Alors que les cours du premier semestre ont pris fin hier soir dans une ambiance de stress (because partiels…) et de joie (because vacances ! Bientôt…) mêlés revenait à ma mémoire un vendredi du mois de décembre
Nous étions en cours d’héritage antique et littérature moderne, option peu fréquentée par les étudiants pour cause de latin trop abondant. Alors que la tempête faisait rage dehors et que notre professeur accordait la traditionnelle pause de mi-cours, cette dernière se transforma en discussion sur… nous tous !
Nous ? Oui, nous, fous étudiants littéraires… Notre professeur s’interrogeait : « Mais que deviendrez-vous ? Dans un monde où la culture est dévalorisée, foulée aux pieds par tant d’incultes célébrités, comment trouverez-vous votre place ? » Chacun songeait et répondait à haute voix ou dans son âme. Elle reprit : « Vous savez, je vous admire d’avoir choisi cette voie malgré le climat incertain. A mon époque, c’était déjà fou, à la vôtre c’est presque suicidaire ». Et la tempête frappait à la fenêtre… Sur les hauteurs de la plus célèbre des facs parisiennes, nous voyions la nuit tomber accompagnée d’une pluie violente. Mais, nous, nous étions à l’intérieur. Et la sensation me venait que nous étions à la Sorbonne comme dans un petit cocon bien chaud, protégé de la tempête et des bourrasques ardentes, cocon de la culture… Tour d’ivoire protégée, blottie au pied de la montagne sainte Geneviève ?
Mais rassurez-vous, pour essaimer,
C’est dans la tempête que nous devrons redescendre
puis poser les pieds, à plat, sur terre :
Car c’est en plein vent que se vit notre appel !!!