Zabou the terrible

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dimanche, février 6 2011

Autour du discours d'un roi

 

         Quand j’étais plus jeune, j’aimais les héros, les vrais, ceux à beaux pectoraux : je dévorais les légendes antiques, les récits héroïques des grands hommes réels ou imaginaires. Modèles de vertu et de courage, je m’inventais et rejouais leurs vies dans mes jeux pleins de combats et de péripéties aussi folles que vaillantes.

 

           Georges VI, roi d’Angleterre, n’est pas de ceux-là : c’est un cadet, bègue qui plus est, même pas « programmé » pour être roi. Un type ordinaire, respectueux de l’Etiquette de la cour d’Angleterre mais sachant s’en affranchir avec cette facilité que donne la vraie noblesse d’âme. Proche des siens, aimant, tout en étant terriblement colérique et nerveux : un prince, oui, mais avant tout un homme que la nature a doté d’un terrible problème, rendant si ridicule chacune de ses apparitions en public : le bégaiement.

 

          Le Discours d’un roi, ce n’est pas une épopée… mais ce n’en est pas moins un récit héroïque. Mais un récit d’un ces héros qui au fil des ans sont devenus mes vrais héros : ces héros ordinaires, dont les actes héroïques se placent dans un quotidien semblant insurmontable qu’ils ont su pourtant, pas à pas, affronter de leur mieux et épouser jusque dans leurs failles.

 

           Et homme s’assumant pleinement, et homme osant se dresser pour lutter, Georges VI devint Roi plus par un discours que par un couronnement. Force, grande et admirable force que la sienne…

 

J’ai curieusement pensé à ces mots du bienheureux Newman en voyant ce film et en priant le soir ensuite : « Je ne demande pas à voir déjà ce qu’on voit là-bas : un seul pas à la fois, c’est bien assez pour moi. » 


Chrétienne, c’est ma confiance en la grâce qui seule peut me donner cette force et cette humanité dans les luttes de ma vie. Alors, Seigneur, Donne-moi la force d’accomplir juste ce petit pas à la foi(s), c’est bien assez pour moi.