Zabou the terrible

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Mot-clé - Un délicat brin d Augustin

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lundi, octobre 28 2013

Pour revenir et continuer

"Agissez, Seigneur, faites ; 

Réveillez-nous ; rappelez-nous ; 

Embrasez et ravissez ; 

Soyez flamme et douceur ; 

Aimons, courons. " 

St Augustin , cité par Ben  O'Rourke

vendredi, décembre 24 2010

De l'Amour dans l'Attente




Qu’est-ce que j’aime, en t’aimant, mon Dieu ?

Ce n’est pas la beauté des corps, ni leur éclat qui passe, ni la clarté du jour qu’aiment tant nos pauvres yeux, ni les douces mélodies des cantilènes variées, ni l’odeur suave des fleurs, des parfums et des aromates, ni la manne, ni le miel, ni les membres faits pour les délices des enlacements de la chair.

Non ce n’est pas cela que j’aime, quand j’aime mon Dieu.


Pourtant, j’aime une clarté, une voix, un parfum, une nourriture, un enlacement, quand j’aime mon Dieu : c’est la clarté, la voix, le parfum, l’enlacement de l’homme intérieur que je porte en moi, là où brille pour mon âme une clarté que ne borne aucun espace, où chantent des mélodies que le temps n’emporte point, où embaument des parfums que ne dissipe pas le vent, où la table a des saveurs que n’émousse pas la voracité, et l’amour, des enlacements que ne dénoue aucune satiété : voilà ce que j’aime en aimant mon Dieu

Saint Augustin, Confessions

lundi, avril 19 2010

Pensée inactuelle 5

 

« Pouvoir perdre (amittere posse) est ainsi le point de départ de la détermination de l’aimer (amandum) parce que la vie ne cesse de se perdre en approchant de la mort »

 

Hannah Arendt, Le Concept d’amour chez Augustin

 

Et c'est ainsi que "perdre" peut vouloir dire "gagner", dans une logique où tout semble renversé.

 

dimanche, décembre 20 2009

Bloc-notes dominical (20 déc. 2009)

 

·         Spi : C’est bientôt Noël. Or, l’Avent (qui précède la fête même si ce n'est pas vraiment à cause de son nom), c’est le temps de l’attente, du désir qui grandit. Alors, en ce 4ème dimanche de l’Avent, c’est à St Augustin, et à un extrait de son sermon sur le psaume 37 que j’aimerais céder la place quelques instants. Parce que c’est beau, parce que c’est bon…  

 

Car ton désir, c’est ta prière ; si le désir est continuel, la prière est continuelle. Ce n’est pas pour rien que l’Apôtre a dit : Priez sans relâche. Peut-il le dire parce que, sans relâche, nous fléchissons le genou, nous prosternons notre corps, ou nous élevons les mains ? Si nous disions que c’est là notre prière, je ne crois pas que nous puissions le faire sans relâche.

 

Il y a une autre prière, intérieure, qui est sans relâche : c’est le désir. Que tu te livres à n’importe quelle autre occupation, si tu désires ce loisir du sabbat, tu ne cesses de prier. Si tu ne veux pas cesser de prier, ne cesse pas de désirer.

 

·         Culture : (j’ai pas osé abréger) Ce sont les vacances. Puisque vous avez 2 semaines de libre (pour certains, certes) et qu’elles se terminent en janvier, je vous conseille fortement d’aller faire un tour aux expos de la BNF : l’une consacrée à Ionesco, l’autre à la légende arthurienne. Comme toujours en ces lieux, les expos sont de bonne facture, courtes mais bien fichues. Mention spéciale pour celle de Ionesco, regroupée par thématiques visibles, claires et pertinentes : peut-être pas assez satisfaisantes pour les spécialistes mais bien trouvées pour les « lecteurs de quelques uns de ses textes »

 

·          Noël ? « Notre âme attend le Seigneur. En Lui, la joie de notre cœur »

Je me demande…

Devant la cheminée ?

Si celui-là a demandé des lunettes à Noël ?

dimanche, octobre 4 2009

Vroum, atterrissage.

 

Tu nous as faits pour Toi et notre cœur est sans repos jusqu’à ce qu’il ne demeure en Toi.

 

(Les Confessions I, 1, saint Augustin)

 

C’est reparti ! Avec joie, vroum !

 

samedi, septembre 19 2009

Les indispensables du pèlerin


Les Indispensables


« Même ici bas, au milieu des dangers, au milieu des tentations, nous-mêmes et les autres, chantons Alléluia. […] Chantons donc maintenant, mes frères, non pour agrémenter notre repos, mais pour alléger notre travail. C’est ainsi que chantent les voyageurs : chante, mais marche. Soutiens ton effort par le chant, n’aime pas la paresse ; chante et marche. Qu’est-ce que cela veut dire : marche ? Progresse, progresse dans le bien. Car, selon l’Apôtre, il en est qui progressent de mal en pis. Toi, si tu progresses, c’est que tu marches ; mais progresse dans le bien, progresse dans la vraie foi, progresse dans la bonne conduite. Chante et marche. »

 

In Saint Augustin, Sermon pour le Temps Pascal

 

 

vendredi, août 28 2009

Saint Aug'

 
 
 

« Renouvelle, Seigneur, dans ton Église, l’esprit dont tu as comblé l’évêque saint Augustin, pour que, remplis de ce même esprit, nous n’ayons soif que de Toi, source de la vraie sagesse, et ne cherchions que Toi, auteur de l’éternel amour » (oraison de la St Augustin)

 

C’est la saint Augustin ! Et j’aime bien Augustin, moi (et pas seulement parce que je l’ai casé dans la conclusion de mon mémoire à deux reprises, non, non, ne commencez pas à faire du mauvais esprit, je vous prie !). Avant, c’était pour moi le bel auteur si doué mais si éloigné des Confessions puis, le jour où j’ai vraiment poussé la porte de ce livre non plus seulement avec mes yeux mais avec mon cœur, je me suis rendue compte que c’était un pauv’type, donc un type proche de moi. Alors, je me suis mise à l’apprécier, à le goûter et on est devenu potes. 

 

Franchement, quand on lit un machin pareil : « Je t’ai aimée bien tard, Beauté si ancienne et si nouvelle, je t’ai aimée bien tard ! Mais voilà : tu étais au-dedans de moi quand j’étais au dehors, et c’est dehors que je te cherchais ». Ouais, ben ça, c’est tout à fait moi, souvent, il a tout juste !

 

Et puis, il y a aussi la légende qui concerne le Chercheur. Oui, parce que ce saint, il aimait se poser plein de problèmes, plein de questions qui dépassaient sa p’tite tête, tellement que ça devait même lui donner des maux de crâne. Enfin, là, je suppose. Il paraît qu’un jour, se promenant en méditant le mystère de la Trinité (… que d’ailleurs, il explique super bien pour un mystère !) sur la plage (y a pire !), il a vu un enfant en train de jouer. Mais cet enfant ne bâtissait pas un château, il tentait de transférer l’eau de la mer dans un trou creusé dans le sable avec une cuillère ! Augustin, intrigué, lui demande  ce qu’il fait et s’il pense vraiment qu’il va réussir à mettre toute l’eau de la mer dans son trou. L’enfant lui répond : « Et toi, Augustin, crois-tu vraiment que tu pourras mettre tout le mystère de Dieu dans ta tête ? » Et vlan, une bonne dose d’humilité réaliste, une ! J’aime bien me souvenir, souvent, de cette légende. Ce qui n’empêche pas de marcher, de chercher, de bouger… en toute humilité.