« Que j’exulte et jubile en ton Amour » : le réveil sonne…
Annonce du jour à venir,
Jour de fête, jour d’Annonciation,
Mais il est quand même bien trop tôt.
D’un bâillement non réprimé, je me lève et saisis mon bréviaire :
La journée sera longue, la journée sera rude,
A Lui la première place :
Me voici, Seigneur !
Ce sera un jour sans messe, un jour sans repos, un jour chargé.
Petit-déjeuner, répondre rapidement à quelques messages – pas assez,
Partir au travail, acheter quelques madeleines pour les collègues et pour moi-même,
Journée de formation, longue, que viens-je faire là ?
Que tout m’advienne selon Ta Parole.
Et arrive 16h, cette heure où je dois intervenir comme professeur principal au conseil de discipline d’un vraiment pauvre gamin : je sais qu’il sera exclu et que cela sera juste. Mais j’ai appris à l’aimer, mais j’ai appris à le connaître, dans les circonstances tragiques de sa vie.
Alors, voilà, je n’ai pas envie d’être là, je n’ai pas envie de cela…
Mais il faut être là, mais il faut tenir bon :
Voici la Servante du Seigneur.
Ce sont encore deux conseils de classe qui s’enchaînent,
L’heure des bilans sonne, l’heure des recommandations pour progresser, aussi :
Comment cela va-t-il se faire ?
Semer, sans savoir comment cela germera,
Ecole de la Confiance.
C’était un jour sans messe, un jour sans repos, un jour chargé,
Mais pourtant un jour vécu à l’école de la Vierge Marie, à apprendre son Ecce,
A apprendre son Fiat…
Et dire, tard le soir, à l’heure de vêpres plus nocturnes que vespérales,
Même quand le cœur est un peu trop fatigué pour consonner,
A Celui qui est l’Alpha et l’Omega, même caché, de nos journées : Magnificat.