Zabou the terrible

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jeudi, décembre 29 2011

Christe Lux mundi qui sequitur Te…

 

Ne trouvez-vous pas qu’il est beau que Noël et sa joie qui se décline en octave tombent en cette période hivernale ?

 

Dans les soleils rasants des hivers ;

Dans ces brumes matinales si épaisses qu’elles peinent à se lever ;

Dans ces crépuscules si étrangement flamboyants…

 

La Parole s’accueille différemment ;

Et la Lumière « qui éclaire les nations » se reçoit avec gratitude en nos nuits.

 

 

 

« Mes bien aimés, ce que je vous écris n'est pas un commandement nouveau, mais un commandement ancien que vous aviez dès le début. Ce commandement ancien, c'est la parole que vous avez entendue.

Et pourtant, ce commandement que je vous écris est nouveau, il l'est vraiment en Jésus et en vous, puisque les ténèbres sont en train de disparaître, et que déjà brille la vraie lumière. 

Celui qui déclare être dans la lumière et qui a de la haine contre son frère est encore maintenant dans les ténèbres. Celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et il n'y a pour lui aucune occasion de chute.

Mais celui qui a de la haine contre son frère est dans les ténèbres : il marche dans les ténèbres sans savoir où il va, parce que les ténèbres l'ont rendu aveugle. »

 

Extrait de la 1ère lecture de ce 5ème jour en l’octave de la Nativité, I Jn II, 7-11

 

mercredi, décembre 14 2011

Pourquoi Lettres ?



- Dis, Zabou, dis, pourquoi tu étudies les Lettres ? 

- Parce que j'aime ça et vraiment ? 

On m'a reposé à plusieurs reprises cette question ces derniers temps, les Lettres apparaissant à beaucoup comme une activité relativement futile, proche de la détente. 

Au-delà d'une simple réponse de goût personnel - qui est réel !-, j'aimerais aussi donner celle de Benoît XVI lors de son discours au monde de la culture à Paris, le 12 septembre 2008. Il parle des moines mais, puisqu'il s'agit dans son discours de retracer l'histoire de la culture européenne, c'est bien à chacun de nous qu'il s'adresse et en particulier à l'idéal du lettré chrétien. Un vrai bel idéal. 

 

« Quaerere Deum […] La recherche de Dieu requiert donc, intrinsèquement, une culture de la parole, ou, comme le disait dom Jean Leclercq : eschatologie et grammaire sont dans le monachisme occidental indissociables l’une de l’autre. Le désir de Dieu comprend l’amour des lettres, l’amour de la parole, son exploration dans toutes ses dimensions. Puisque, dans la parole biblique, Dieu est en chemin vers nous et nous vers Lui, ils devaient apprendre à pénétrer le secret de la langue, à la comprendre dans sa structure et dans ses usages. Ainsi, en raison même de la recherche de Dieu, les sciences profanes, qui nous indiquent les chemins vers la langue, devenaient importantes.

 

La bibliothèque faisait, à ce titre, partie intégrante du monastère tout comme l’école. Ces deux lieux ouvraient concrètement un chemin vers la parole. Saint Benoît appelle le monastère une dominici servitii schola, une école du service du Seigneur. L’école et la bibliothèque assuraient la formation de la raison et l’eruditio, sur la base de laquelle l’homme apprendre à percevoir au milieu des paroles, la Parole. »

 

Benoît XVI

 

mardi, novembre 29 2011

Faibles forts


Je m’attendais ce matin à écouter la si belle 1ère lecture du jour (Is XI, 1-10) que j’apprécie tant. Raté : le prêtre choisit de célébrer la messe votive pour les malades et les handicapés.

 

Au lieu de prier avec les textes attendus, j’ai dû en écouter d’autres qui se répondaient et me laisser surprendre par eux. Et, parce que les circonstances le voulaient, me laisser toucher et porter par eux : clin-Dieu…

 

« Mais il m'a déclaré :

« Ma grâce te suffit : ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse. »

Je n'hésiterai donc pas à mettre mon orgueil dans mes faiblesses, afin que la puissance du Christ habite en moi. C'est pourquoi j'accepte de grand cœur pour le Christ les faiblesses, les insultes, les contraintes, les persécutions et les situations angoissantes. Car, lorsque je suis faible, c'est alors que je suis fort. »

 

Paroles de folie ; paroles de Foi ! 

 

Nous faisons tous, un jour ou l’autre, l’expérience de la faiblesse,

Chez l’autre, mais aussi en nous ;

Expérience de l’inquiétude, expérience de l’angoisse,

De se sentir dépassé, sans pouvoir faire ce que l’on avait prévu ; 

C’est la maladie ; c’est la blessure ;

C’est la faiblesse insupportable.

 

Et c’est le moment favorable pour se confier et se reconfier à Dieu

C’est le moment non de la résignation mais de l’accueil en une confiance renouvelée :

Le moment, souvent craintif, souvent dans le noir, du « que vivrai-je ? Je ne sais… mais avec Toi, mon Dieu ; avec Toi ».

 

Ce matin, cette messe si priante,

C’était le moment de prier pour tous les malades de ma paroisse, puis pour tous ceux que je connais, mais aussi pour chaque être humain, si vulnérable…  

Et donc pour moi, aussi :

Que Sa Force donne chaque jour sa mesure dans ma faiblesse !

 

C’est cette présence du Christ que nous nous préparons à accueillir par cet Avent,

De ce Christ si petit, si vulnérable, qui n’aura d’autre force que celle de l’Amour

Qui nous dira qu’il n’y en a pas de plus forte que celle-ci, si admirablement faible,

Dans l’humilité de la crèche à laquelle répondra la souffrance de la croix.

 

Dans ce temps de l’Attente, dans ce temps de l’Avènement,

Que Sa Force résonne dans notre faible humanité

Dans notre faible mais belle humanité,

Qu’il n’a pas dédaigné de prendre pour nous illuminer,

Et, surtout, pour nous sauver.

 

dimanche, novembre 20 2011

« Seigneur, quand est-ce que nous T’avons-vu ? »

 

Ils ne sont pour la plupart pas bien grands,

Ils chahutent, et souvent.

Et puis, ils sont tous tellement différents !

 

Dans un groupe de cinquante, chaque proposition nouvelle est particulièrement un défi, tant le risque que certains passent à côté est grand, immense.

Pourtant, il faut avancer.

Pourtant, il faut proposer, sans jamais se lasser :

C’est rien de moins que la découverte du Christ, d’un Dieu qui est les aime, eux, personnellement, qui est en jeu.

J’aime croire que je sers ainsi, un peu, leur bonheur.

  

Et moi, la responsable de ces jeunes bruyants, j’aime le silence.

 

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jeudi, novembre 17 2011

"Être une bibliothèque du Christ"

Parce qu'un agrégatif doit être polyvalent, je me penche ces temps-ci sur le concile de Trente afin de mieux comprendre les diverses attaques et plaisanteries d'un Rabelais dans son Quart-Livre (au programme de l'agrégation) quant à celui-ci. Cela me permet aussi à moi, catholique, de mieux comprendre l'histoire de mon Eglise. Or, en lisant un livre consacré à ce concile, je suis tombée sur une lettre assez fascinante. 

Il s'agit d'une lettre du cardinal Cristoforo Madruzzo, alors évêque de Trente, qui défend la traduction de la Bible en langue vernaculaire. Cette question est, à cette époque, centrale tant les humanistes évangélistes commencent à la traduire dans leurs langues respectives (en France : traduction des psaumes par Marot, traduction de la Bible par l'humaniste Lefèvre d'Etaples par exemple). Cette traduction étant aussi prônée par la Réforme, comment l'Eglise doit-elle réagir face à cela ? Les débats furent alors longs et mouvementés... 

Certes, cette question n'est plus de notre temps. Pourtant, en lisant cette lettre d'un cardinal du XVIème s., j'ai été touchée car j'y ai lu une vraie lettre d'amour à l'Ecriture sainte et un appel à mieux la lire, à mieux la connaître, à mieux la prier. Pour moi, aujourd'hui. C'est pourquoi je vous en propose un assez long passage car je crois que ce que dit que le cardinal peut encore nous toucher. 

     Assurément, tout ce qui a été écrit – Paul le dit, comme vous le savez bien, dans cette épître qu’il écrivit aux Romains avec un esprit si riche et si admirable -, a été écrit pour notre instruction et celle de tous les chrétiens, afin que « la constance et la consolation que donnent les Ecritures nous procurent l’espérance » ; et toute écriture, comme le même l’écrit à Timothée, si « elle est inspirée de Dieu, est utile pour enseigner, réfuter, redresser, former à la justice pour que soit parfait l’homme de Dieu », quel qu’il soit. Pourquoi donc, très vénérables Pères, nous montrer comme jaloux de cette sainte consolation des saintes Ecritures à l’égard du saint peuple de Dieu ? Nous qui avons la clef de la science et n’entrons pas, empêcherions-nous par hasard des pieds et des mains les autres qui veulent y entrer de le faire ? Pourquoi, je vous le demande, voulons-nous arracher des mains du peuple et de la foule des chrétiens l’avantage des traductions de l’Ecriture et de le leur dérober ? […]

 

Ne participons-nous pas à un pain unique ? Ne buvons-nous pas à la même coupe ? N’y a-t-il pas pour nous un seul esprit, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu, notre Père, une seule espérance d’un même héritage éternel ? Si donc toute chose est commune aux chrétiens, pourquoi faire en sorte que l’Evangile ne doive pas être mis en commun et d’un même usage, c’est-à-dire disponible pour tous afin de nourrir la piété et de régler les mœurs de tous les chrétiens ? Pourquoi les gens du commun, mais pourtant pieux, alors qu’ils partagent avec nous la même alliance et la même religion, ne posséderaient pas le lait christique adapté à leur mesure, c’est-à-dire l’Evangile en langue vulgaire, par lequel ils seraient nourris et grandiraient avec nous dans le Christ. […]

 

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dimanche, octobre 23 2011

Jésus, blogueur influent

 

Hier soir, en priant avec l’Evangile du dimanche, j’étais un peu distraite… Et si Jésus avait été blogueur ?

 

Je me suis amusée à imaginer des billets d’Evangile, pleins de sa fraicheur dérangeante, vivifiante, impertinente, savoureuse, toujours renouvelée, et puis… Et puis non.

 

En fait, ça n’aurait pas marché.

 

L’Evangile, il n’est pas fait pour être simplement écrit, il est fait pour être vécu.

Et puis, ce n’est même pas l’histoire d’une vie (ou d’une âme !), c’est bien plus fort que cela : c’est une vie.

Et pas n’importe laquelle !

 

Alors, entre l’affadissement de la Parole et le peu de followers qu’il aurait attiré à donner des crochets du droit en plein cœur du genre « il n’est pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime ». (Nan mais franchement… vous Lui en imaginez beaucoup des lecteurs pour Le suivre dans pareille folie ?)  

 

Pourtant, comme il est d’usage de le souligner, Jésus, il a commencé tout petit : 12 types pas vraiment tous recommandables et quelques dizaines de disciples. Et aujourd’hui, un milliard !

 

Mais justement, c’est qu’Il est la Parole de Dieu, c’est qu’Il est le Fils de Dieu qui a donné sa vie par amour pour nous…

 

Et là, ça change tout parce que tout cela, ces deux commandements chocs qui résument tout et qu’on a entendus aujourd’hui :

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Voilà le grand, le premier commandement.

Et voici le second, qui lui est semblable : tu aimeras ton prochain comme toi-même. Tout ce qu’il y a dans l’Ecriture – dans la Loi et les Prophètes – dépend de ces commandements. »

 

Il les a vécus. Et Il nous invite à faire de même.

A aimer, à en vivre, à en mourir :

Pour Le proclamer.

 

Alors, 

Avec la tonne de commentaires qu’il a suscités : depuis les bouquins des Pères de l’Eglise jusqu’aux plus récents blogues cathos ; 

Avec les followers qu’il s’est attiré par milliers au fil des siècles : des plus saints aux plus balbutiants qui s’efforcent de se convertir jour après jour ;

Je crois qu’on peut dire que Jésus, sans être blogueur, est sans doute LE blogueur le plus influent de tous les temps, rien qu’avec ce genre de commandements : "tu aimeras..." 

 

Oh, certes, ce n’est pas assez : il y a tant à aimer !

Mais c’est déjà pas si mal, pour une sacrée Bonne Nouvelle ! :-) 

 

 

samedi, octobre 22 2011

Click and go…

Chers lecteurs, si vous lisez tout ce passage sans froncer le sourcil, si vous lisez chaque mot malgré l’intense inconfort de lecture qui est le vôtre présentement et malgré la longueur de ce texte inintéressant, si vous ne râlez pas pour l’absence flagrante de mise en page, de mises en gras, de signes diacritiques quelconques – à l’exception des virgules parce que, quand même, faut pas délirer –, de smileys enjoués et autres liens hypertextes ponctuant habituellement nos pages web de leurs coloris et soulignements engageant à cliquer un peu partout, c’est que vous êtes un lecteur, un vrai, un courageux ce dont je vous remercie grandement. Bref…


Vous m’avez suivie jusque là, sans sauter aucun mot ? BRAVO !

 

Mon propos est en réalité réaction à cet article fort intéressant paru il y a quelques jours sur le site de la CEF : « comment les internautes lisent-ils ? ». Celui-ci montre, ce que je veux bien croire, que nous autres internautes avons tendance à lire la zone sise en haut à gauche d’un article et peu ou prou le reste. Et avons, de plus, une fâcheuse tendance à la « lecture zapping ».

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dimanche, septembre 18 2011

Sur le Camino 2011 : Dax → Sorde l’Abbaye

 

D’après mes griffonnages du 5 septembre 2011

 

Ouvrir l’Evangile selon St Jean.

Lire « Au commencement » et sourire…

 

 

 

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mercredi, août 31 2011

« Si tu savais le don de Dieu… »

 

« Si tu savais le don de Dieu… »

Moi, je vous le dis tout net : je ne sais pas le don de Dieu.

Il est immensité, ce don ;

Il est folie, ce don, folie si grande que ma pauvre vie sera bien insuffisante pour le comprendre mais n’aura pourtant de cesse de le recevoir et de l’accueillir, au mieux ou le moins mal possible.

Parce que je sais, parce que je crois qu’il est Vie, ce don.

Mais le « savoir »… ? Mais le « connaître » ?

 

 

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dimanche, mai 15 2011

Dimanche des vocations, dimanche de la confiance, dimanche du oui.

 

En ce jour où nous prions pour les vocations, quoi de mieux qu’un texte biblique plein de réalisme et de bons conseils ?



 « Mon fils, si tu t’offres à servir le Seigneur,

Prépare-toi à l’épreuve.

Fais-toi un cœur droit, arme-toi de courage,

Ne t’effraie pas de l’adversité.

Attache-toi à Lui, ne t’éloigne pas,

Afin d’être exalté à ton dernier jour.

Tout ce qui t’advient, accepte-le,

Et, dans les vicissitudes qui t’humilient, montre-toi patient.

Car l’or est éprouvé dans le feu,

Et les élus dans la fournaise de l’humiliation.

Dans la maladie et l’indigence, garde-lui ta confiance.

 

Mets en Dieu ta confiance et il te viendra en aide,

Suis droit ton chemin et espère en Lui. »

Ecclésiastique II, 1-6 (traduction de la Bible de Jérusalem)

 

Car Il t’aime, et infiniment…

 

Quelle que soit ta voie,

Quelle que soit ta vie,

N’attendant simplement que chacun de nos « oui ».


samedi, mai 7 2011

Contemplatio in praesentia

 

« C’est moi, soyez sans crainte » (Jn 6, 20)

Evangile pour commencer sa drôle de journée,

Parole de Dieu, Parole de Vie !

 

Dans la foule passante d’un marché, ces êtres humains pressés, oppressés par le stress… serait-ce Toi ?

Ces visages douloureusement ravinés par les malheurs accumulés, c’est Toi ?

Ces regards fuyants, peureux, incertains… c’est Toi ?

 

Mais ces gens qui sourient, ces gens qui se saluent joyeusement, ces gens qui incarnent le bonheur d’être avec une telle légèreté, c’est aussi Toi ?

Ceux-là même qui se proclament mécréants ou encore ceux-ci qui s’interloquent devant des jeunes catholiques « ça existe encore ? »…

Oui, je le crois : c’est bien Toi !

 

Tous ces gens qui (se) donnent, tous ces gens qui refusent, tous ces gens qui s’interrogent : toute cette humanité rencontrée, Tu n’en es pas absent, quand bien même je ne sais pas toujours T’y reconnaître.

 

Puisque, même quand mes yeux sont aveuglés, Tu marches avec moi,

Puisqu’en chacun, c’est Toi qui es là,

Donne-moi cette confiance nécessaire

Pour T’annoncer d’un sourire,

Te dire d’un geste,

Te proclamer surtout d’un regard.

 

Rends mon cœur si brûlant

Qu’il apprenne à Te voir pour de vrai, pour de bon,

A te voir dans chacun de ces gens-là qui sont Tes et donc mes frères.

 

dimanche, mars 20 2011

Clique, vis et vois !

 

J’aime particulièrement les textes de ce 2ème dimanche de Carême. Tous, de la 1ère lecture à l’Evangile, ils viennent me toucher à leur façon : ils sont de ceux qui, actuellement, viennent systématiquement frapper à la porte de mon cœur, alors que d’autres me trouvent plus froide, plus habituée, un peu blasée même peut-être, avant qu’un jour, je l’espère, ils viennent se et me ranimer.

 

         La transfiguration, en particulier, ça m’a toujours semblé curieux. Tous les ans, je la redécouvre, je l’écoute, je la déguste puis la rumine : pourtant elle m’interroge toujours car je ne la comprends pas vraiment. Cette année, je ne sais pas pourquoi, j’ai songé avec amusement à cet encart découvert hier sur ma boîte gmail :

 

Jésus aurait-il donc cliqué sur le lien pour être transfiguré ?


J’ai du mal à imaginer tant Jésus super-héros doté d’un pouvoir d’invisibilité, que Jésus qui paraitrait seulement pour triompher d’une manière visible, éclatante, indiscutable. Pas le genre du garçon, du Seigneur de la Maison : on y cultive l’humilité et la liberté de Père en Fils. Spécialité maison et c’est encore meilleur les deux mêlées.

 

             Le clic pour devenir visible, je le lis plutôt non pas du côté du Christ mais du mien, pour apprendre à Le voir : mon chemin de Carême et, même, mon chemin de vie. Dieu là, présent, mais que je ne sais pas toujours apercevoir. Une quête. Pas dans l’immédiateté du clic et de l’internet mais dans le chargement parfois long d’une fenêtre lumineuse, le réseau étant encombré par mes diverses résistances et frayeurs.

 

C’est un clic de rien, un Carême de pas grand-chose mais il s’agit tout de même de laisser apparaître le Christ au travers de notre regard sur le monde, sur nos frères, sur notre vie. C’est un clic-conversion dont la lenteur flagrante me fait parfois pester contre moi-même.

 

C’est un clic-transfiguration. Pour qu’à mon tour, une hypothétique journée, un printemps, je sache lever les yeux avec tellement d’amour que, partout, je ne saurais plus voir que « Jésus seul ».

 

samedi, mars 12 2011

Photo divina

 

         Quand certains offrent une homélie en photos, d’autres s’essaient plus humblement à l’écoute parlante de la lectio.

 

Trois bribes d’un même Evangile partagé, trois équipes, trois scènes « figées » à réaliser comme autant de photos, d’instantanés d’une parole à laisser résonner.

 

Pas de contraintes, toute latitude pour la réalisation : herméneutique en forme de jeu pour un saisissement de l’Evangile autant par le cœur que par l’E /esprit, avec la participation active de l’imagination.

 

Au-delà des clichés : goûter l’Evangile dans ses saveurs et ses aspérités.

 

Et laisser dans le cœur, après ces tableaux vivants, une invitation intime à incarner la Parole, cette fois en mouvement dynamique, dans sa propre vie.

 

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jeudi, septembre 30 2010

Un agrégatif avant l'heure ?


Albrecht Dürer, Saint Jérôme dans sa cellule (1511)


Vous noterez le large front, tant penché que pensif, 
L'air absorbé (ou absent), 
Les énormes livres en pagaille un peu partout dans la chambre, 
Un pauvre minou à ses pieds pour le réchauffer, 
Un crucifix pour le modèle catho, 
Des boissons remisées tout en haut, un peu planquées : pas le temps de s'amuser
Un sablier signifiant qu'il est déjà trrrès en retard dans ses révisions et, surtout, dans sa version de latin... 


Mais c'est à Saint Jérôme, fêté ce jour, que nous devons la Vulgate : peut-être l'agrégatif sera-t-il, un jour, dans le secret de sa cellule/chambre, l'artisan de quelque grande oeuvre ? 

dimanche, août 22 2010

Phrase du jour


"J'enverrai des rescapés de mon peuple vers les nations les plus éloignées, vers les îles lointaines qui n'ont pas entendu parler de moi et qui n'ont pas vu ma gloire : ces messagers de mon peuple annonceront ma gloire parmi les nations. " (Isaïe)

1ère lecture du 21ème dimanche du T.O.

Bon dimanche à chacun !

jeudi, avril 1 2010

Jeudi Saint 2010 : une histoire d'amour


 

Bien-aimés,

Aimons-nous les uns les autres,

Puisque l’amour est de Dieu

Et que quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu.

Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu

Car Dieu est Amour. […]

 

Bien-aimés,

Si Dieu nous a ainsi aimés,

Nous devons, nous aussi, nous aimer les uns les autres.

 

I Jn IV, 7-8 ; 11.

 

dimanche, novembre 1 2009

Parce que ça se passe de commentaires [Toussaint 2009]

Parce que ça se passe de commentaires,

Parce que j’aime énormément ce passage

Parce que vous êtes sûr de l’avoir vraiment bien lu ?

Et parce que, oui, d’accord, j’ai besoin d’un peu de temps pour écrire un billet consistant…


Le chemin, la vérité et la vie ?

 

 

2ème lecture de la fête de la Toussaint (1 Jn 3, 1-3)

 

Mes bien-aimés, voyez comme il est grand, l'amour dont le Père nous a comblés : il a voulu que nous soyons appelés enfants de Dieu - et nous le sommes. Voilà pourquoi le monde ne peut pas nous connaître : puisqu'il n'a pas découvert Dieu.

Bien-aimés, dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons ne paraît pas encore clairement. Nous le savons : lorsque le Fils de Dieu paraîtra, nous serons semblables à lui parce que nous le verrons tel qu'il est.
Et tout homme qui fonde sur lui une telle espérance se rend pur comme lui-même est pur.

 

mardi, octobre 6 2009

Beth Aleph Ba (billages hébraïques)

En quête du Verbe.

jeudi, août 27 2009

Quand la Parole prend feu

 

Le Buisson ardent, lieu de Rencontre, lieu de Parole (ambon de N-D de Pentecôte)

 

            Faire lectio divina, c’est, en quelque sorte, aller au concert. Tu entres alors par la lecture comme dans une symphonie avec Marie, les Patriarches, les Prophètes, les Apôtres, les Pères de l’Église, Pascal, Claudel… Une constellation de textes et de scènes bibliques se mettent à résonner, à vibrer avec une liberté souveraine et une fantaisie qui révèlent l’ampleur du chant interne et secret de l’Écriture. Les mots, les versets, les personnages, forment comme une danse autour d’un centre unique : le mystère du Christ, mus qu’ils sont tous par le souffle invisible, mais toujours inspirateur, de l’Esprit.

 

            Pénétrer dans le jardin des Écritures, s’y promener avec le Seigneur à la brise du soir, mobilise toutes les ressources, toutes les puissances, toutes les énergies de ta personnalité. Tu découvres peu à peu, sous l’effet de la grâce, comment les avenues innombrables de l’Écriture se croisent, s’unissent et convergent vers un cœur qui est tout ensemble le cœur de l’Écriture, le cœur de Marie et le cœur de l’Église. Dans le silence et la paix, te voilà introduit à la béatitude de Moïse dont il est dit que « le Seigneur lui parlait face à face comme un homme parle à son ami. »

 

            La lectio, comme la peinture, exige de s’arrêter, de regarder, de contempler, pour que l’auditeur, le spectateur, découvre l’indicible, l’invincible. Fra Angelico et Rembrandt ont fait vivre sur leurs toiles des personnes en train d’accomplir une lecture : saint Dominique ou la vieille femme sont comme des miroirs où l’amant de la Parole découvre qui il doit être, qui il peut être, qui il est. Le livre est ouvert : prends et lis-le !

 

 

François Cassingena-Trévedy, Quand la Parole prend feu – propos sur la lectio divina

dimanche, juin 21 2009

Lexies, eau

 
J'ai peur - J'veux pas y aller - je flippe - naaaan, pourquoi ? - j'ai encore peur
Je suis terrifiée - je ne parlerai qu'en présence de mon avocat - c'est flippant
Je suis horrifiée - je suis trop nulle sérieux - non, c'est non - pourquoi moi ?
 
Mer déchaînée
 
"Pourquoi avoir peur ?" <euuuuh, j'sais pas moi, c'est-à-dire que... bah, euh, bref>
"Comment se fait-il que vous n'ayez pas la foi ?" <euuuh bis>
 
Ok, ok...  
T'es gonflé "Là-haut" à me coller des évangiles pour moi quoi !
Je Te signale que je Te réveille si ça ne va pas !
 

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