Zabou the terrible

D’ailleurs, peut-être que vous aussi, en voyant le Carême arriver, vous vous êtes dits : bon, ça va, ça fait déjà presque un an qu’on a des restrictions de toute sorte, on ne va s’amuser à en ajouter pour le Carême cette année. D’ailleurs, ce n’est pas tout à fait inexact : il ne s’agit pas de se faire mal pour le plaisir de se faire mal… sinon, je ne vois pas trop à quoi cela rime sur le plan de notre foi. 

Le Carême est plutôt là pour nous libérer de ce qui nous entrave. Or, qu’est-ce qui se trouve entravé dans nos vies en ce moment ? Sans doute une chose pour laquelle nous sommes faits : la relation. Il ne s’agit pas de faire n’importe quoi en embrassant tous les passants sans masque en leur disant : « Mais souris, Jésus t’aime et le Covid aussi ! ». Mais peut-être davantage que ce carême est un temps opportun pour inventer nos manières d’être en relation quand le risque de repli sur nous-mêmes, à coup de couvre-feu forcément plus solitaire, nous guette : qu’est-ce que je pourrais inventer ce carême pour soigner ma relation à Dieu, peut-être abimée par ces jours ternes ? Qu’est-ce que je pourrais créer pour améliorer mes relations aux autres, même si je les vois forcément moins ? Enfin, qu’est-ce que je peux choisir pour vivre une relation plus ajustée à moi-même sans sombrer dans la routine des longues soirées de couvre-feu ? 

            Un jour opportun pour lancer une quarantaine non isolée mais bien reliée ! Bon carême !