préceptes du maître et prête l’oreille de ton cœur ! »[3]

 

Ecoute du Silence où Sa parole saura s’égrener en quelques décibels inaudibles mais tombés au plus profond du cœur ;

Invitation à la disponibilité de notre cœur, de notre âme, à chaque instant ;

Pour transformer – parce qu’Il est là – d’une majuscule nos rencontres, en autant de transfigurations.

 

 



[1] #autotroll.

[2] comme celle de mes élèves de 16h30 à 17h30 par exemple.

[3] 1ère phrase du prologue de la RB : « Obsculta, o fili, praecepta magistri, et inclina aurem cordis tui »

mercredi, février 13 2013

Le pape ? Le pape où ? #3


  

Le pape, c’est le successeur de saint Pierre comme chacun sait… Saint Pierre qui fut pêcheur, en sus d’être un pauvre pécheur, appelé alors même qu’il était en activité.

 

Le symbole de l’année de la Foi, c’est une barque qui avance au large.

 

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mardi, février 12 2013

Le pape ? Le pape où ? #2

 

Des nombre(ux) cardinaux et de l’ordinaire de la prière

 

 

Ok, là, ce n’était pas une occasion ordinaire !

 

Forcément aussi, dans les prochaines semaines, les pronostics pour le futur conclave iront bon train

 

On cherchera le meilleur papabile puis l’on se rappellera posément, à intervalles réguliers et pour paraître sérieux et mesurés, l’adage « qui entre pape au conclave en sort cardinal ».

 

On tâchera d’évaluer les « forces » en présence ;

On mesurera l’impact des discours comme autant de « programmes » politiques : les amitiés, les inimités, les influences…

Bref, on parlera de l’Église comme d’une institution politique.

C’est vrai mais en partie car l’on passe comme souvent à côté de l’essentiel.

 

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jeudi, août 2 2012

Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu

 

« Le cœur pur est le cœur aimant qui entre en communion de service et d’obéissance avec Jésus Christ.

 L’amour est le feu qui purifie et qui unit raison, volonté et sentiment, qui unifie l’homme en vertu de l’action unifiante de Dieu, de sorte que l’homme devient serviteur pour réunir ceux qui sont dans la division : alors l’homme entre dans le sanctuaire de Dieu et peut le voir. 

Et cela s’appelle la Béatitude. »

 

Benoît XVI, Jésus de Nazareth (t. I), p. 117 

mercredi, décembre 14 2011

Pourquoi Lettres ?



- Dis, Zabou, dis, pourquoi tu étudies les Lettres ? 

- Parce que j'aime ça et vraiment ? 

On m'a reposé à plusieurs reprises cette question ces derniers temps, les Lettres apparaissant à beaucoup comme une activité relativement futile, proche de la détente. 

Au-delà d'une simple réponse de goût personnel - qui est réel !-, j'aimerais aussi donner celle de Benoît XVI lors de son discours au monde de la culture à Paris, le 12 septembre 2008. Il parle des moines mais, puisqu'il s'agit dans son discours de retracer l'histoire de la culture européenne, c'est bien à chacun de nous qu'il s'adresse et en particulier à l'idéal du lettré chrétien. Un vrai bel idéal. 

 

« Quaerere Deum […] La recherche de Dieu requiert donc, intrinsèquement, une culture de la parole, ou, comme le disait dom Jean Leclercq : eschatologie et grammaire sont dans le monachisme occidental indissociables l’une de l’autre. Le désir de Dieu comprend l’amour des lettres, l’amour de la parole, son exploration dans toutes ses dimensions. Puisque, dans la parole biblique, Dieu est en chemin vers nous et nous vers Lui, ils devaient apprendre à pénétrer le secret de la langue, à la comprendre dans sa structure et dans ses usages. Ainsi, en raison même de la recherche de Dieu, les sciences profanes, qui nous indiquent les chemins vers la langue, devenaient importantes.

 

La bibliothèque faisait, à ce titre, partie intégrante du monastère tout comme l’école. Ces deux lieux ouvraient concrètement un chemin vers la parole. Saint Benoît appelle le monastère une dominici servitii schola, une école du service du Seigneur. L’école et la bibliothèque assuraient la formation de la raison et l’eruditio, sur la base de laquelle l’homme apprendre à percevoir au milieu des paroles, la Parole. »

 

Benoît XVI

 

mardi, septembre 13 2011

Vatican vertigo

  Habemus papam ! Je ne me prends pas pour le cardinal protodiacre mais je parle bien évidemment du récent film de Nanni Moretti.

 « Brillant, peut-être mais peu priant » ; « beau film et drôle en plus malgré ses longueurs » : je souscris complètement aux analyses de Mgr Bernard Podvin d’une part (à lire ici)  et du P. Emmanuel Pic d’autre part (à lire par là).

 J’ai admiré, j’ai souri, j’ai ri tout en trouvant les traits parfois un peu forcés et l’absence de prière beaucoup trop flagrante : manque de réalisme certain. (Bon, avouons-le, je suis ceci étant complètement fan du match de volley cardinalice !)

 

Habemus papam : je n’aime pas non plus que le film se termine par le retrait du pape, par le début d’une vacance puis ce titre apparaissant immédiatement sur l’écran, suggérant que le seul pape possible, le seul pape régnant déjà dans un monde empli de vacuité et de psittacisme théâtral, c’est le vide…

 

Et pourtant, pourtant, j’ai été touchée par ce pape qui ne veut pas l’être incarné à l’écran par un immense Michel Piccoli.

 Parce qu’au-delà de ce monde moderne qui évacue la question de Dieu, au-delà de ce Dieu qui semble si absent ici, c’est un homme qui est présent et il a toute son importance, y compris pour nous, croyants, qui visionnons ce film.

 Le cardinal Melville, c’est un homme qui reçoit, comme chacun d’entre nous, une mission, une vocation… Charge immense : les autres cardinaux n’aimeraient pas être à sa place et cela se comprend !

 

Mais il n’y a pas que la charge pontificale qui peut sembler écrasante : chacun d’entre nous, pour accueillir une mission, pouvons nous sentir comme ce pape, d’abord écrasé, puis fuyant ce qui est demandé.


Oubliant que ce qui est demandé est aussi donné…

 « Da quod jubes ; jube quod vis :

Donne ce que Tu commandes ; commande ce que Tu veux. » (Saint Augustin)

Cela est suggéré dans le film mais comme noyé par le frou-frou des cappa magna se frottant aux envolées lyriques du psychanalyste ayant un grain alors qu’il s’agit de l’essentiel.

 

On dit que le pape a une salle des pleurs à côté de la chapelle Sixtine quand il accepte sa charge… Cela a dû arriver à plusieurs cardinaux de pleurer en s’habillant pour la première fois tout de blanc mais ils ont prié, ils ont dit oui et ont alors avancé, confiants, pour répondre à l’appel qui leur était lancé. Parce qu’ils savaient que ce n’était pas sur leurs propres forces qu’ils allaient devoir et pouvoir s’appuyer.

 

Finalement, en forçant trop les traits d’un monde d’où la Transcendance semble en exil  – et a fortiori, ce Quelqu’un en qui nous croyons – le film de Nanni Moretti a, au-delà du réel plaisir esthétique qu’il nous offre, le mérite de nous renvoyer, chacun, à notre condition de pécheurs indignes et incapables, certes, mais pécheurs pardonnés et rendus capables de tout en Celui qui nous appelle. 

 

lundi, juillet 11 2011

Saint Benoît 2011

 

Qui me connaît bien sait que St Benoît est un de mes grands amis du ciel et que j’aime aller perdre et prendre du temps, prier, dans la belle abbaye où se trouvent ses reliques.

 Voici donc l’hymne du bréviaire pour la St Benoît, en union de prières avec tous les monastères bénédictins et l’Europe, dont il est le saint patron.

 

Vivre à Dieu seul

Et se tenir en sa présence,

Tout quitter pour atteindre la paix,

Choisir le silence

Pour saisir la Parole,

Pour être ce disciple aux aguets

D’un mot, d’un ordre.

 

Fuir au désert

Mais rassembler dans la louange,

Consentir à toujours commencer,

Traduire en patience

Le désir du Royaume ;

Pouvoir être trahi sans cesser

De croire aux hommes.

 

Voir l’univers

A sa mesure véritable,

L’univers comme un point lumineux,

Léger grain de sable

Que l’Amour transfigure ;

Savoir que toute chose est en Dieu

Précieuse et pure.

 

Craindre sans peur

Dans l’abandon de tout son être,

N’avoir rien de plus cher que le Christ,

Servir le seul Maître

Dont le joug rende libre ;

Ainsi dans la douceur de l’Esprit,

Benoît se livre.

 CFC


Et la belle oraison du jour :

« Dieu qui as fait de St Benoît un maître spirituel pour ceux qui apprennent à te servir, permets, nous t’en prions, que sans rien préférer à ton amour, nous avancions d’un cœur libre sur les chemins de tes commandements. »