Zabou the terrible

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Mot-clé - Paris sera toujours...

Fil des billets - Fil des commentaires

mardi, février 14 2017

L'oeil était dans le couloir du métro

http://www.italie-decouverte.com/wp-content/uploads/2013/10/pantheon_3.jpg

Ils étaient trois dans ce recoin bien en coin des couloirs de métro. Près d'eux, la foule passait, distraite, nez sur son téléphone, pressée ou en train de parler à son voisin. Eux trois, ils cachaient un truc... et ils avaient l'air complètement "défoncés" par une substance très illicite. Pas besoin de m'approcher davantage : ils étaient jeunes et avaient l'air vieux et malades ; la vie était devant eux et ils auront très certainement prochainement des soucis avec la police et, plus grave encore, avec leur santé, si ce n'est déjà le cas. Trois êtres aux vies cabossées. 

Je crois que je les ai regardés au passage avec une compassion malheureusement trop condescendante, qui m'a semblé peu chrétienne. 

Hier, à la messe, la première lecture venait de la Genèse avec l'épisode du meurtre fratricide d'Abel par Caïn et le prêtre cita dans son homélie le fameux vers de Victor Hugo : "L'oeil était dans la tombe et regardait Caïn". Que fait cet oeil, celui du Seigneur ? Bien sûr, une conception trop étroite pourrait nous faire nous mettre le doigt dans l'oeil en y voyant le regard sans merci d'un juge inquisiteur. Et si ce Dieu qui nous regardait, c'était pour nous dire qu'Il était toujours avec nous, et qu'Il nous regarde, simplement, tels que nous sommes, y compris jusqu'à "nos reins et nos coeurs" ? Parfois, Il doit avoir quelque peu une conjonctivite à supporter de voir tous nos péchés... mais je suis sûre que tout brûle dans le brasier de Son amour, dans l'incandescence amoureuse de Son regard. 

Savoir que Dieu nous regarde, sans cesse, où qu'on aille se cacher ou, au contraire, où qu'on aille vivre au plein jour, cela change tout : 
C'est tout mettre dans la Lumière de Son amour ;
C'est voir, ou plutôt regarder, vraiment car Il est la vraie Lumière qui donne relief aux actes et aux êtres...
Comme un appel à regarder comme Lui, à aimer sans condescendance, sans jugement a priori ni a posteriori,
A regarder, simplement avec la justesse d'un coeur ému aux entrailles qui fait s'élever une humble prière vers Son Seigneur. 

 

samedi, février 9 2013

Fécondité à contretemps


 

Ce jour-là, j’avais un rendez-vous important dans le quartier de la Bourse. Il ne s’agissait absolument pas d’une quelconque question financière mais, au contraire, plutôt d’une question culturelle ou intellectuelle, au choix. Evidemment, je traînais dans le coin déjà très tôt…

 

Dans le quartier de la Bourse à Paris, il y a une église un peu particulière, la basilique N.-D. des Victoires. Elle est particulière parce que je ne l’ai jamais trouvée belle et pourtant, j’aime venir y prier… Dans ce quartier clinquant, qui semble souvent en voie de déshumanisation, elle est un lieu de silence… C’est assez fou : elle fait partie des églises parisiennes ou, à peine la porte franchie, on entre dans un silence d’une très belle densité. Un vrai lieu de calme et de prière.

 

Je disais que je ne l’avais jamais trouvée belle : c’est exact mais pourtant le nombre d’ex-votos qui y sont affichés m’a toujours paru magnifique et j’aime marcher dans l’église et les contempler, comme un parcours d’action de grâce.

 

Dans cette basilique dédiée à Marie, il y a surtout cette immense statue de la Vierge Marie ;

Et, dans cette basilique, il y a aussi toujours quelqu’un à prier devant cette statue.

 

Avant mon rendez-vous, c’est bien sûr à elle que je venais me confier, elle qui est notre exemple d’accueil du don de Dieu dans toute sa vie, c’est-à-dire pour nous autres gens ordinaires, dans tous les domaines de notre vie : long chemin de conversion.

 

Mais ce jour-là, voyez-vous, je venais de vivre une période de trop plein et malheureusement surtout de trop plein de mauvaises nouvelles. Et puis, à cette heure-là, j’étais stressée.

 

Alors, je n’arrivais pas à prier : j’étais devant, à regarder la statue, pleine de mes pensées, peinant à les orienter vers Lui.

 

Abaissant mon regard, je vis deux femmes qui priaient, à genoux devant la statue. Prêtant l’oreille, je découvris qu’elles priaient le chapelet à voix basse et j’entendais comme des bribes de « Je vous salue Marie ».

 

Alors, je me suis comme glissée dans leur prière,

Je m’y suis associée par le cœur et de toute ma force.

 

Sans qu’elles le sachent, ces deux femmes furent mes portes d’entrée en prière, à une heure où j’en avais besoin.

 

On ne connaîtra jamais la fécondité possible de nos prières murmurées, chuchotées à la seule oreille du Seigneur.

 

jeudi, décembre 15 2011

A 10 jours de Noël

Station St Michel... l'archange, bien sûr !

Regarde le ciel... 
Vois, déjà, se lever Son Etoile ! 
 
 Les pieds bien sur terre, occupés à l'arpenter, 
Coeur et regard ouverts au plus sombre des souterrains, au plus noir des nuits,
Pour préparer Sa venue. 

vendredi, août 13 2010

Le square saint Jacques

            Dans La Croix d’hier jeudi 12 août figurait en dernière page un poème qui a attiré mon attention : il s’intitulait « le square Saint-Jacques », square dans lequel se trouve la tour de l’ancienne église Saint Jacques de la boucherie, point de départ de la via Turonensis du Chemin de St Jacques. C’est donc au pied de cette tour, alors en réfection, que je me suis lancée un jour de 2006 dans cette aventure qui, tronçon après tronçon m’amène toujours plus proche du tombeau de l’apôtre (cette année, départ début septembre pour quelques jours qui devraient nous mener jusqu’à Dax).

 

            Mais elle n’est pas que lieu d’un départ cette tour, elle est aussi cette fière architecture que j’aperçois dans mes nombreuses pérégrinations… parisiennes et qui n’est pas, pour moi, un simple bel édifice parmi toutes les merveilles qu’offre cette ville que j’aime. Car, au dessus de cette tour culmine une statue de St Jacques pèlerin, seule partie de la tour qu’on aperçoive d’ailleurs de loin. Elle me rappelle ma marche, elle me rappelle que je suis toujours en pèlerinage, sur la route de cette vie, ma vie, que je construis jour après jour, orientée vers Là-Haut ; et j’aime à croire que St Jacques, là-haut, veille à ce que je ne m’égare pas trop en chemin malgré les intempéries, avec l’aide et l’amitié de Celui qui fait route avec nous.

 

 


Paraît soudain la tour Saint Jacques,

Bloc de lumière taillée dans la pierre,

Son éclat neuf, substantiel et glorieux,

Rayonne de lui-même.

 

L’étoile de midi sculpte les arbres,

Modèle de clartés et d’ombres leur présence,

Et peint de tous les verts de l’été leurs feuilles

Se multipliant au vent.

 

Le jour me baigne, comme à l’origine.

Le soleil royal, dans ce square et au ciel,

Demeure pourtant muet.

J’écoute le silence, et l’aide à parler.

 

Michael Edwards

 

mardi, février 23 2010

Lumineuse Ville Lumière

                     

Lumière

Instant irisé, suspendu,

Frémissement des vagues d’un oui

  

jeudi, décembre 4 2008

Ouiiiiiiii ?

 
Pâris plâge
 
(Désolée, ça me fait rire à chaque fois que je passe devant)