Zabou the terrible

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mardi, octobre 13 2015

De l'amour, de la persévérance

J'ai beaucoup apprécié l'une des lectures de l'office des lectures de ce jour qui forme comme une belle prière. Alors, en voici un extrait :  

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(Ca ne se voit pas mais c'est bien une statue représentant l'auteur du texte ci-dessous - devant la basilique de Luxeuil-les-Bains - et non Gandalf le magicien du Seigneur des Anneaux)

"Seigneur, accorde-moi cet amour qui se garde de tout relâchement, que je sache tenir toujours ma lampe allumée, sans jamais la laisser s'éteindre ; qu'en moi elle soit feu, et lumière pour mon prochain. 

Ô Christ, daigne allumer toi-même nos lampes, toi notre Sauveur plein de douceur, fais-les brûler sans fin dans ta demeure, et recevoir de toi, lumière éternelle, une lumière indéfectible. Que ta lumière dissipe nos propres ténèbres, et que par nous elle fasse reculer les ténèbres du monde. 

Veuille donc, Jésus, je t'en prie, allumer ma lampe à ta propre lumière, et qu'ainsi, à cette clarté, m'apparaisse le Saint des saints où toi, Prêtre éternel des temps éternels, tu fais ton entrée sous les portiques de ce temple immense. Qu'à ta lumière je ne cesse de te voir, de tendre vers toi mon regard et mon désir. Alors, dans mon coeur, je ne verrai que toi seul, et en ta présence ma lampe sera toujours allumée et ardente. 

Fais-nous la grâce, je t'en prie, puisque nous frappons à ta porte, de te manifester à nous, Sauveur plein d'amour. Te comprenant mieux, puissions-nous n'avoir d'amour que pour toi, toi seul. Sois, nuit et jour, notre seul désir, notre seule méditation, notre continuelle pensée. Daigne répandre en nous assez de ton amour pour que nous aimions Dieu comme il convient. Remplis-nous de ton amour jusqu'au plus intime de nous-mêmes, qu'il nous possède tout enteiers et que ta charité pénètre toutes nos facultés, pour que nous ne sachions plus rien aimer sinon, toi, qui es éternel." 

Instruction spirituelle de saint Colomban

mardi, octobre 6 2015

En pèlerinage permanent d'apprentissage de Lui

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"Le Dieu inconnu. Ce qu'est Dieu, on ne le sait ; Il n'est ni lumière, ni esprit, ni vérité, unité, Un, ni ce qu'on appelle Déité ; ni sagesse, ni raison, ni amour, volonté, bonté ; ni chose, ni non-chose, ni essence, ni coeur :

Il est ce que toi, moi, et toute créature, nous n'apprenons jamais avant d'être devenus ce qu'Il est." 

in Angelus Silesius, Pèlerin chérubinique. 

 

samedi, octobre 3 2015

Fioretti de Laudato si (4/6)

        Le temps passe et je n'ai pas pris le temps de remettre en forme mes quelques notes sur l'encyclique du pape. Voici, à l'instar des autres chapitres, quelques citations de la 4ème partie, intitulée "écologie intégrale". Evidemment, c'est le lieu du martèlement du fameux "tout est lié" mais c'est surtout le lieu de sa réalisation concrète : j'aime particulièrement ainsi, alors qu'on pourrait avoir un simple discours sur la création, que le pape ose balayer de nombreux sujets et aille jusqu'à se préoccuper d'urbanisme et finalement en élargissant de tous nos problèmes si liés à la non-mixité sociale et à l'individualisme.  En remettant Dieu et l'homme à leur juste place... "Tout est lié" : reste à le vivre ! 

"Il est fondamental de chercher des solutions intégrales qui prennent en compte les interactions des systèmes naturels entre eux et avec les systèmes sociaux. Il n'y a pas deux crises séparées, l'une envirennementale et l'autre sociale, mais une seule et complexe crise socio-envirennementale. Les possibiltiés de solution requièrent une approche intégrale pour combattre la pauvreté, pour rendre la dignité aux exclus et simultanément pour préserver la nature." (§139) 

"D'une manière plus directe, {la préservation des richesses culturelles de l'humanité} exige qu'on fasse attention aux cultures locales, lorsqu'on analyse les questions en rapport avec l'environnement, en faisant dialoguer le langage scientifique et technique avec le langage populaire. C'est la culture, non seulement dnas le sens des monuments du passé mais surtout dans son sens vivant, dynamique et participatif, qui ne peut pas être exclue lorsqu'on repense la relation de l'être humain avec l'environnement." (§143) 

"si les limites de l'environnement sont compensées dans chaque personne qui se sent inclue dans un réseau de communion et d'appartenance. De cette façon, n'importe quel endroit cesse d'être un enfer et devient le cadre d'une vie digne." (§148) 

"L'acceptation de son propre corps comme don de Dieu est nécessaire pour accueillir et pour accepter le monde tout entier comme don du Père et maison commune ; tandis qu'une logique de domination sur son propre corps, à en prendre soin et à en respecter les significations, est essentiel pour une vraie écologie humaine." (§155)

"C'est pourquoi, il ne suffit plus de dire que nous devons nous préoccuper des générations futures. Il est nécessaire de réaliser que ce qui est en jeu, c'est notre propre dignité. Nous sommes, nous-mêmes, les premiers à avoir intérêt à laisser une planète habitable à l'humanité qui nous succédera. C'est un drame pour nous-mêmes, parce que cela met en crise le sens de notre propre passage sur cette terre." (§160) 

mercredi, septembre 2 2015

Pour se préparer au jubilé, aux JMJ...

"Après un XXème s. où les hommes ont pu mesurer avec effroi la force du mal qu'ils sont capables de commettre, la tâche particulière des chrétiens du troisième millénaire est de croire en la miséricorde de Dieu, plus forte que le mal et limite véritable du mal, et d'offrir leur coeur pour devenir par la grâce de Dieu cette limite même." 

Cardinal André Vingt-Trois, préface au Petit journal de Soeur Faustine

 

lundi, août 31 2015

Foretti de Laudato si (3/6)

       Dans ce troisième chapitre de l'encyclique intitulé "La racine humaine de la crise écologique", c'est une belle série de crochets et d'uppercuts bien sentis que le pape François propose. De quoi non seulement tous se sentir responsables - sans défaitisme - mais aussi et surtout de quoi nous interroger sur ce qu'il nomme, et ce avec beaucoup plus de justesse que le mot technologie, la technocratie. De quoi réfléchir à la racine, pour agir... Comme précédemment, quelques citations glanées à la lecture. 

 

"On a tendance à croire que 'tout accroissement de puissance est en soi 'progrès', un degré plus haut de sécurité, d'utilité, de bien-être, de force vitale, de plénitude des valeurs' <Romano Guardini>, comme si la réalité, le bien et la vérité surgissaient spontanément du pouvoir technologique et économique lui-même. Le fait est que 'l'homme moderne n'a pas reçu l'éducation nécessaire pour faire un bon usage de son pouvoir', parce que l'immense progrès technologique n'a pas été accompagné d'un développement de l'être humain en responsabilité, en valeurs, en conscience." (§105) 

"Aujourd'hui le paradigme technocratique est devenu tellement dominant qu'il est très difficile de faire abstraction de ses ressources, et il est encore plus difficile de les utiliser sans être dominé par leur logique." (§108)

"La culture écologique ne peut pas se réduire à une série de réponses urgentes et partielles aux problèmes qui sont en train d'apparaître par rapport à la dégradation de l'environnement, à l'épuisement des réserves naturelles et à la pollution. Elle devrait être un regard différent, une pensée, une politique, un programme éducatif, un style de vie et une spiritualité qui constituerait une résistance face à l'avancée du paradigme technocratique." (§111)

"La façon correcte d'interpréter le concept d'être humain comme 'seigneur' de l'univers est plutôt celle de le considérer comme administrateur responsable." (§116)

"On oublie que la valeur inaliénable de l'être humain va bien au-delà de son degré de développement. Du reste, quand la technique ignore les grands principes éthiques, elle finit par considérer comme légitime n'importe quelle pratique. Comme nous l'avons vu dans ce chapitre, la technique séparée de l'éthique sera difficilement capable d'autolimiter son propre pouvoir." (§136)

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jeudi, août 6 2015

Fioretti de Laudato si (2/6)

          Dans ce deuxième chapitre de l'encyclique, intitulé "L'Evangile de la création", le pape nous offre une belle réflexion sur notre situation de croyant au sein de notre "maison commune" : en retraçant les rapports de l'homme et de la création dans l'histoire du salut, il attire notre regard sur des points parfois trop oubliés (... en tout cas par moi !) de la Parole de Dieu qui invitent à mieux contempler la Création, à mieux regarder le monde. Plein d'audace et de réalisme, j'ai trouvé ce chapitre particulièrement nourrissant et stimulant pour notre prière comme pour notre action responsable (en lien avec la doctrine sociale de l'Eglise, notamment)... voici quelques fioretti que j'en relève, parmi tant d'autres.  

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"Pour la tradition judéo-chrétienne, dire 'création', c'est signifier plus que 'nature', parce qu'il y a un rapport avec un projet de l'amour de Dieu dans lequel chaque créature a une valeur et une signification [...] comme une réalité illuminée par l'amour qui nous appelle à une communion universelle." (§ 76) 

 

"La nouveauté qualitative qui implique le surgissement d'un être personnel dans l'univers matériel suppose une action directe de Dieu, un appel particulier à la vie et à la relation d'un Tu avec un autre tu. A partir des récits bibliques, nous considérons l'être humain comme un sujet, qui ne peut jamais être réduit à la catégorie d'objet." (§ 81) 

 

 

"Chaque créature a une fonction et [...] aucune n'est superflue. Tout l'univers matériel est un langage de l'amour de Dieu, de sa tendresse démesurée envers nous. Le sol, l'eau, les montagnes, tout est caresse de Dieu." (§ 84) 

 

 

"D'où la conviction que, créés par le même Père, nous et tous les êtres de l'univers, sommes unis par des liens invisibles, et formons une sorte de famille universelle, une communion sublime qui nous pousse à un respect sacré, tendre et humble." (§ 89) 

 

 

" Tout est lié. Il faut donc une préoccupation pour l'environnement unie à un amour sincère envers les êtres humains, et à un engagements constant pour les problèmes de la société." (§ 91) 

 

mardi, août 4 2015

Fioretti de Laudato si (1/6)

Parmi les lectures estivales se trouve évidemment l'encyclique du pape François Laudato si que, oui, je n'ai pas encore lue ! On en trouve des résumés et des critiques à peu près partout sur la toile... et pourtant, j'avoue que je me laisse agréablement surprendre par les propos percutants et profonds de celle-ci, décalant certainement notre propre centre de gravité occidentalo-centré sur ces questions écologiques. Et cela est bon. 

Alors, plus que parler, plus que résumer et plus que commenter, je laisserai ici comme des fioretticoncept si lié au saint patron de notre pape, des étincelles ayant illuminé et fait pétiller ma lecture, bref des citations de quelques phrases au fil de ma propre lecture critique et méditative, en guise de partage.  Il y a 6 chapitres, donc il y aura 6 billets avec la particularité que ce premier "vaudra" pour introduction et premier chapitre ("Ce qui se passe dans notre maison") !  

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"Le monde est plus qu'un problème à résoudre, il est un mystère joyeux que nous contemplons dans la joie et dans la louange" (§12) 

"L'objectif [...] est d'oser transformer en souffrance personnelle ce qui se passe dans le monde." (§19)

"Il semble que nous prétendions substituer à une beauté, irremplaçable et irrécupérable, une autre créée par nous." (§34)  

"Si nous tenons compte du fait que l'être humain est aussi une créature de ce monde, qui a le droit de vivre et d'être heureux, et qui de plus a une dignité éminente, nous ne pouvons pas ne pas prendre en considération les effets de la dégradation de l'environnement, du modèle actuel de développement et la culture du déchet, sur la vie des personnes." (§43)

"A cela s'ajoutent les dynamiques des moyens de communication sociale et du monde digital, qui, en devenant omniprésentes, ne favorisent pas le développement d'une capacité de vivre avec sagesse, de penser en profondeur, d'aimer en générosité. Les grands sages du passé, dans ce contexte, auraient couru le risque de voir s'éteindre leur sagesse au milieu du bruit de l'information qui devient divertissement. Cela exige de nous un effort pour que ces moyens de communication se traduisent par un nouveau développement culturel de l'humanité, et non par une détérioration de sa richesse la plus profonde. La vraie sagesse, fruit de la réflexion, du dialogue et de la rencontre généreuse entre les personnes, ne s'obtient pas par une pure accumulation de données qui finissent par saturer et obnubiler, comme une espèce de pollution mentale." (§47) 

"Nous avons besoin de renforcer la conscience que nous sommes une seule famille humaine. Il n'y a pas de frontières ni de barrière politiques ou sociales qui nous permettent de nous isoler, et pour cela même il n'y a pas non plus de place pour la globalisation de l'indifférence." (§52) 

 

jeudi, juillet 16 2015

Hymne à la Sainte Face

De sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix : 

"Toi qui as aimé les tiens
comme jamais aucun homme n'a aimé sur cette terre,
Tu nous as fait, en quittant la terre,
la promesse consolante
de rester avec nous jusqu'à la fin des temps.

Maintenant Tu habites caché au milieu de nous.
En tous temps et en tous lieux se déversent hors de ta tente
consolation, lumière et force dans les âmes ici-bas
qui se réfugient auprès de Toi.
Elles regardent avec amour vers la petite hostie,
image silencieuse de la pureté et de la paix.
Pourtant, dans le coeur de ceux qui T'aiment, 
jamais ne se tait le désir ardent de Te voir en personne,
Toi, le plus beau de tous les enfants des hommes,
dans ta forme corporelle. (...)

Et maintenant, en ces derniers temps,
alors que la foi, l'espérance et l'amour ont disparu,
Tu as découvert ta Sainte Face,
la Face de celui qui souffrit sur la Croix
et ferma les yeux dans le sommeil de la mort.

Comme derrière un voile nous voyons la souffrance
dans ces traits saints, sublimes.
Cette souffrance - dépassant toute mesure humaine -
est si grande que nous ne pouvons 
ni la saisir ni la pénétrer.
Pourtant Tu souffris silencieux
et en Toi était une force qui maîtrisait l'excès de la souffrance.
Tu étais son Seigneur lorsque Tu Te livrais à elle.
Une paix insondable et profonde coule de ces traits et dit :
Tout est accompli.

Sur celui à qui Tu T'unis éternellement
Tu jettes le mystérieux voile :
il supporte avec Toi Ta souffrance et souffre comme Toi,
caché, silencieux et profondément en paix." 

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mardi, mai 26 2015

Parce qu'un puits porte loin

"Et cependant, nous avons aimé le désert. S'il n'est d'abord que vide et silence, c'est qu'il ne s'offre point aux amants d'un jour. [...] 

Si nous ne renonçons pas, pour lui, au reste du monde, si nous ne rentrons pas dans ses traditions, dans ses coutumes, dans ses rivalités, nous ignorons tout de la patrie qu'il compose pour quelques-uns. Mieux encore, à deux pas de nous, l'homme qui s'est muré dans son cloître, et vit selon des règles qui nous sont inconnues, celui-là émerge véritablement dans des solitudes tibétaines, dans un éloignement où nul avion ne nous déposera jamais. Qu'allons-nous visiter sa cellule ? Elle est vide. L'empire de l'homme est intérieur. [...] 

Mais voici qu'aujoud'hui nous avons éprouvé la soif. Et ce puits que nous connaissons, nous découvrons, aujourd'hui seulement, qu'il rayonne sur l'étendue. Une femme invisible peut enchanter ainsi toute une maison. Un puits porte loin, comme l'amour. [...] 

Nous avons accepté la règle du jeu, le jeu nous forme à son image. Le Sahara, c'est en nous qu'il se montre. L'aborder, ce n'est point visiter l'oasis, c'est faire notre religion d'une fontaine." 

in Antoine de Saint-Exupéry, Terre des hommes 

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jeudi, avril 23 2015

Devenir mère de Dieu

"Vous connaîtrez chaque jour Dieu davantage, non pas si vous faites une prière abstraite, dans des mots, mais vous connaitrez Dieu si, à chaque pas, dans votre atelier, dans votre bureau, dans votre communauté, si, à chaque pas, le sourire de Dieu se lève parce que vous portez un cœur capable d'être son berceau. 

C'est cela, être chrétien, c'est être la mère de Dieu, c'est faire de toute la vie ce Noël mystérieux, bouleversant, qui transfigure la vie, ce Noël qui doit être aujourd'hui pour que toute âme qui répond à l'appel de Dieu et qui s'expose au rayonnement du mystère virginal de Marie, devienne à son tour la mère de Dieu." 

Maurice Zundel

 

mardi, février 10 2015

La seule motivation de l’obéissance et de l'action

 

« ‘En passant, Jésus vit Lévi, fils d’Alphée, assis au bureau des péages. Il lui dit : Suis-moi. Lévi se leva et le suivit’ (Mc 2, 14). L’appel est lancé, sans autre intermédiaire : l’acte d’obéissance suit de la part de celui qui a été appelé. La réponse du disciple ne consiste pas dans une confession de foi en Jésus, mais dans un acte d’obéissance. […] On pose la question stupide de savoir si, par hasard, le péager ne connaissait pas déjà Jésus, ce qui expliquerait qu’il ait été prêt à le suivre à son appel. Mais sur ce point même le texte s’obstine à ne pas répondre, tout ce qui lui importe, précisément, c’est ce vis-à-vis, sans aucun intermédiaire, d’appel et d’action. Peu lui importent les motivations psychologiques des décisions pieuses d’un homme. Et pourquoi ? Parce qu’il est une seule motivation valable à ce vis-à-vis d’appel et d’action : Jésus Christ lui-même. »

 

Dietrich Bonhoeffer, « L’appel à l’obeissance », Le Prix de la grâce, Cerf, coll. Labor et fides, 1985, p. 32.

 

vendredi, janvier 2 2015

Pour commencer 2015 sur de bonnes bases...

Un premier voeu à tous, sous forme de prière ! 

"Seigneur, donne-moi une bonne digestion et, naturellement aussi, quelque chose à digérer... Donne-moi une âme qui ne connaisse pas l'ennui, pas les murmures, les soupirs, les lamentations. 

Ne permets pas que je me soucie trop de cette chose envahissante qui s'appelle 'moi'. 

Donne-moi le don de savoir rire d'une plaisanterie, afin que je sache tirer un peu de joie de la vie et que je puisse en faire part aussi aux autres. Seigneur, donne-moi le sens de l'humour." 


St Thomas More

samedi, décembre 20 2014

Prier les psaumes avec, dans les jours comme dans les nuits

"Un des effets de la priere des psaumes, c'est que même le cri de la solitude n'est plus solitaire, puisqu'il fond beaucoup de cris en un seul qui se répète. Pousser ce cri avec notre souffle, dans notre isolement, ou le pousser avec notre compagnon le psalmiste, ce n'est pas la même chose !" 

in Paul Beauchamp, Psaumes nuit et jour, éd. Seuil, p. 16 

vendredi, novembre 28 2014

Au-delà des "toi" étendards

 

 

Parce que cela résonne avec tout plein de trucs !

 

 

 

« Aussi, toi, communiste (comme tu me dis : toi, chrétien), toi, communiste, plus tu méprises l’Église, plus, chaque fois, je t’aime parce que je voudrais que tu comprennes que dominant tout ce qu’on dit d’elle, tout ce qu’on lui dit, elle crie, et souvent par le cri énorme de son silence, l’amour que Jésus Christ lui donne sans arrêt pour toi comme pour moi. Si je t’aime, communiste, ce n’est pas malgré elle, c’est grâce à elle, c’est en elle.

 

Tu dis qu’elle est mon Église et tu dis vrai, mais ce que tu ne dis pas et qui est encore plus vrai, c’est que je suis à elle. L’Église de Madeleine ? Oui ; mais Madeleine de l’Église, oui et davantage, mais Jacques, Pierre ou Paul de l’Église, chaque fois qu’un chrétien aime ses frères, son frère, quel qu’il soit, quoi qu’il soit, d’où qu’il soit. »

 

M. Delbrêl, Ville marxiste, terre de mission, réed. t.11 des Œuvres complètes, éd. Nouvelle Cité, p. 38

 

 

mardi, octobre 14 2014

Dans le brouhaha des réseaux sociaux synodaux

 

 

 

Parce que, quand tu lis ce qui suit, tu ne peux t’empêcher de sourire en pensant à tous les documents qui fleurissent ici ou là à propos du synode sur la famille.

 

« Ainsi tous pourront comprendre l’ordre et la voie que le Concile suivra, après avoir établi le fondement de la confession de la foi, ainsi que les témoignages et les appuis plus particuliers qu’il utilisera pour confirmer les dogmes et restaurer les mœurs. »

 

Concile de Trente, décret Sacrosancta

 

Certes, c’est un synode et non un concile qui est actuellement en cours au Vatican… mais si on changeait le mot « concile » par « synode », est-ce qu’on ne pourrait pas se calmer un peu ? Et continuer à écouter et à prier paisiblement ? Même le si vieux concile de Trente nous invitait déjà à la confiance ! :-)

 

samedi, octobre 4 2014

Bande de violettes et de pâquerettes !

 

« [Jésus] a voulu créer les grands saints qui peuvent être comparés aux lys et aux roses ; mais il en a créé aussi de plus petits et ceux-ci doivent se contenter d’être des pâquerettes ou des violettes destinées à réjouir les regards du bon Dieu lorsqu’Il les abaisse à ses pieds. La perfection consiste à faire Sa volonté, à être ce qu’Il veut que nous soyons…

 

J’ai compris encore que l’amour de Notre Seigneur se révèle aussi bien dans l’âme la plus simple qui ne résiste en rien à Sa grâce que dans l’âme la plus sublime. »

 

Ste Thérèse de l’Enfant Jésus

 

 

lundi, août 4 2014

Menu propos sur la prière du Curé d'Ars

 
 
"Mes enfants, vous avez un petit cœur, mais la prière l'élargit et le rend capable d'aimer Dieu. 
La prière est un avant-goût du ciel, un écoulement du paradis. Elle ne nous laisse jamais sans douceur. C'est un miel qui descend dans l'âme et adoucit tout."
 
 
St Jean-Marie Vianney, Catéchisme sur la prière (proposé à l'office des lectures du 4 août) 
 
 

lundi, mai 26 2014

Réciter, être acteur : les psaumes (P. Beauchamp)

 

 

 

 

« Comment désigner les chrétiens quand ils tiennent en main le livre des Psaumes ? « Lecteurs » des psaumes ? Cela ne satisfait pas entièrement, parce que, quand on adresse à Dieu le texte d’une prière, on fait autre chose et plus que le lire. Il arrive d’ailleurs qu’on la chante, cette prière.

 

Ne ferait-on même que la réciter, c’est déjà plus que la lire. « Réciter », je conviens que ce mot est peu attrayant : il fait penser aux leçons de l’école. Si pourtant nous cachons un moment cette ombre, comme on le fait en posant sa main sur une partie d’un tableau pour mieux voir les autres, nous découvrirons peut-être que le mot « réciter » a quelques avantages. Il signifie une absence et une présence.

 

Une absence : quand je récite un poème, j’exprime qu’il n’est pas de moi et je lui rends hommage. (S’il était de moi, je le réciterais pour dire qu’il n’est plus à moi, j’en ferais hommage, je m’en détacherais : ce serait pareil.). Mais réciter, c’est aussi faire « acte de présence », parce que c’est faire sien le texte intérieurement, en y adhérant avec sincérité. Je conclus de ces deux aspects que la « récitation » des Psaumes est un acte de tradition, dans le sens vrai (vivant) du terme : être soi-même l’actualité d’un message qui n’a pas en nous son origine. La récitation, la tradition est un acte, assumé par des « acteurs ». Des personnes qui jouent le rôle d’un autre. Saint Paul dit qu’il faut « revêtir le Christ », comme un vêtement qui n’est pas nous-mêmes. Ce vêtement, c’est le cadeau par excellence que Dieu nous fait. Et, quand on a reçu un beau vêtement, on le porte : il n’était pas à nous, il fait partie de nous. C’est la même chose pour les paroles de l’Écriture : nous entrons en elles et elles entrent en nous, qui sommes « acteurs ». »

 

in Paul Beauchamp, Psaumes nuit et jour, chap. 4 « Les psaumes du Christ et les nôtres » 


samedi, mai 3 2014

Laisse-toi attirer par la Parole qui te transforme en l’image du Fils de Dieu sans que tu saches comment


 


Quelques beaux et bons mots d'Enzo Bianchi. 


"Médite !

La lecture doit devenir réflexion attentive et profonde. Cela demande une fatigue, un effort.

 

Les moyens exégétiques, patristiques, spirituels sont utiles, mais le plus important est l’effort personnel, ce qui ne veut pas dire « privé ». La communauté, la fraternité, le groupe sont les vrais lieux de l’écoute de la Parole.

 

Cherche la pointe spirituelle du texte, le message qui se rapporte le plus à l’événement mort-résurrection du Seigneur. Cherche ce que te dit le Seigneur. Ne pense pas y trouver ce que tu sais déjà : cela est présomption ; ni ce dont tu as le plus besoin : cela est de la consommation ; ni ce qu’il te plairait d’y trouver pour ta situation : ce serait le règne de la subjectivité, du « Je me sens ».

 

Aie l’humilité de reconnaître parfois que tu as peu ou rien compris. Tu le comprendras plus tard (1 Cor 3, 2 ; Hébreux 5, 12).

 

Rumine les paroles dans ton cœur, applique-les à ta situation sans introspection. C’est Dieu qui parle, contemple-le.

 

Certes, la Parole est merveille : elle scrute ton cœur, elle te convainc de péché, mais rappelle-toi que Dieu est plus grand que ton cœur et que cette blessure dans ton cœur qui te vient de Dieu, il la fait toujours avec vérité et miséricorde.

 

Laisse-toi attirer par la Parole qui te transforme en l’image du Fils de Dieu sans que tu saches comment. La Parole que tu as reçue est pour toi vie, joie, paix, salut.

 

Dieu se révèle à toi. Accueille son nom ineffable, son visage d’amant. Dieu t’enseigne : modèle ta vie sur celle de son Fils. Dieu se donne à toi : accueille-le comme un enfant qui entre en communion avec lui. Célèbre son amour, accepte d’être engendré pour devenir le fils même de Dieu. La méditation doit te conduire à cela : être la demeure du Père, du Fils, de l’Esprit."

 

dimanche, février 16 2014

"Go to bed !" dit Dieu

Quelques simples paroles d'invitation à l'abandon mises dans la bouche de Dieu par Péguy : 

"Le sommeil est peut-être ma plus belle création. 

On me dit qu'il y a des hommes 

Qui travaillent bien et qui dorment mal. 

Qui ne dorment pas. Quel manque de confiance en moi ! 

C'est presque plus grave que s'ils travaillaient mal mais dormaient bien. 

Je les plains. Je leur en veux. un peu. Ils ne me font pas confiance. 

Comme l'enfant se couche innocent dans les bras de sa mère, ainsi ils ne se couchent point

Innocents dans les bras de ma Providence. 

Ils gouvernent très bien leurs affaires pendant le jour. 

Ils ne se résignent point à en confier le gouvernement à ma sagesse 

L'espace d'une nuit à m'en confier le gouvernement. 

J'en administre bien d'autres, pauvres gens, je gouverne la création, c'est peut-être plus difficile. 

Vous pourriez peut-être me les remettre l'espace d'une nuit. 

L'espace que vous dormiez

Enfin

Et le lendemain matin vous ne les retrouveriez peut-être pas trop abîmées". 

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