Zabou the terrible

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Patchwork bienheureux de fêlés

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Il joue de la guitare.

Pas en professionnel, pas en amateur non plus : en dilettante amoureux de l’harmonie subtile des cordes et de sa voix, qui aime simplement jouer pour son plaisir et pour celui des autres.

Il joue de la guitare, il joue de la guitare avec son cœur.

Ses chansons et les accords qu’il utilise pour les chanter varient selon son humeur.

Quand son cœur chante, c’est toutes ses cordes qui chantent à l’unisson d’allégresse et disent sa joie. 

Quand il a un souci, quand il est triste, sa voix s’éraille et ses accords se font légèrement discordants – pas faux, non, non – mais ils créent une légère disharmonie qui dit, qui révèle tant…

Il chante quand même, il chante ce gris de son cœur, en faisant mine de rien.

 

 

Celui-ci est un orateur brillant,

Exactement ce genre de type que vous passeriez des heures à écouter sans vous apercevoir de l’heure qui a tourné tellement vous vous sentez plus intelligents ou peut-être plus humains rien qu’à l’écouter.

Lui aussi, il cache son jeu : ses émotions, en général, il ne les dit pas, pour ne laisser transparaître que sa joie - ou plutôt une joie qui ne vient pas de lui ? - même quand ça ne va pas.

Pourtant, à apprendre à le connaître, on entend quand il est ému : sa voix s’éraille…

Pareil, s’éraille de pas grand-chose, juste d’un léger décalage qui dit le décrochage, qui dit les aspérités de la vie sous les mots éclatants de justesse.

Et ce décalage ne dépare pas leur justesse mais approfondit celle-ci. 

 

Quand on cherche ainsi à les écouter avec son cœur, elles sont belles ces fêlures et ces voix éraillées…

 

Et je les aime bien ces accrocs car ils me parlent aussi, en contrepoint de la beauté, de l’homme.

Et, en me parlant ainsi de leurs vies d’homme, j’aime croire, et même je suis sûre, qu’ils me parlent un peu de Dieu.

 

Commentaires

1. Le samedi, mars 3 2012, 22:15 par Eliette

C'est le prof de maths qui en plein milieu de sa démonstration est pris d'un doute et revérifie son calcul comme l'élève face au colleur.
C'est la demoiselle dans la rue qui, un moment, trébuche légèrement du haut de ses talons. C'est la dame qui anime la messe qui lance enthousiaste l'agnus dei alors que c'était le sanctus puis s'excuse en riant.
Somme toute, rien n'est plus ennuyeux qu'une page blanche.
Je ne viens pas pour les bien portants mais pour les fêlés? ;) non?

Ah, et j'ai pas pu m'empêcher de penser à ça... un autre écho ;) http://edmondprochain.wordpress.com...

2. Le mercredi, mars 7 2012, 23:56 par Zabou

Héhé, merci pour l'écho, je n'y pensais plus à celui-là ! Et c'est vrai qu'on peut vite tomber d'accroc en faille ;-) 

3. Le samedi, mars 10 2012, 14:28 par AnnPriss

:D
Merci...

4. Le lundi, mars 12 2012, 14:18 par SATORI

On digère comme on peut ce que l'on ne mange pas. Lorsque le train de la vie peut dérailler d avantage encore, pour nous faire basculer dans un enfer trop évident, trop proche... alors la voie s'éraille et tente, en vain, de s accrocher à l harmonie du texte chanté. Pour ne pas sombrer, on joue pour empêcher toute servitude aux manœuvres habiles du quotidien. Lui ce salaud, rejoue les mêmes refrain depuis trop longtemps...Allez! un aiguillage?

5. Le mardi, mars 13 2012, 18:57 par Zabou

Toujours celui qui emmène plus haut, celui de l'Amour ? 

6. Le dimanche, mars 18 2012, 07:25 par SATORI

oui ma fille!

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