« Je ne demande pas que tu les retires du monde, mais que tu les gardes du Mauvais. Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde.
Consacre-les par la vérité : ta parole est vérité. De même que tu m'as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde.
Et pour eux je me consacre moi-même, afin qu'ils soient, eux aussi, consacrés par la vérité. »
Évangile selon saint Jean xvii, 15-19
… et, en écho, quelques mots d’Ernest Hello ?
« L’esprit du monde est contraire au don ; l’esprit du monde, c’est de retenir, ou, s’il donne, c’est de donner avec mesure, avec calcul, avec obligation : on donne quand on a reçu, dans la mesure où on est obligé de rendre. Il a fait ceci ; je ferai cela. L’esprit du monde (j’écris à dessein dans cette phrase le mot esprit sans majuscule), l’esprit du monde, c’est l’affreuse petite réserve du moi humain, qui calcule, à partir de lui, et en revenant sur lui, la restriction du moi humain, qui a toujours peur d’être trop bon. Ce n’est pas ce danger-là qu’il court, le malheureux ! Et c’est pourtant ce danger-là qu’il craint.