jeudi, avril 30 2009
Et le titre mondial est attribué à...
Par Zabou le jeudi, avril 30 2009, 22:15
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jeudi, avril 30 2009
Par Zabou le jeudi, avril 30 2009, 22:15
dimanche, avril 26 2009
Par Zabou le dimanche, avril 26 2009, 13:32
Compte rendu de lecture :
Tarzan : une lecture métaphorique de la relation étudiant – directeur de mémoire en master 1 de Lettres Modernes
Voir ici l'article de Melle Maggy J., dite ESU dont il sera question dans ce compte rendu.
Mademoiselle ESU nous offre là un bel ouvrage, dénotant sans nul doute un intérêt brûlant dans l'affaire (on rappellera qu'elle-même effectue actuellement un travail de recherche en master 1 de littérature comparée sous la direction de, de... euh, son nom m'échappe). La démarche est claire, on suit bien sa pensée même si quelques détails nous échappent parfois à cause du mode souvent allusif de l'auteur : nous comprenons qu'elle ne souhaite attirer sur son dos les foudres Mâgistrâles mais il faut être conséquent avec le sérieux d'une étude universitaire, vouée certainement au plus grand avenir.
Son choix est d'aller à contre-courant des Normes Lettreuses avec une étude proposant une structure binaire (bouh !), choix surprenant mais porté par une allégresse formidable de la plume et l'on adhère, quand même. (Bon, je dis ça pour pas qu'elle m'agresse en fait).
Argumenté, son propos est éclairant mais nous ne pouvons nier le caractère de parti-pris et d'absence de sources précises pour certains de vos propos : que vous apprend donc votre directeur, mademoiselle ? Où sont les notes de bas de page ? Et la bibliographie ? Et les petites cap'... Et les petites majuscules ? Concernant le parti-pris, pourquoi ces deux cas visiblement choisis aux antipodes ?
Pourtant, il suffit d'écouter... et l'on se sent entraîné dans la folle ronde propre aux masterants : folie, désespoir, folie, enthousiasme, folie, rage, folie. C'est tragique mais tellement sublime !
Je dois arrêter là ce maigre compte rendu car "La préparation du mémoire représente la partie essentielle du travail dans l’année de master ; c’est aussi la spécificité de l’initiation à la recherche." (Maison des Fous) et autre chose mobilise donc mon esprit de jeune masterante sinon vais me faire tancer par mon directeur.
Mais, surtout, souvenez-vous de TOUT lire métaphoriquement.
Et vice et versa.
vendredi, avril 24 2009
Par Zabou le vendredi, avril 24 2009, 14:31
lundi, avril 20 2009
Par Zabou le lundi, avril 20 2009, 20:42
« Par l’excès des couleurs sombres de sa peinture, par l’atteinte et le dépassement d’un certain point critique dans les situations désolantes, par la préfiguration minutieuse, aigüe, des déboires qu’entraîne à ses yeux, dans l’alternative la plus banale, toute espèce d’opinion, [Huysmans] parvient à ce résultat paradoxal de libérer en nous le principe de plaisir.
Les réalités extérieures présentées systématiquement sous leur angle le plus mesquin, le plus agressif, le plus blessant exigent du lecteur […] une réparation constante de l’énergie vitale, minée par l’accumulation des tracas quotidiens qu’on lui rend tout à coup sensibles. […] Il paraît renoncer pour lui-même au bénéfice du plaisir humoristique et […] nous pouvons croire que ce bénéfice nous est exclusivement réservé, l’auteur ne se départant pas d’une attitude accablée qui nous donne à chaque instant l’illusion de prendre sur lui l’avantage. Il y a ici d’une intention délibérée, d’une méthode thérapeutique réfléchie, d’une ruse destinée à nous faire surmonter sa propre misère. »
André Breton, Anthologie de l'humour noir
samedi, avril 18 2009
Par Zabou le samedi, avril 18 2009, 14:34
Hier midi donc (oui, je répète le titre parce que certains ne suivaient pas, ne dites pas le contraire, je vous ai vus), mes grands-parents m’ont invitée au resto alors que nous rentrions de Normandie. Je suis sûre que vous êtes heureux de l’apprendre.
Le problème actuel de la Zabou, c’est que, ô surprise, vous ne vous en seriez pas doutés à la lecture de ce blogue, elle est actuellement passée en mode « rédaction de mémoire », un mode qui ne s’enclenche pas automatiquement mais délicat à passer sur « off » une fois que le cran est passé. Ce qui ne veut pas dire que ça rédige beaucoup mais que ça pense, un peu, ou parfois pas du tout, là-haut. En tout cas, ce qui est clair, c’est que l’intellect est à l’ouest. Alors, quand il l’était déjà un peu initialement…
Bref. Il y avait du monde, plein de monde. Et Zabou, seule, commença à avoir une terrible envie de rigoler, à la stupeur de ses grands-parents -gens comme il faut, pas de bruit, pas de désordre, insupportable d’avoir une terrible petite-fille !-, et à avoir une démangeaison insupportable. Il me fallait dégainer mon exemplaire d’À vau-l’eau pour déclamer ces quelques lignes :
Et M. Martinet s’arrêta sur le palier, devant une porte à tambour vert. Là sonnaient de grands bruits d’assiettes sur un bourdonnement ininterrompu de voix ; puis la porte s’ouvrit et, en même temps qu’un violent hourvari, des gens en chapeau se précipitèrent dans l’escalier et ! battant la rampe avec leurs cannes.
M. Folantin et son camarade se garèrent, puis ils poussèrent à leur tour la porte et s’introduisirent dans une salle de billard. M. Folantin, pris à la gorge, recula. Cette pièce était noyée dans une épaisse fumée de tabac, traversée par des coups de queues ; M. Martinet entraîna son invité dans une autre pièce, où la buée était peut-être plus intense encore, et çà et là, dans des chants de pipes bouchées, dans des écroulements de dominos, dans des éclats de rire, des corps passaient presque invisibles, devinés seulement par le déplacement de vapeur qu’ils opéraient. M. Folantin resta là, aliuri, cherchant à tâtons une chaise.
M. Martinet l’avait quitté. Vaguement, dans un nuage, M. Folantin l’aperçut, sortant d’une porte. Il faut attendre un peu, dit M. Martinet, toutes les tables sont pleines ; oh, ce ne sera pas long !
Une demi-heure s’écoula. M. Folantin eût donné bien des choses pour n’avoir jamais mis le pied dans cet estaminet, où l’on pouvait fumer, mais où l’on ne se nourrissait pas. De temps à autre, M. Martinet s’échappait et allait s’assurer que les sièges étaient toujours occupés. Il y a deux messieurs qui en sont au fromage, dit-il d’un air satisfait, j’ai retenu leurs places.
Une autre demi-heure s’écoula. M. Folantin se demanda s’il ne ferait pas bien de se diriger vers l’escalier tandis que son compagnon guettait les tables. Enfin, M. Martinet revint, lui annonça le départ des deux fromages et ils pénétrèrent dans une troisième pièce où ils s’assirent, serrés comme des harengs dans une caque.
Sur la nappe tiède, dans les éclaboussures de sauce, dans les mies de pain, on leur jeta des assiettes, et l’on servit un bœuf coriace et résistant, des légumes fades, un rosbif dont les chairs élastiques pliaient sous le couteau, une salade et du dessert. Cette salle rappela à M. Folantin le réfectoire d’une pension, mais d’une pension mal tenue, où on laisse brailler à table. Il n’y manquait vraiment que les timbales au fond rougi par l’abondance, et l’assiette retournée pour étaler sur une place moins sale les pruneaux ou les confitures.
Certes, la pâture et le vin étaient misérables, mais ce qui était plus misérable que la piâture et plus misérable que le vin, c’était la compagnie au milieu de laquelle on mâchait ; c’étaient les maigres servantes qui apportaient les plats, des femmes sèches, aux traits accentués et sévères, aux yeux hostiles. Une complète impuissance vous venait, en les regardant ; on se sentait surveillé et l’on mangeait, découragé, avec ménagement, n’osant laisser les tirants et les peaux, de peur d’une semonce, appréhendant de reprendre d’un plat, sous ces yeux qui jaugeaient votre faim et vous la refoulaient au fond du ventre.
Bon, je n’ai pas lu à voix haute mais ricanais consciencieusement : le mémoire nuit gravement à la santé. Finalement, cela a tardé mais je peux vous le dire : j’ai bien mangé.
Par Zabou le samedi, avril 18 2009, 09:26
mercredi, avril 15 2009
Par Zabou le mercredi, avril 15 2009, 15:53
lundi, mars 23 2009
Par Zabou le lundi, mars 23 2009, 00:50
mercredi, mars 11 2009
Par Zabou le mercredi, mars 11 2009, 23:30
J’écris ce billet emprisonnée et cherchant l’issue, dans la Grande BNF. Rez-de-jardin, le coin des chercheurs de 21 à 101 ans pour ceux qui ne connaissent pas. De grandes salles et un « club des Lettres » où le seul plaisir du lieu fait doubler le tarif du cappuccino.
Ca se présente comment ?
Oh, des tables à perte de vue, des rangées de livre, des livres sur les tables, et à chaque place, un chercheur : la foule étant innombrable, les sexes et les âges sont variés. Pourtant dans ce microcosme où l’engeance humaine dite intellectuelle grouille, l’on sent une solitude infinie sous ces voûtes de béton armé, à l’ombre de la verrière aux oiseaux dessinés, censés faire rêver et élever les cœurs dans cette cathédrale sans âme !
La recherche est aride, solitaire, prise de tête mais passion : on le sait, c’est un fait. Mais pourquoi ces mines défaites ? Pourquoi ces têtes de taulards malheureux et désespérés alors que vous avez normalement pleinement choisi de faire ce travail pour lequel vous cherchez sans cesse ?
Journée peu productive ? Soucis indicibles ? Je ne peux le croire pour chacun : la tristesse et non la joie règne céans et l’on pourrait vous croire morts alors que vous travaillez souvent à rendre vivants les mo(r)ts. Quelle responsabilité que la vôtre, la nôtre ! Et vous avez peur des vivants vos voisins ?
Dans ces lieux où être en master 1 est le minimum syndical requis, l’on pourrait croire tout aseptisé pour ces âmes « bien nées » mais non : cela pue la charogne et la Vacuité Infinie tout à la fois. Et tous ces cerveaux sont bien pleins ! Et bien plus que le mien ! Et j’admire ! Mais je doute des cœurs et je retiens le mien qui a sans cesse envie de crier : réveillez-vous ! Réveillez-vous, ô vous qui dormez !
Parfois, allant chercher un livre au comptoir, je rêve de jeter un frisbee au-dessus de toutes ces têtes. Je rêve de gens heureux -ou non, plutôt joyeux car le bonheur plénier n'est point pour ici bas- cherchant, même quand ce n’est pas marrant. Je rêve de personnes osant le farfelu, la légèreté, l’inattendu, dans le quotidien aride de la Recherche.
Je ne fais simplement que rêver à ceux qui seraient sérieux sans se prendre au sérieux.
J’en connais, certains…
Je suis définitivement une candide à mauvais esprit mais je suis sûre d'une chose : « ils » ne m’auront pas.
samedi, mars 7 2009
Par Zabou le samedi, mars 7 2009, 16:09
"Ombres projetées sur un personnage qui demeure toujours un peu mystérieux pour nous. Huysmans est fantomatique, spectral ; peut-être sa spécificité est-elle d’être insaisissable. [...]
Qui entre dans Huysmans est obligé de laisser tomber ses vieux vêtements de structuralisme invétéré. Ici l’homme est l’œuvre, l’œuvre l’homme. D’ailleurs l’homme Huysmans l’a explicitement voulu ainsi. C’est sa poétique qui en témoigne. Tout en enchevêtrant de la manière idiosyncrasique qui est la sienne ce qui appartient à la vie et ce qui vient de la littérature, Huysmans nous force d’accepter qu’il est impossible de séparer la littérature et la vie. […]
C’est comme si l’on signait un pacte avec l’auteur. Si vous voulez lire mes livres, il faut accepter que vous fassiez autre chose que de lire simplement un texte. Vous allez me rencontrer dans mon œuvre, moi, mort-vivant vous adressant la parole d’outre-tombe."
Marc Smeets, "Images de Joris-Karl Huysmans", in Joris-Karl Huysmans, CRIN n°42, 2003
jeudi, mars 5 2009
Par Zabou le jeudi, mars 5 2009, 11:02
Voilà.
Un jour, j’ai pris un texte que j’aimais, sans problème.
Et l’on m’a dit –alors je me suis dit- qu’il fallait que je lui pose et que je me pose un problème. Ca m’a posé de sacrés problèmes pour le trouver ce problème, et pire pour l’expliquer ! Non pour le guérir en l’explicitant mais pour expliquer pourquoi je trouvais que c’était un problème. Après, il ne restait plus qu’à résoudre ce problème, ce qui va encore me poser plein de problèmes.
Je crois que je suis folle, à moins que je ne sois déjà à rebours du sens. Ca vous pose un problème ?
samedi, février 21 2009
Par Zabou le samedi, février 21 2009, 10:01
Que ce soit ici ou ailleurs, ces derniers temps ont révélé en creux la sourde faiblesse du masterant : ses problèmes, son goût du travail, ses aridités… Bref, sa passion. Ici ou ailleurs, on a vu des nuits noires devenir blanches pour de sombres histoires de plan qui visent pourtant à éclaircir un problème : des prises de tête que l’on ne peut comprendre si l’on ne saisit pas tout ce que l’on met de soi dans un travail de ce genre.
Faire un plan, ce n’est pas s’asseoir à son bureau et commencer à écrire. Ce n’est pas non plus simplement savoir compter jusqu’à 3 en chiffres arabes et romains ou réciter son alphabet jusqu’à la lettre c. D’ailleurs, ce n’est pas simplement non plus le temps passé à son bureau ou en bibliothèque à lire, à annoter… Qui compte cela ?
Ce travail qui se forge, jour après jour, par le biais de nos esprits, de nos mots, de nos mains.
Passer une étape, dans la lutte permanente, aussi bien dans le « ça va pas » que dans le « je suis enthousiaste », avec autant d’ardeur et de conviction.
Puis la joie de regarder toutes ces pages : c’est moi ?
Je ne sais pas pourquoi je vous raconte tout cela.
Ou si, peut-être pour une simple et bête raison : parce que j’aime ça.
jeudi, février 19 2009
Par Zabou le jeudi, février 19 2009, 11:02
mardi, février 17 2009
Par Zabou le mardi, février 17 2009, 00:29
mardi, février 10 2009
Par Zabou le mardi, février 10 2009, 00:06
dimanche, février 1 2009
Par Zabou le dimanche, février 1 2009, 06:53
mardi, janvier 20 2009
Par Zabou le mardi, janvier 20 2009, 16:48
vendredi, janvier 16 2009
Par Zabou le vendredi, janvier 16 2009, 23:20
Il paraît que la luminosité naturelle, c’est ultra-important.
Pour la santé, pour le cerveau, pour le teint tout ça, tout ça.
Alors, « ils » pensent à tout dans le Bunker.
Cool.
(J’ai peur ! J’veux sortir de la fosse aux vélociraptors ! J'veux revoir le grand ciel bleu !)
Par Zabou le vendredi, janvier 16 2009, 01:58
Z’avez tous été adorables, alors je vous raconte mon partiel.
(Pff… 16h – 20h, ils ont de ces idées quand même ! Je suis sûre qu’ils ont des contrats avec les types qui gèrent les machines à café !)
Installation. Concentration. Distribution.
Merdum, deux sujets tentants, indécision. Que prendre ?
Entre Lubac et Yourcenar, mon cœur balance terriblement. Le célèbre théologien d’une part, la romancière de L’œuvre au noir de l’autre, qui est un sacré bouquin quand même, bien qu’il n’appartienne pas à mon top ten. Euh, bon, si je regardais les contenus, plutôt, les idées éventuelles qui me viennent au lieu de méditer rêveusement sur les auteurs des citations ? Peuh, rien pour me décider, je regarde si une pièce ne traîne pas dans le coin pour tirer ça à pile ou face et puis je me dis que j’aurais un peu l’air ridicule surtout que les autres se sont déjà mis au travail visiblement.
Je ne trouve décidemment pas mes petits camarades très joueurs cette année, c’est bien dommage.
Après ces considérations hautement philosophiques, je me dis qu’il faudrait peut-être me bouger. Allez, quel est le sujet le plus exaltant ? Le deuxième ? Allez, c’est parti pour le deux, Mânes de Marguerite (non, pas toi Maggy !), soyez avec moi !
Je remplis mon brouillon avec des flèches dans tous les sens et des exclamations péremptoires pour ponctuer l’ensemble comme à mon habitude. Je lorgne vers ma voisine qui a un brouillon déjà bien organisé, ça me déprime complètement, je reprends donc mes schémas bordéliques d’idées. Par miracle, elles finissent par se ranger toutes seules comme des grandes, ah les bonnes filles.
Alors hop, c’est parti pour la rédaction. J’écris, je noircis des pages, des pages (oh tiens le prof vient de passer une tête par la porte pour nous dire coucou, c’est bien gentil. Vous ne voudriez pas nous apporter un p’tit café s’il vous plaît ? Non ? Bon tant pis), encore des pages et toujours des pages. C’est bien ça le problème de la littérature comparée, à mon sens, on peut tellement parler de tout qu’il est parfois difficile de s’arrêter en pleine envolée. Et puis, j’ai mal à la main à force moi, c’est pas humain de nous laisser seulement 4h pour rédiger un essai. (Oui, j’étais d’humeur revendicatrice ce jour) On a à peine le temps de rêvasser, c’est nul.
Ouille, plus que 8 minutes, ma conclusion n’est pas faite. Allez, vite, à l’arrache et une belle citation de Jaccottet pour finir. Hop, relecture rapide. On rend tout ça et vive les vacances l’intersemestre ! On ne râle pas : j’ai VRAIMENT des choses à y faire pour une fois.
Et puis, j’ai vraiment besoin de changer d’air, aussi.
Comment ? Ah le sujet, vous le voulez ? Bon, alors le voilà :
samedi, décembre 20 2008
Par Zabou le samedi, décembre 20 2008, 21:59
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