Zabou the terrible

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samedi, janvier 12 2008

Dans leur tour d’ivoire…

            Alors que les cours du premier semestre ont pris fin hier soir dans une ambiance de stress (because partiels…) et de joie (because vacances ! Bientôt…) mêlés revenait à ma mémoire un vendredi du mois de décembre

 

            Nous étions en cours d’héritage antique et littérature moderne, option peu fréquentée par les étudiants pour cause de latin trop abondant. Alors que la tempête faisait rage dehors et que notre professeur accordait la traditionnelle pause de mi-cours, cette dernière se transforma en discussion sur… nous tous !

 

            Nous ? Oui, nous, fous étudiants littéraires… Notre professeur s’interrogeait : « Mais que deviendrez-vous ? Dans un monde où la culture est dévalorisée, foulée aux pieds par tant d’incultes célébrités, comment trouverez-vous votre place ? » Chacun songeait et répondait à haute voix ou dans son âme. Elle reprit : « Vous savez, je vous admire d’avoir choisi cette voie malgré le climat incertain. A mon époque, c’était déjà fou, à la vôtre c’est presque suicidaire ». Et la tempête frappait à la fenêtre… Sur les hauteurs de la plus célèbre des facs parisiennes, nous voyions la nuit tomber accompagnée d’une pluie violente. Mais, nous, nous étions à l’intérieur. Et la sensation me venait que nous étions à la Sorbonne comme dans un petit cocon bien chaud, protégé de la tempête et des bourrasques ardentes, cocon de la culture… Tour d’ivoire protégée, blottie au pied de la montagne sainte Geneviève ?

 

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Mais rassurez-vous, pour essaimer,

C’est dans la tempête que nous devrons redescendre

puis poser les pieds, à plat, sur terre :

Car c’est en plein vent que se vit notre appel !!!

 

lundi, décembre 17 2007

Dernier oral du semestre ! Le poète courtisan -plan

 
          Eh oui, demain matin, je passerai enfin mon dernier oral du semestre, oral de rhétorique et de stylistique (qui s'annonce pour l'instant catastrophique puisqu'à 00h10, je n'ai toujours pas fini de "remplir" mes différentes parties... Enfin, cela ira sans doute mieux d'ici une heure). Pourquoi mettre en ligne le plan de cet exposé alors qu'il intéressera si peu de monde ? Eh bien, ces oraux à faire ont accompagné ma vie durant tout ce semestre et ce blog, même s'il est loin de raconter ma vie, en exploite tout de même certaines facettes. Alors, voyez ce texte -ou plutôt cette préparation d'oral car le texte en est oratoire- comme un partage plus qu'autre chose. Et puis, bientôt Noël ! Bientôt les vacances ! Rire
 
 

Exposé « étude rhétorique et stylistique des formes de la persuasion dans Le Poète Courtisan de Du Bellay »

Intro : Le poète courtisan est publié en 1559 alors que Du Bellay est à la fin de sa vie et qu’il est un poète reconnu, ayant publié de nombreuses œuvres. Dans ce texte, publié d’abord anonymement, il fait l’éloge ironique du poète qui ne travaille pas, flatte inlassablement et publie le moins possible. Notre extrait se trouve au début du poème, juste après une courte captatio beneuolentiae où le Poète s’engage à « peindre l’Apollon courtisan » et commence à mettre en place l’ironie mordante qui caractérisera notre passage.

Lecture

Pbtique et annonce plan : Il est intéressant de se demander dans quelle mesure ce texte satirique s’inscrit dans la tradition rhétorique de l’éloge paradoxal.  Pour étudier cela, nous verrons dans une première partie le caractère profondément épidictique de ce discours qui de l’éloge nous fait passer au blâme puis, dans une seconde partie, nous verrons comment les enjeux judiciaire et délibératif sont au service d’une critique virulente.

I Un discours profondément épidictique ou comment passer de l’éloge au blâme.

1°Une éloquence polémique.

2° Une ironie mordante

3° Le Pathos ou l’éveil à un mépris croissant.

II L’enjeu judiciaire et l’enjeu délibératif au service d’une critique virulente d’une poésie dévoyée.

1° Un réquisitoire puissant.

2° Le jeu sur l’éthos.

Ccl : Ce qui est peut-être le plus drôle dans cette dénonciation des « poètes courtisans », c’est que l’auteur - comme son contemporain Rabelais avec son fameux « Eloge des dettes » dans Le Tiers Livre -,  se replace dans cette tradition antique qu’il semblait dénoncer…  en produisant un éloge paradoxal qui se trouve tout à fait dans la lignée de l’Eloge des Mouches de Lucien ou encore de L’Eloge d’Hélène de Gorgias.

Ce discours est-il réussi ? D’un point de vue argumentatif, tout à fait, d’autant plus que le poème est bien plus long. Pour l’auditoire, certainement ! Mais, en ce qui concerne son « application », impossible d’en convenir quand on connaît la postérité de la poésie « officielle », ce qui permet donc de mieux comprendre  pourquoi Du Bellay a tout d’abord préféré publier ce poème sous pseudonyme.

Sur ce partage, je m'en vais le terminer, casque sur les oreilles, à écouter des chants de Taizé à donf.  

dimanche, décembre 9 2007

Les lamentations funèbres

 
   Voilà, pour ceux que ça intéresse (= pas grand monde mais je vous promets des billets plus construits maintenant que je vais disposer d'un peu plus de temps !), le plan de mon dernier exposé oral, consacré aux "Lamentations funèbres" dans 4 textes de Sénèque, Balde, Claudel et Suarès.
 

Intro :

Qu’un personnage pleure et se lamente après la mort d’un autre est un motif littéraire fréquent, que l’on retrouve dans nos 4 œuvres.

 

Situ des extraits :

Hercule sur l’O : Hercule est mort, volontairement, sur son bûcher et Philoctète vient de raconter son admirable mort à sa mère, Alcmène, ne peut l’entendre de cette oreille et, de tout son cœur de mère, se met à se lamenter.

Jephtias : Menulema est morte, offerte en sacrifice par son père à elle l’avait choisie volontairement pour qu’il accomplisse son vœu à son entourage se lamente devant une telle injustice !

Tête d’Or : Ds 3ème partie, 2 extraits qui font suite à la 1ère puis à la 2ème « mort » du Roi, c-à-d Tête d’Or à un proche puis un de ses subordonnés se lamentent -> là encore a « choisi » sa mort MAIS était abandonné par ses soldats.

Ellys et Thanatos : Fait suite à une apparente digression où Ellys contemple, sous l’égide de Thanatos, une scène étrangement cruelle. Touchée par celle-ci qui se termine par l’annonce de la mort de la Reine de Jade, elle s’exclame auprès de Thanatos.

 

Nous avons donc affaire ici à 4 scènes de lamentations funèbres dont le côté tragique est exacerbé par les morts hors de l’ordinaire qui les provoquent… Si ces manifestations de désespoir peuvent sembler tout à fait communes, ne peuvent-elle être l’occasion pour nos auteurs de transmettre leur propre conception de la vie et de la mort ?

 

Annonce plan : Pour répondre à cela, nous replacerons tout d’abord ces lamentations funèbres dans leur ancrage historique et littéraire, puis nous verrons comment elles réfléchissent sur le caractère juste et injuste de la mort et enfin nous chercherons, à travers le dolorisme ambiant de ces extraits, des traces d’espérance.

 

I Lamentations funèbres : un rite funéraire ancré dans l’histoire

1) Un rite existant depuis la plus haute Antiquité et le faisant perdurer.

2) Un exercice littéraire parallèle au rite

 

TR : Mais cet « exercice » historique serait purement rhétorique s’il n’allait plus loin…

 

II Lamentations funèbres : entre injustice et acceptation de ce qui doit être.

1) Là, sembler frapper de manière particulièrement « injuste ».

2)  Mais la mort frappe tout le monde… ?

 

TR : Cette injustice provoque…

 

III Lamentations funèbres : du dolorisme vers… l’espérance ?

1) Du désespoir et du dolorisme

2) Des ouvertures vers l’Espérance ?

 

Ccl :

Ces thrènes appartiennent donc bien à la tradition littéraire des lamentations funèbres mais elles vont aussi au-delà puisqu’elles nous disent quelque chose sur la mort, et donc sur la vie. De plus, toutes ces œuvres s’ouvriront ensuite vers la gloire du héros pleuré –sauf dans le texte de Suarès où la note est un peu plus pessimiste- et les lamentations s’en trouveront donc comme anéanties… Leçon stoïcienne pour l’un, évangélisation didactique ou encore questionnement métaphysique pour d’autres, ces lamentations ne sont en réalité concevables que dans leur contexte, permettant la révélation des messages qui tiennent à cœur leurs auteurs respectifs.

 

Si, vraiment, des fous voulaient la version totale, je leur envoie mais.... à part de pôv'tits étudiants en L3, cela n'intéressera sans doute pas grand monde !!!

 


lundi, décembre 3 2007

Heri, hodie et semper

 

Je vis dans un monde étrange… Un monde étrange, où quand on dit « dans les années 50 », il ne s’agit pas de 1950 comme tout un chacun pourrait le croire mais bien de 50 après J-C. C’est bizarre, c’est antique… On ne sait trop où l’on est tombé. Et pourtant ! Pourtant, c’est émouvant de lire un texte passé au travers de tant d'années.

Emouvant. Et Beau. 

 

Et si éloigné. Eloigné ? Et pourtant si proche… quand, du fond de l'Antiquité, il vient vous toucher. Vous toucher là, oui là, dans le coeur. Alors oui, si proche...

 

Moi, j’vous l’dis, la Bible, c’est drôlement magique !

 


vendredi, novembre 23 2007

Télex

 
 
FAC BLOQUEE
 
Suis dégoûtée
 
Retourne me coucher.
 
 

jeudi, novembre 22 2007

Plan de l'exposé "Image de la ville dans la section "Les tableaux parisiens" des FdM de Baudelaire

 
A ceux qui se demandent pourquoi Baudelaire hantait mon pseudo msn et pour les autres aussi -vous vous en fichez tous- voilà le plan de l'exposé que je devrais présenter demain matin... si la Sorbonne n'était pas bloquée = Surpriiiise ! Confus Bref, passez votre chemin si vous ne connaissez pas Baudelaire et les Fleurs du Mal...
 
L'image de la ville dans les "Tableaux parisiens"
 

Intro :

La ville, pour Baudelaire, c'est Paris : ville natale mais également ville dont il habita la quasi-totalité des quartiers. Qu'une section des Fleurs du Mal comportant 18 poèmes, certains étant subdivisés, s'intitule "Tableaux parisiens" n'est donc guère surprenant... D'autant plus qu'entre les 2 éditions du recueil faites du vivant de Baudelaire, celle de 1857 et la "nôtre" de 1861,  il rencontre Charles Méryon, aquafortiste et qu'un projet de collaboration -qui n'aboutira pas- se met en place. Baudelaire écrit d’ailleurs "Voilà une occasion d'écrire des rêveries [...] sur de belles gravures, les rêveries philosophiques d'un flâneur parisien." Il est n’est donc pas inintéressant de placer notre étude de la ville dans une perspective qui de picturale, devient  littéraire et poétique et l’on peut se demander…

I La vision picturale troublée d’une ville industrialisée. 

       1) Depuis les hauteurs de la ville…

       2)… lors d’une nuit sombre et brumeuse…

       3)… mais dans les moindres recoins.

II Entre tradition et modernité : un tableau mouvant d’une ville en mutation.

       1) Plusieurs plans successifs : comme un film avant l’heure.

       2) Par ses personnages qui sont en mouvement. 

       3) Une ville en pleine mutation.

III Une image ambivalente de la ville par le Poète : du Spleen à l’élévation vers l’Idéal.

       1) L’Enfer moderne…

       2) Quand l’horreur touche au Sublime

       3) L’aspiration à une élévation aux accents quasi-mystiques.

Ccl :

Nous avons vu que l’image de Paris, peinte par Baudelaire avec une grande précision, demeure toutefois ambivalente et contradictoire. Elle devient pourtant  porteuse d’un réel lyrisme où tout, même l’Enfer urbain moderne devient aimable et admirable puisqu’il emmène vers de plus hautes sphères.

De plus, même si la poésie a essentiellement une visée autotélique chez Baudelaire, elle résonne ici curieusement comme un cri, comme un hymne d’amour à Paris, sa ville, miroir de son âme de Poète, où pulsion de mort et de vie sont intimement mêlées. On peut remarquer qu’il titrera par ailleurs un de ses ouvrages Le Spleen de Paris. C’est sans doute cet amour qui le fera s’exclamer, dans son projet d’épilogue, au détour d’une antithèse dont il a le secret : « je t’aime, ô capitale infâme ! ».

A suivre, peut-être, demain matin...

(Allez, je retourne retoucher tout cela ! Bis bald !)  

dimanche, novembre 18 2007

Scène : divers

 

« Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle… »

 

«Bientôt nous plongerons dans de froides ténèbres ;
Adieu, vive clarté de nos étés trop courts !
J'entends déjà tomber avec des chocs funèbres
Le bois retentissant sur le pavé des cours. »

Refuge au coin du feu

« Il est amer et doux, pendant les nuits d'hiver,
D'écouter, près du feu qui palpite et qui fume,
Les souvenirs lointains lentement s'élever
Au bruit des carillons qui chantent dans la brume, »

L'étudiante préparant un oral a cherché refuge près du feu...
Mais il manque quelque chose pour que le feu aille plus loin... 
Plus loin qu'un simple réchauffement du corps engourdi par le frimas parisien trop souvent goûté et enflamme le cerveau en quête d'idées.


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Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaah !!!! Rire

 


jeudi, novembre 15 2007

La Sorbonne AIME Molière (et les blocages ?)

 
Photo de ce jour en Sorbonne
 
C'qui est fou, c'est la ressemblance entre les grévistes et monsieur Jourdain :
Ils font des figures de style... sans le savoir ???

arf arf arf


 

jeudi, octobre 25 2007

La phrase du jour (25 oct. 2007)

 
Pendant la correction d'une version de latin (dans la fameuse salle de grec !)
 
 
"«... qui de vita gloriae causa dimicant...»
Alors non, je vous signale que les auteurs du Ier siècle n'étaient pas des militants pro-life !"
 
M. R. A. prof de latin
 

mercredi, octobre 24 2007

Demandez le programme, demandez !

 
         Avec la rentrée universitaire revient aussi le temps des oraux facultatifs que Zabou, toujours aussi starbée ('y a pas d'autres mots !) a pris en nombre ce semestre : en fait, dans toutes les matières où cela était possible. En plus, bien entendu, des devoirs écrits. Vous aurez donc la malchance de m'entendre gémir, pester et grogner sur ce blog en préparant les exposés suivants :
 
-Pour le 23 novembre :
L'image de la ville dans la section "Tableaux parisiens" des Fleurs du Mal de Baudelaire
 
-Pour le 30 novembre :
Lamentations funèbres
(exposé à partir d'extraits de Tête d'Or de Claudel, Ellys et Thanatos de Suarès, Hercule sur l'Oeta de Sénèque et Jephtias du P. Jakob Balde, sj)
 
-Pour le 10 décembre :
Etude rhétorique et stylistique des formes de la persuasion dans Le poète courtisan de Du Bellay.
 
 
 
Yeux roulants J'ai peur... et j'me fais peur Yeux roulants
 
 

jeudi, octobre 18 2007

Une page de pub sorbonnarde

 
Tu passes sur ce site par hasard ? Tu es étudiant en L3 de lettres modernes à Paris-IV ?
 
Viens donc par là, mon ami :
 
 

jeudi, août 23 2007

La poésie de la vie !


"La poésie, cesse de la transférer dans le rêve ; sache la voir dans la réalité. Et, si elle n’y est pas encore, mets l’y."

in A. GIDE, Les nouvelles nourritures

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