A mes compagnons d’infortune
Il n’aura échappé à aucun de mes lecteurs attentifs que je me lance cette année dans une folle aventure (outre celle de la foi, mais c’est une autre histoire), celle qui a nom agrégation. Agrégation de lettres modernes, cela va de soi. Bien sûr, il faut lire. Et même lire beaucoup. Il y a ces livres, tous ces livres au programme que l’on déguste, dévore ou dont on se délecte en première lecture pour occuper nos vacances qui seraient par trop oisives sans agrégation.
Mais, dans la vie d’une agrégative, il y
également un autre type de lecture. Celle dont on vous bassine dès la rentrée (i.e. hier pour ceux qui ne suivent pas) à chaque CM, à chaque
TD : « lisez les rapports de jurys mes petits ! Vous y trouverez
la Voie ! ». Alors l’agrégatif ouvre le site de son ministère de
tutelle (béni soit-il dans les siècles !) et se dit qu’il va lire avec
plus d’attention ce qu’il ne faisait jusque là que parcourir : cette
méta-littérature créée pour lui, rien que pour lui, juste pour la grandeur de
son âme et la noblesse de son coeur parcours.