Zabou the terrible

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samedi, mars 7 2009

Lire Huysmans, toujours

             "Ombres projetées sur un personnage qui demeure toujours un peu mystérieux pour nous. Huysmans est fantomatique, spectral ; peut-être sa spécificité est-elle d’être insaisissable. [...]

             Qui entre dans Huysmans est obligé de laisser tomber ses vieux vêtements de structuralisme invétéré. Ici l’homme est l’œuvre, l’œuvre l’homme. D’ailleurs l’homme Huysmans l’a explicitement voulu ainsi. C’est sa poétique qui en témoigne. Tout en enchevêtrant de la manière idiosyncrasique qui est la sienne ce qui appartient à la vie et ce qui vient de la littérature, Huysmans nous force d’accepter qu’il est impossible de séparer la littérature et la vie. […]

             C’est comme si l’on signait un pacte avec l’auteur. Si vous voulez lire mes livres, il faut accepter que vous fassiez autre chose que de lire simplement un texte. Vous allez me rencontrer dans mon œuvre, moi, mort-vivant vous adressant la parole d’outre-tombe."

 Marc Smeets, "Images de Joris-Karl Huysmans", in Joris-Karl Huysmans, CRIN n°42, 2003

mercredi, février 18 2009

Fuit

Donc  il fut un jour d’espoir,

Où Rien ne peut trahir l’Enthousiasme.

Porté par un je ne sais quoi dans l’air.

Le sourire aux lèvres, la blessure au cœur

Le regard interrogateur, les yeux instinctivement levés.

Cur ? Quid ?

Du café, des larmes, des rires, des cernes : aimer.

Et à l’horizon lointain, indiscernable mais bien présente,

Une seule certitude : l’Espérance.

 

samedi, janvier 31 2009

Dans l'attente du dégel

 

Recevoir une lettre, c’est quelque chose d’heureux,

De surcroît quand les graphèmes distingués sur l’enveloppe vont font deviner l’expéditeur, connu.

Et, faut-il le dire ? Aimé.

 

On pense à la personne : délicieux moments qui précèdent l’ouverture, le crissement du coupe-papier glissé sous le rabat, emplis de rêverie, de souvenirs et d’une chaleureuse tendresse. Ah les rêveries sur le papier...

 

Mais une lettre avec rien que des chiffres ?

Transformation exothermique : Chaleur se muant immédiatement en froid.

 

Oui, je m’efforçais d’oublier pourtant : c’est toujours l’hiver.

Il fait froid, gaffe au gel.

 

dimanche, janvier 18 2009

Si même Zola le dit !

 
          "Huysmans est un raffiné de la langue, un des stylistes les plus précieux, les plus délicats que nous ayons. Il a outré le rendu intense de ses aînés, il est allé plus avant dans la curiosité des tournures, dans la vie tourmentée des images, dans la traduction nerveuse des choses et des êtres. [...] Littérature morbide, dira-t-on. Oui, peut-être. Il y a là une recherche du cas pathologique, un goût pour les plaies humaines. Mais ce que personne ne veut voir, c'est que, si le romancier va à la bête dans l'homme, l'artiste est un sensitif des plus délicats et un merveilleux ouvrier de la langue."
 
in Emile Zola, "Céard et Huysmans", Le Figaro, 11 avril 1881
 

samedi, janvier 10 2009

Sur une feuille pourtant verte

 
Et la joie qui m'est interdite,
qui me la donnera  ?
Coeur saignant; douleur folle, éperdue :
De celles qui font fuir le sommeil.
 
Et le seul remède est l'amour,
où se cache-t-il ?
En attendant, j'écris,
Plume trempée dans ce sang, mon sang,
- Qui est le sien, aussi-
Et qui s'écoule sans possibilité d'arrêt, fievreusement.
 
Puisque l'on ôte des branches sans cesse,
Que restera-t-il sinon, seule, la nudité du Bois ?
 

vendredi, décembre 12 2008

Vox clamans in deserto - in corde

 
J'ai beau en être saturée, je ne peux m'empêcher de trouver ça Beau.
 
 

Ainsi, de mille manières dispersées mais où se reconnaissent encore les tours « mystiques » de l’ancien modus loquendi, l’énonçable continue d’être blessé par un indicible :

une voix traverse le texte,

une perte transgresse l’ordre ascétique de la production,

une jouissance ou une douleur crie,

le tracé d’une mort s’écrit sur les vitrines de nos acquisitions.

in M. de Certeau, La Fable mystique.  

vendredi, novembre 28 2008

Et crie...

 
 

La page blanche, c’est un ring.

Où s’affrontent soi et soi, une plume comme arbitre.

Où le dire ce qu’on veut tente l’asymptote avec le dire ce qu’on peut.

 

Ratures

Parfois même blessures

 

De simples biffures

 

Vers l’Ecriture

 

lundi, octobre 13 2008

C'est la rentrée

 

Aujourd’hui, c’est la rentrée, ma rentrée, aussi incongru cela puisse paraître quand on commence à voir dans le même temps des calendriers de l’Avent en vente dans les supermarchés. Mais, ne vous en déplaise, c’est ma rentrée.

 

Aujourd’hui, pour la première fois, ma rentrée sera de l’autre côté du bureau. Avant celle d’un côté plus habituel pour moi le lendemain. Etrange.

 

C’est la rentrée. Pas d’effervescence. Pas d’excitation. Ou plutôt si, c’est vrai, je ne peux m’en empêcher, côté « grande gamine » rivé au cœur oblige. Et puis, de la joie –beaucoup !- et de la crainte –un peu !- mêlées : découvrir, transmettre, chercher, lire, annoter, écrire, tant de choses que j’aime mais… mais la question se fait parfois lancinante face à la montagne qu’il me semble aborder ce jour : seras-tu à la hauteur ?

 

Quatre mois ou presque de vacances, c’est assez pour oublier. C’est assez pour s’émerveiller et grandir. On y perd sans doute quelques une de nos capacités de rédaction formelle mais l’on se découvre soi et pourtant changée quand la plume prend un chemin de traverse sans nous consulter. Tant de choses vécues ne sauraient laisser dans l’indifférence.  

 

Je rentre. Dans mon cartable, beaucoup de visages rencontrés et d’expériences fortes, tout simplement vécues. Aussi éloignées semblent-elles, ces expériences estivales semblent mystérieusement liées à mon quotidien, dans cette année qui s’ouvre. Continuer à les faire vivre, comme s’il y avait ou en réalité parce qu’il y a, je le sais, comme un lien qui sous-tend tout cela. Parfois mystérieux, parfois plus clair : question de regard.

 

C’est la rentrée.

C’est parti ?

C’est la Vie, avec son impératif engageant : vis, vivons, vivez !

 

lundi, juillet 7 2008

Bernanos, l'enfance et la poésie

 
    En guise d'au revoir, je vous livre un texte retrouvé il y a quelques semaines tandis que je fouillais un grenier familial poussiéreux. Il apparaissait sur une antique coupure de journal, reproduisant quelques mots de Bernanos écrits sur l'album d'une jeune demoiselle. Leçon d'un aîné, cri d'un coeur brûlant.   
 
Mademoiselle,
 
        Il y a cinq minutes, je me demandais ce que j'allais écrire sur votre album parce que je suis naturellement paresseux. Et puis, j'ai pensé tout à coup que cette idée d'avoir un album était, au fond, bien touchante, bien émouvante -que c'était une idée d'enfant. Et comme toutes les idées d'enfant, elle est généralement bafouée, parce que le monde ne comprend rien à l'enfance. Je ne dis pas que le monde hait l'enfance, mais elle l'embête, et le monde, qui tolère tout, ne supporte pas qu'on l'embête.
 
        Bref, les jeunes filles tendent leur album aux "grandes personnes" comme les pauvres tendent la main. Et ils sont généralement déçus l'un etutre, car il n'y a jamais eu de réellement déçus dans l'univers que les privilégiés des béatitudes, c'est-à-dire les pauvres et les enfants.
 
        La plupart de ces grandes personnes auxquelles vous avez tendu la main -cardinaux, théologiens, historiens, essayistes, romanciers- vous ont donné tout juste une signature. La signature est ici l'équivalent du petit sou qu'on donne aux pauvres. Entre parenthèses, si le régime totalitaire triomphe, ils n'auront même plus besoin d'écrire leur nom, ils inscriront seulement leur numéro matricule comme les militaires ou les forçats.
 
        Mais vous n'avez pas tendu la main qu'aux grandes personnes, vous l'avez aussi tendue aux poètes. Et je crois que les poètes -ô miracle !- vous ont donné sans compter, parce que les poètes sont par nature libéraux et magnifiques. N'oubliez pas désormais que ce monde hideux ne se soutient encore que par la doce complicité -toujours combattue, toujours renaissante- des poètes et des enfants.
 
        Soyez fidèle aux poètes, restez fidèle à l'enfance ! Ne devenez jamais une grande personne ! Il y a un complot des grandes personnes contre l'enfance, et il suffit de lire l'Evangile pour s'en rendre compte. Le Bon Dieu a dit aux cardinaux, théologiens, essayistes, romanciers, à tous enfin : "Devenez semblables aux enfants." Et les cardinaux, théologiens, historiens, essayistes, romanciers, répètent de siècle en siècle à l'enfance trahie : "Devenez semblable à nous."
 
       Lorsque vous relirez ces lignes, dans bien des années, donnez un souvenir au vieil écrivain qui croit de plus en plus à l'impuissance des Puissants, à l'ignorance des Docteurs, à la niaiserie des Machiavels, à l'incurable frivolité des gens sérieux. Tout ce qu'il y a de beau dans l'histoire du monde s'est fait à l'insu de nous par le mystérieux accord de l'humble et ardente patience de l'homme avec la douce Pitié de Dieu.
 
       Bon courage et bonne chance ! Il nous faut tous surmonter la vie. Mais la seule manière de supporter la vie, c'est de l'aimer. Tous les péchés capitaux damnent moins d'hommes que l'Avarice et l'Ennui.
 
G. BERNANOS
 

mercredi, juillet 2 2008

Ecrire selon Didier Rimaud

 
        Ecrire pour la liturgie, écrire pour soi, écrire à quelqu'un, c'est toujours écrire. La seule loi que je connaisse ici est celle de la présence à soi-même, du silence, du temps et du travail. Que j'aie envie d'écrire le texte d'un libre poème, d'une hymne ou d'une litanie, que l'on me demande de faire un texte pour un service liturgique précis, je suis toujours ramené au point en moi où quelque chose de ma foi cherche à se dire dans mon rapport à Dieu, aux hommes et au monde. Et ce rapport-là est un rapport de forces.
 
        Le Dieu auquel j'aime m'adresser, de vive voix ou par l'écrit, est celui à qui je dis : "Père, je te rends grâce !" et aussi : "Mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?". Le monde où se célèbre la liturgie chrétienne est, tout à la fois, l'histoire sans parole de la Gloire de Dieu et la question qui m'interroge, lancinante : "Où est-il, ton Dieu ?" Les hommes que je rencontre, et avec qui je lutte sans savoir leur nom, sont des hommes qui me ressemblent : ils disent pouvoir se passer de Dieu, tandis que le Christ les assure de sa présence. Je ne cherche pas à écrire en pensant à tel ou tel type de pratiquants à qui je fournirais sa prière : j'écris ce que je me sens capable de chanter à Dieu, et de Dieu, dans le plus secret de moi où je sais ne pas être seul et retrouver mes frères.
 
        Mais il est vrai que ce qui me fait prendre un crayon et du papier, c'est souvent un mot de la Bible qui commence à bouger en moi et ne me laisse plus de repos, ou deux bouts de versets qui se mettent à jouer l'un avec l'autre et trouvent du sens, ou telle image fugitive cueillie dans la parole d'un autre et qui m'habite. Je ramasse. Je ramasse avec le désir que la trouvaille venue d'ailleurs se greffe dans l'entaille de mon coeur sauvage tout occupé d'amitié, de terre et de musique, avec le désir que le greffon bourgeonne et donne une pousse neuve. Et si cette pousse, longtemps taillée et retaillée, travaillée, me paraît avoir suffisament de vigueur, et de rigueur, pour être risquée dans l'univers liturgique, à côté des mots jaillis de la bouche de David, d'Isaïe, de Job, de Jean et de tous ceux qui ont fait le Livre, alors je lui laisse courir ce risque.
 
        Et c'est toujours en tremblant, toujours en me disant que je n'ai pas assez contemplé ce que Dieu me donne à lire dans le monde, les hommes et son Ecriture, toujours en me demandant si je ne me trompe pas sur la nature de celui qui me souffle à l'oreille : "Ecris donc ce que tu as vu". Il faudrait, comme Jean, n'obéir qu'à cette voix et n'écrire que cela : ce que d'abord elle nous aurait montré.
 
Didier Rimaud, sj
Introduction in Anges et grillons (Chants et poèmes I)

mercredi, avril 2 2008

L'impuissance de la plume légère

Impuissance… Un mot qui s’est installé un jour sans prévenir dans mes notes. Et qui depuis ne cesse de revenir s’y placer subrepticement en prenant ses aises.

Faire des études de lettres, c’est sentir progressivement une puissance grandir en soi, qui semble dilater les possibilités multiples de l’écrit, repoussant ses frontières vers des extrémités toujours plus lointaines. On détient – ou plutôt l’on croit détenir - un savoir spécial, celui des mots, qui virevoltent au gré des humeurs et des dissertations, couchés et cachés sur le papier par notre plume chaque année plus érudite. Et l’on se croit fort.

Mais halte. Il y a un gouffre. Face à l’Autre. Face à sa détresse. Les mots s’enfuient les uns à la suite des autres, impossibles à rattraper, à la manière du temps qui s’écoule du sablier. Alors, les mots semblent bien vains, bien plats, bien petits, bien ridicules. Et pourtant l’on se sent nu, ayant ôté une carapace formelle qui nous gardait notre moi en couveuse. Alors, que dire quand les mots manquent ? C’est là qu’on est le plus vrai… qu’on devient vrai. Dans le regard, le geste, ou le petit mot qui reste encore : la confiance, toujours.

 

 

mercredi, septembre 5 2007

Via Turonensis 2007 : 2

 
       Nous sortîmes donc et trouvâmes... un magnifique jardin ! Le paradis ? Nous serions donc déjà parvenus au terme de notre chemin ? Curieux... La réponse était plutôt que le prêtre qui nous hébergeait appartenait au genre des curés botanistes et que l'animal en était visiblement fier, comme le montre le texte ci-dessous qui m'amusa beaucoup :
 

Ceci est un jardin de curé

            (« Curé » du latin cura animarum, « prendre soin des âmes – pas des ânes contrairement aux idées reçues).

            Le jardin de curé est le jardin du presbytère (du grec presbyte, ancien, les prêtres étant les anciens d’une communauté chrétienne et non des instruments à presser….). Le curé ne niche pas dans l’église.

            Le curé est une espèce migratrice : il n’est jamais là quand on a besoin de lui. Espèce en voie de disparition en Europe occidentale, il est protégé.

            Animal solitaire aux mœurs mal étudiées, il vit sur un grand territoire. Ainsi le spécimen qui a élu domicile ici dispose-t-il d’un terrain de chasse équivalant à la superficie de dix communes (Villeperdue, Artannes, Sorigny, Monts, Montbazon, Veigné, Esvres, Truyes, Cormery, Courcay).

            Le curé ne vit pas en couple et, à ce jour, il n’a pas été observé de femelles. On ne connaît pas sa danse nuptiale ni son mode de reproduction. (Contrairement aux Sœurs qui se reproduisent en couvent).

            Faisant partie de la branche des mammifères, il devrait porter ses petits et les allaiter, mais on n’a encore jamais vu de curé en sainte. En revanche, les juvéniles sont regroupés dans des sortes de nurseries, appelées « séminaires » où des aînés les éduquent.

            Sur l’ensemble du département nos services recensent actuellement 150 individus. Ils sont tous en liberté, aucun n’est en zoo. On a tendance à croire que tous les curés sont vieux, cette impression vient de la moyenne d’âge élevée de l’espèce (70 ans). C’est oublier que notre animal partage un caractère avec un certain nombre d’espèces de mammifères : avant il a été jeune !

            Jadis, on pouvait apercevoir le curé lisant son bréviaire à l’ombre d’un saule pleureur, ou faisant les cent pas dans les allées. Aujourd’hui, le curé prie toujours mais à l’abri des regards.

            De tout temps, le jardin a été un lieu important pour le curé. Quand il y avait beaucoup de prêtre, chacun disposait de plus de temps qu’aujourd’hui. Il n’était pas rare de les voir travailler dans les fermes, avoir un petit commerce d’articles de pêche, ou développer des passions : l’apiculture, la botanique médicinale, le jardin.

            Ici, nous avons de la chance, la mairie de Montbazon met à notre disposition un presbytère avec « un jardin qui se voit ». Cet espace traduit bien ce qui se passe dans la tête d’un curé. Un curé, c’est un chercheur de Dieu ; son jardin n’est jamais terminé, soit toujours un peu en friche (« je ferai après la messe… »), soit en constante évolution (la quête du paradis perdu).

            A propos de Paradis, dans la Bible l’Eden (le paradis) c’est un jardin planté par Dieu. Si vous avez des insomnies, lisez les deux premiers chapitres du livre de la Genèse (1er livre de la Bible). C’est un jardin luxuriant, Dieu n’est pas radin. C’est un jardin que l’homme a perdu en voulant jouer les apprentis dieu. On pourrait dire que, depuis, le jardin de curé est une recherche incessante de la luxuriance du Jardin Originel. Ainsi, selon les saisons, vous pouvez trouver jusqu’à 300 bulbes et 200 espèces différentes de plantes.

            Le curé est touché par l’attitude de Dieu qui ne fait pas de différence entre les hommes. Dans son jardin, les espèces rares, nobles, voisinent avec les plantes sauvages.

            Le curé est un être tiraillé, d’un côté il y a Dieu, sa profusion, sa gratuité, sa surabondance… de l’autre, il y a l’Eglise, avec ses structures, sa hiérarchie, ses dogmes. Les buis aux Rameaux,

[… photo impossible à lire d’où fragment de texte manquant…]

            Savourez l’instant, il est gratuit.

            N’oubliez pas d’aller voir les fresques de l’église, on aime ou on n’aime pas le XIXème siècle mais elle est assez rare car entièrement peinte.

            Avant, le curé portait une robe noire qui le rendait aisément repérable. Aujourd’hui, devant la recrudescence des prédateurs, le rusé petit animal a muté en adoptant une robe qui le rend méconnaissable.

            Il n’a pas de territoire particulier, comme le faucon (mais il ne l’est pas), il peut nicher à la campagne comme dans nos cité fortement urbanisées.

Pour le reconnaître, il faut avoir l’œil exercé :

            ¤  Il est furtif, toujours pressé, comme s’il était entre deux rendez-vous.

            ¤ Fier, il a conscience de sa rareté, il finit par croire qu’il est précieux.

            ¤ Humble, il ne se fait pas beaucoup d’illusions sur son poids social.

            ¤ Têtu, il est convaincu que ce qu’il a à dire est bon pour l’homme d’aujourd’hui.

            ¤ Il est naïf, il a tendance à croire ce que lui disent les gens. C’est ainsi d’ailleurs qu’il est le plus facile de l’attraper.

            ¤ Pas agressif, il est plutôt familier de l’Homme.

            Si vous observez discrètement, vous aurez peut-être la chance d’en observer un.

Merci de ne pas jeter de nourriture

Le curé

© Père James Whitaker

Texte glané sur le Camino le 26 Août 2007, en bordure du jardin de ce fameux curé !

 

      Original n'est-ce pas ? Comme le texte nous y invitait, nous nous rendîmes ensuite à l'église : splendide ! Plein de fresques, partout ! De beaux vitraux aussi.
 
Fresque de St Martin
Pourquoi St Martin ? PARCE QUE !
St Martin fut important cette année, pour ce tronçon...  
Allez, cherchez la raison... Il y a un lien si je vous dis les deux mots suivants :  Tours et Ligugé
 
         Il n'était pas très tard après cette visite et le donjon qui surplombait la ville nous faisait de l'oeil : à l'assaut ! (Bon, j'avais -déjà ! - deux ampoules, la marche fut en conséquence moins martiale). En chemin, que croisons-nous ? Des mûres mûres ! (Cin d'oeil à ceux à qui cela rappellera une certaine armure et des heures et des heures de dur labeur Clin d'oeil). Il fallait s'arrêter.
 
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XXC a touvé la solution idéale pour éviter tout problème dans la traçabilité du produit : drectement du producteur au consommateur !
 
         Les lèvres plus foncées que de coutume, nous nous rendîmes enfin à l'entrée du donjon où un sympathique ressortissant de la perfide Albion nous accueillit chaleureusement : il nous expliqua que ce donjon était le tout premier château-fort de France ! (Avant, ils étaient bâtis en bois). Et qu'il se battait pour sauvegarder ce patrimoine avec tout un programme de restauration : le prix des entrées servant à ce travail extraordinaire, je profite de ce billet pour faire un peu de pub car, en plus, la visite vaut vraiment le détour !
 
A suivre...
 

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