Zabou the terrible

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Mot-clé - Qu elle domine de la grève à l agreg

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mardi, septembre 28 2010

Au rapport !

 

A mes compagnons d’infortune

 

Il n’aura échappé à aucun de mes lecteurs attentifs que je me lance cette année dans une folle aventure (outre celle de la foi, mais c’est une autre histoire), celle qui a nom agrégation. Agrégation de lettres modernes, cela va de soi. Bien sûr, il faut lire. Et même lire beaucoup. Il y a ces livres, tous ces livres au programme que l’on déguste, dévore ou dont on se délecte en première lecture pour occuper nos vacances qui seraient par trop oisives sans agrégation.

 

Mais, dans la vie d’une agrégative, il y également un autre type de lecture. Celle dont on vous bassine  dès la rentrée (i.e. hier pour ceux qui ne suivent pas) à chaque CM, à chaque TD : « lisez les rapports de jurys mes petits ! Vous y trouverez la Voie ! ». Alors l’agrégatif ouvre le site de son ministère de tutelle (béni soit-il dans les siècles !) et se dit qu’il va lire avec plus d’attention ce qu’il ne faisait jusque là que parcourir : cette méta-littérature créée pour lui, rien que pour lui, juste pour la grandeur de son âme et la noblesse de son coeur parcours.


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vendredi, août 6 2010

Au fil des lectures

 Voici venir l’arbre, c’est l’arbre

de l’orage, l’arbre du peuple.

Ses héros montent de la terre

comme les feuilles par la sève,

et le vent casse les feuillages

de la multitude grondante,

alors la semence du pain

retombe enfin dans le sillon.

 

Voici venir l’arbre, c’est l’arbre

nourri par des cadavres nus,

des morts fouettés et estropiés,

des morts aux visages troublants,

empalés au bout d’une lance,

recroquevillés dans les flammes,

décapités à coups de hache,

écartelés par les chevaux

ou crucifiés dans les églises.

 

Voici venir l’arbre, c’est l’arbre

dont les racines sont vivantes,

il a pris l’engrais du martyre,

ses racines ont bu du sang,

au sol il a puisé des larmes

qui par ses branches sont montées

parsemant son architecture.

Elles furent fleurs, quelquefois

invisibles, fleurs enterrées,

d’autres fois elles allumèrent

leurs pétales, comme des planètes.

 

Et l’homme cueillit sur les branches

les corolles aux parois durcies,

il les tendit de main en main

tels des magnolias, des grenades,

et brusquement, ouvrant la terre,

elles grandirent jusqu’au ciel.

 

Pablo Neruda, Chant général

 

lundi, juillet 19 2010

Le tout est de se mettre en bonnes conditions ?

Après le jour qui est fait pour traveil

Ensuit la nuit pour repos ordonnee.

Pour ce, m’avint que chargié de sommeil

Je me trouvay moult fort, une vespree,

Pour la peine que j’avoye portee

Le jour devant : si fis mon appareil

De me couschier, sitost que le souleil

Je vy retrait et sa clarté mussee.

vendredi, juin 4 2010

Au passage...

Parce qu'ils seront les bourreaux de mon année 2010-2011, voici les œuvres au programme de l'agrégation externe 2011 de lettres modernes : Enjoy !

Programme de littérature française
- Charles d'Orléans, Poésies, éd. P. Champion (Classiques Français du Moyen Âge), tome 1, Ballades.

- Montaigne, Essais, livre I, éd. E. Naya, D. Reguig-Naya et A. Tarrête, Folio, 2009.

- Racine, Thébaïde, Britannicus, Mithridate, dans Théâtre complet éd. J. Morel et A. Viala, revue et mise à jour, class. Garnier, 2010.

-Crébillon fils, Les Lettres de la marquise de... au comte de..., éd. J. Dagen mise à jour, éd. Desjonquères.

- Aloysius Bertrand, Gaspard de la Nuit, éd. Steinmetz, Le livre de poche, 2002.

- Alain Robbe-Grillet, Les gommes, La jalousie, éditions de Minuit.


Programme de littérature générale et comparée :

I. Permanence de la poésie épique au XXe siècle

- Anna Akhmatova, Roseau [1923-1940], Impair [1936-1946], Course du temps [1958-1966], in Requiem, Poèmes sans héros et autres poèmes, édition et traduction de Jean-Louis Backès, Paris, Gallimard (Poésie), 2007, p. 167-325.

- Nâzim Hikmet, Pourquoi Benerdji s'est-il suicidé ?, Petite Bibliothèque, Bruxelles, Éditions Aden, 2005, et Paysages humains, traduction de Munevver Andaç, collection Littérature étrangère, Lyon, Éditions Parangon, 2002.

-Pablo Neruda, Chant général [Canto general, 1950], traduction de Claude Couffon, Paris, Poésie / Gallimard, 1984.

- Aimé Césaire, La poésie, Paris, Éditions du Seuil, 2006.


II. Théâtre et violence

- Shakespeare, Titus Andronicus, in Oeuvres complètes, Tragédies I, éd. Laffont (coll. Bouquins), 1995.

- Corneille, Médée, Théâtre II, GF Flammarion, 2006.

- Botho Strauss, Viol [2005], trad. fr. M. Vinaver & B. Grinberg, L'Arche.

- Sarah Kane, Anéantis [1995], trad. fr. L. Marchal, L'Arche.

C'qu'on va s'amuser les copains...

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