Zabou the terrible

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Mot-clé - François

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dimanche, mai 15 2022

Madeleine Delbrêl nous parle du nouveau saint !

 

         Quelques mots, chère Madeleine, sur les canonisations du jour ? Oui, elle a des choses à dire car la vénérable Madeleine Delbrêl aimait profondément l’un des saints canonisés en ce dimanche 15 mai par le pape François : saint Charles de Foucauld ! Elle a même écrit un texte s’intitulant Pourquoi nous aimons Charles de Foucauld dont voici quelques lignes en ce jour de fête pour voir en quoi cet ami du Seigneur peut aussi pleinement être l’un des nôtres. 

 

https://p5.storage.canalblog.com/53/20/1009836/104585033_o.jpg

Source de  l'image : http://dessinsfranck.canalblog.com/archives/2015/06/06/32175971.html 

Besoin incoercible de prière devant Dieu, don sans mesure à tout être qui le sollicite. 

Imitation candide de la vie du Christ en Palestine, de ses gestes, de ses actes. 

Connaissance de son entourage et adaptation. 

Amour passionné du prochain. Amour fidèle de chaque instant pour l’humanité entière. (…) 

 

Il est pour nous le type de ces vocations théocentriques, qui captent l’âme directement pour Dieu dans le Christ. Ces hommes-là n’ont pas de choix à faire. Dieu touche tout l’horizon. Du fait même qu’il existe, il est éminemment préféré. 

Pour ces hommes, l’amour de Jésus Christ conduit à l’amour de tous nos frères comme pour d’autres la vocation à l’apostolat sera le chemin d’un don total au Christ. 

Cette gratitude vis-à-vis de Dieu se retrouve en effet vis-à-vis de son prochain. Charles de Foucauld lui donne sa vie de chaque jour, et l’on sait avec quelle largeur de don et de disponibilité, prêt à mourir pour lui – et il est mort par et pour lui – il n’attend pas les résultats, ne se trouble pas de son parfait échec, garde sa paix quand ayant passé presque une vie au désert, son seul bilan est la conversion, peu assurée, d’un nègre et celle d’une vieille femme. Il aime pour aimer, parce que Dieu est amour et que Dieu est en lui et qu’en aimant « jusqu’au bout » tous les siens, il imite autant que faire se peut, son Seigneur. (…) 

         Le père de Foucauld nous apparaît comme enraciné au carrefour de la charité. Il ne refuse aucune des démarches de l’amour. Il soude dans sa vie les deux extrêmes de l’amour : le proche prochain et le monde entier. (…) 

         Au mot caritas (c-à-d charité) écrit si souvent au-dessus du cœur et de la croix il fait rendre tout son sens en profondeur et en étendue. Il s’installe délibérément en vie de famille avec tout être humain qu’il rencontre. Et cette vie de famille, véritablement vécue, sera le signe nécessaire d’une autre vie de famille sans cesse approfondie et de jour et de nuit avec tous les hommes de la terre. (…) 

         Il est vraiment, en plein xxème s., un contemporain réel du Jésus de Nazareth. (…) L’Évangile, il est pour lui le tout de son apostolat visible. (…) 

         A côté de l’apostolat spécialisé, il pose la question du tout à tous. (…) il nous hisse au-dessus des compartiments sociaux, au-dessus des groupes humains pour que lisibles à tous, nous devenions comme un message universel. 

 

 

mardi, novembre 19 2019

Quelques mots ailleurs

Comme je le signalais dans un précédent billet, j'ai écrit pas mal ailleurs ces derniers temps et en voici notamment un surgeon : 

 

Par ailleurs, j'ai participé à la présentation "officielle" en vidéo de l'édition annotée et enrichie de Christus vivit la dernière exhortation du pape François avec de nombreux commentaires et témoignages pour "entendre" mieux le texte. Cette édition version XL est disponible aux éditions Lessius par ici >>

"Il vit, le Christ", présentation de l'édition commentée de Christus Vivit from tv.catholique.fr on Vimeo.

 

Bref, ça ne fait toujours pas un billet de blog me direz-vous, certes, mais ce qui est écrit ou dit ailleurs rejaillit aussi ici ! ;-) 

jeudi, décembre 27 2018

Noël comme à Bethléem, avec le Pape François

À Bethléem, nous découvrons que la vie de Dieu court dans les veines de l’humanité.Si nous l’accueillons, l’histoire change à commencer par chacun d’entre nous. En effet, quand Jésus change le cœur, le centre de la vie n’est plus mon moi affamé et égoïste, mais lui qui naît et vit par amour. Appelés cette nuit à sortir de Bethléem, maison du pain, demandons-nous : quelle est la nourriture de ma vie, dont je ne peux me passer ? Est-ce le Seigneur ou quelque chose d’autre ? Puis, en entrant dans la grotte, flairant dans la tendre pauvreté de l’Enfant un nouveau parfum de vie, celle de la simplicité, demandons-nous : ai-je vraiment besoin de beaucoup de choses, de recettes compliquées pour vivre ? Est-ce j’arrive à me passer de tant de garnitures superflues, pour mener une vie plus simple ? À Bethléem, à côté de Jésus, nous voyons des gens qui ont marché, comme Marie, Joseph et les pasteurs. Jésus est le Pain de la route. Il n’aime pas des digestions paresseuses, longues et sédentaires, mais il demande qu’on se lève en hâte de table pour servir, comme des pains rompus pour les autres. Demandons-nous : à Noël, est-ce je partage mon pain avec celui qui n’en a pas ?

Homélie de Noël du pape François

vendredi, septembre 14 2018

François, l’homme touché et touchant

 

http://fr.web.img2.acsta.net/c_215_290/pictures/18/04/12/14/32/0230752.jpg

 

            Annoncé depuis des mois, voici enfin en salle depuis ce mercredi 12 le film de Wim Wenders consacré au pape François. S’il me semblait indispensable d’aller le voir, je craignais d’assister à une pieuse et pontifiante (c’est le cas de le dire) hagiographie, peu porteuse, qui eût été rater l’Essentiel et encenser un homme.  

 

            Alors, certes, certains moments m’ont agacée sur ce plan précis, notamment une comparaison malheureuse de François avec ses prédécesseurs lors d’un moment de narration de la voix off mais ils sont bien peu de choses par rapport à tout ce que j’ai aimé dans ce film, permettant une remarquable mise en perspective du pontificat du pape François sous l’angle assumé de son premier geste prophétique : le choix de son nom. 

 

            C’est vrai et je n’y pense pas assez personnellement : quels sont les choix que pose le pape François et qui peuvent être reliés au grand saint d’Assise ? Ils sont en réalité nombreux et permettent de comprendre mieux que jamais la cohérence de son pontificat (bon, certes, la grande cohérence restant le Seigneur !). 

 

           Alors, en regardant ce film, peut-on dire Le pape François, un homme de parole comme l’annonce son titre ? Je n’en suis pas certaine. J’aurais plutôt précisé, en admirant les beaux plans du film et surtout les gestes posés, décidés, assumés, accompagnés certes de paroles fortes : « François, un homme touché et touchant », dans tous les sens que l’on peut donner à ces deux termes. Un homme qui écoute – il y invite clairement dans le film – à fond, qui se laisse toucher par Dieu et par la misère du monde, jusqu’à celle de la terre et touchant, touchant parce qu’il est à la fois une personnalité et pas grand-chose et touchant parce qu’il a cette incroyable aptitude au contact, à toucher les malades et à toucher les cœurs, parfois même ceux des plus puissants. 

 

          Et je l’avoue, j’ai plusieurs fois été émue, en me disant : « ce qu’il a raison ! » ou devant les situations qui te tordent les entrailles si tu as une once d’humanité et de compassion. De plus, le bonhomme laisse comme toujours transparaître une belle simplicité ou plutôt une authenticité qui permet d’y croire, de le croire. Cet homme n’est pas parfait, on le sait tous, il est humain, comme nous, alors parfois on a envie de dire, quand la narration se fait trop élogieuse, « la ferme » car ce n’est pas rendre service au film qui montre si bien cette lourde charge de diriger la barque de Pierre au milieu du monde. Mais on perçoit bien combien ce pape cherche à nous tracer un chemin, à travers les cahots de la vie, vers plus de vie et vers la Vie justement : alors merci pape François et merci à Wim Wenders pour cette belle œuvre ! 

 

 

vendredi, avril 27 2018

La charte de l’Évangile

Au cœur de la dernière exhortation du pape François, un texte de l’Évangile : les Béatitudes. Pour le pape, c’est la clef de la sainteté ! Du coup, il les passe en revue une par une, comme manière d’éclairer notre vie tout entière par le Christ : « le Maître est là, il t’appelle » (Jn 11,28). Néanmoins, là où le pape insiste fortement, c’est sur « le » grand critère : les béatitudes doivent prendre chair. 

 

« Quand je rencontre une personne dormant exposée aux intempéries, dans une nuit froide, je peux considérer que ce fagot est un imprévu qui m’arrête, un délinquant désœuvré, un obstacle sur mon chemin, un aiguillon gênant pour ma conscience, un problème que doivent résoudre les hommes politiques, et peut-être même un déchet qui pollue l’espace public. Ou bien je peux réagir à partir de la foi et de la charité, et reconnaître en elle un être humain doté de la même dignité que moi, une créature infiniment aimée par le Père, une image de Dieu, un frère racheté par Jésus-Christ. C’est cela être chrétien ! Ou bien peut-on comprendre la sainteté en dehors de cette reconnaissance vivante de la dignité de tout être humain ? » (par. 98). Alors, la bioéthique ou les pauvres ? Le pape François nous répond ensuite : les deux !

jeudi, avril 26 2018

Entre deux écueils, la voie de la relation

Dans le deuxième chapitre de son exhortation Gaudete et exsultate, le pape désigne deux hérésies qui nous guettent et nous empêchent de marcher dans notre vocation à la sainteté : le gnosticisme et le pélagianisme. On pourrait se dire que François se contente de donner des baffes d’un côté comme de l’autre, avec justesse et bellement comme il sait le faire mais cela ne s’arrête en réalité pas là : en désignant les deux écueils d’un christianisme qui ne serait que science ou qu’effort de la volonté, il désigne ce qui est important, ce qui sauve et ce qui est l’essence de notre foi, notre relation personnelle avec Dieu : « Pour que nous soyons parfaits comme il le désire, nous devons vivre humblement en sa présence, enveloppés de sa gloire ; il nous faut marcher en union avec lui en reconnaissant son amour constant dans nos vies » (par. 51). C’est donc vers Lui que notre regard doit constamment être tourné : 

 

Cependant nous ne pouvons pas célébrer avec gratitude le don gratuit de l’amitié avec le Seigneur si nous ne reconnaissons pas que même notre existence terrestre et nos capacités naturelles sont un don. Il nous faut « accepter joyeusement que notre être soit un don, et accepter même notre liberté comme une grâce. C’est ce qui est difficile aujourd’hui dans un monde qui croit avoir quelque chose par lui-même, fruit de sa propre originalité ou de sa liberté » (Liucio Gera). (Par. 55)

 

lundi, décembre 25 2017

Conte pour la nuit

Une fois n'est pas coutume... Avant de vous souhaiter plus longuement un joyeux Noël, voici un petit conte rédigé pour cette Nuit différente des autres.

 

Saint François et la crèche

http://www.encyclopedie.bseditions.fr/image/article/image/ITPEIPRIGIOTTOB064.jpg

En ce temps-là, François, celui qu’on nomme aujourd’hui Saint François d’Assise, avait déjà créé son ordre religieux et avait fait le choix de vivre dans une immense pauvreté. Il aimait dire qu’il avait épousé Dame Pauvreté pour être disponible afin de suivre le Christ. Malgré cela, il continuait à chercher tous les moyens pour mieux dire le message chrétien : c’était là toute sa joie et il y mettait toute sa force d’homme. Dire et transmettre la joie de l’Évangile à tous, en chantant la louange de Dieu. 

            Nous sommes en 1223. Cette année-là, l’hiver est rude en Ombrie, cette province d’Italie dans laquelle il vit, et François cherche comment il souhaite fêter Noël cette année avec ses frères. Il y faut de la joie et de la simplicité.

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dimanche, novembre 19 2017

1ère journée mondiale des Pauvres

Grande nouveauté de l'année 2017, le pape François a instauré le 33ème dimanche du temps ordinaire une "journée mondiale pour les pauvres". Et si fixer cette journée le dernier dimanche "officiel" du temps ordinaire était aussi une manière de nous dire qu'il faudrait réussir à mettre cette "option préférentielle pour les pauvres" en premier de tout ? 

Il ne suffit pas d'en rester au malaise de tous ces gens qui n'ont pas de quoi vivre et "résident" dans la rue à deux pas de chez nous, 
Il ne suffit pas de nous indigner,
Il ne suffit pas de les regarder de haut... ou, pire, de ne plus les voir, devenus indifférents,
Il ne suffit pas de nous dire que nous sommes tous des pauvres en quelque chose (même si c'est aussi vrai),
Il ne suffit pas de parler de la pauvreté et des "pauvres" en général... 

.... mais, justement, ce qui est certain, c'est que le pape François en a profité pour écrire un beau message, intitulé "N'aimons pas en paroles, mais par des actes" qui n'est pas qu'une parole en l'air mais bien une invitation concrète à aller rencontrer le Christ en nos frères les plus démunis et à les mettre au centre de nos actions, pour que celles-ci soient remodelées par une charité qui soit vraie. 

 

Un court extrait : 

§3 "Ne pensons pas aux pauvres uniquement comme destinataires d’une bonne action de volontariat à faire une fois la semaine, ou encore moins de gestes improvisés de bonne volonté pour apaiser notre conscience. Ces expériences, même valables et utiles pour sensibiliser aux besoins de nombreux frères et aux injustices qui en sont souvent la cause, devraient introduire à une rencontre authentique avec les pauvres et donner lieu à un partage qui devient style de vie. En effet, la prière, le chemin du disciple et la conversion trouvent, dans la charité qui se fait partage, le test de leur authenticité évangélique. Et de cette façon de vivre dérivent joie et sérénité d’esprit, car on touche de la main la chair du Christ. Si nous voulons rencontrer réellement le Christ, il est nécessaire que nous touchions son corps dans le corps des pauvres couvert de plaies, comme réponse à la communion sacramentelle reçue dans l’Eucharistie. Le Corps du Christ, rompu dans la liturgie sacrée, se laisse retrouver, par la charité partagée, dans les visages et dans les personnes des frères et des sœurs les plus faibles. Toujours actuelles, résonnent les paroles du saint évêques Chrysostome : « Si vous voulez honorer le corps du Christ, ne le méprisez pas lorsqu’il est nu ; n’honorez pas le Christ eucharistique avec des ornements de soie, tandis qu’à l’extérieur du temple vous négligez cet autre Christ qui souffre du froid et de la nudité » (Hom. In Matthaeum, 50, 3 : PG, 58)" 

http://cdn.carmes-paris.org/wp-content/uploads/2013/05/Le-bon-samaritain.jpg

samedi, mai 7 2016

Un chemin d'Assise (qui se fait debout)

Si je parle plus souvent ici de la via Francigena (d'ailleurs, il faudrait que je mette à jour la page ad hoc), je me suis aussi lancée l'année dernière avec des jeunes adultes du diocèse sur le chemin d'Assise dans un projet co-organisé avec un commentateur régulier de ce blogue (l'auteur des DiMails pour ne pas le nommer qui en a déjà parlé dans un récent commentaire). Les inscriptions 2016 sont lancées ici : jeunes cathos 92

Mais qu'est-ce que le Chemin d'Assise allez-vous me dire ? 

http://www.laprocure.com/cache/couvertures/9782227487178.jpg

Ce livre donne quelques précisions : non pas tant sur les étapes qu'on trouve par ailleurs sur le site dédié, à propos de ce chemin de randonnée au tracé récent, qui relie la première communauté franciscaine en France - Vézelay - à la patrie du poverello - Assise, mais sur ce qui s'y vit. 

Bien évidemment, comme tout chemin de pèlerinage, qu'il s'agisse du Camino ou d'un autre, les effets personnels sont différents puisque les motivations le sont également. 

Pourtant, il est des données communes, même quand c'est la surprise qui préside au départ comme ici : "Tu ne veux pas marcher vers Assise ?" de quelqu'un qui ne s'affirme pas si catholique que cela ! Le dépouillement, le départ, les questions profondes qui remontent... Et puis la marche dans la nature, cette mouvance indescriptiblement contemplative qui étreint le coeur du pèlerin et qui, en le plongeant dans la Création, le fait plonger toujours plus profondément en lui-même - d'aucuns diraient "en Dieu" et ce ne serait pas faux. N'y a-t-il pas d'ailleurs en cela quelque chose d'un esprit profondément franciscain, de cet émerveillement qui faisait s'exclamer au pauvre d'Assise son fameux cantique des créatures : "Loué sois-Tu mon Seigneur pour toutes les créatures" ! 

Ici s'écrivent et se disent aussi les rencontres, ces rencontres de pèlerinage, si précieuses, si anodines en apparence et pourtant tellement profondes, ces rencontres d'homme à homme, simples et vraies, sans fioritures ni jeux, d'où surgissent ces étincelles de vie et de joie où l'on distingue souvent la présence de Celui qui est le Chemin. 

Pour en lire plus, c'est Chemin d'Assise - l'aventure intérieure d'Olivier Lemire, en co-édition Bayard et éditions franciscaines. (>>)

 

En bonus pour ceux du diocèse... vous venez marcher avec nous ? 

samedi, octobre 3 2015

Fioretti de Laudato si (4/6)

        Le temps passe et je n'ai pas pris le temps de remettre en forme mes quelques notes sur l'encyclique du pape. Voici, à l'instar des autres chapitres, quelques citations de la 4ème partie, intitulée "écologie intégrale". Evidemment, c'est le lieu du martèlement du fameux "tout est lié" mais c'est surtout le lieu de sa réalisation concrète : j'aime particulièrement ainsi, alors qu'on pourrait avoir un simple discours sur la création, que le pape ose balayer de nombreux sujets et aille jusqu'à se préoccuper d'urbanisme et finalement en élargissant de tous nos problèmes si liés à la non-mixité sociale et à l'individualisme.  En remettant Dieu et l'homme à leur juste place... "Tout est lié" : reste à le vivre ! 

"Il est fondamental de chercher des solutions intégrales qui prennent en compte les interactions des systèmes naturels entre eux et avec les systèmes sociaux. Il n'y a pas deux crises séparées, l'une envirennementale et l'autre sociale, mais une seule et complexe crise socio-envirennementale. Les possibiltiés de solution requièrent une approche intégrale pour combattre la pauvreté, pour rendre la dignité aux exclus et simultanément pour préserver la nature." (§139) 

"D'une manière plus directe, {la préservation des richesses culturelles de l'humanité} exige qu'on fasse attention aux cultures locales, lorsqu'on analyse les questions en rapport avec l'environnement, en faisant dialoguer le langage scientifique et technique avec le langage populaire. C'est la culture, non seulement dnas le sens des monuments du passé mais surtout dans son sens vivant, dynamique et participatif, qui ne peut pas être exclue lorsqu'on repense la relation de l'être humain avec l'environnement." (§143) 

"si les limites de l'environnement sont compensées dans chaque personne qui se sent inclue dans un réseau de communion et d'appartenance. De cette façon, n'importe quel endroit cesse d'être un enfer et devient le cadre d'une vie digne." (§148) 

"L'acceptation de son propre corps comme don de Dieu est nécessaire pour accueillir et pour accepter le monde tout entier comme don du Père et maison commune ; tandis qu'une logique de domination sur son propre corps, à en prendre soin et à en respecter les significations, est essentiel pour une vraie écologie humaine." (§155)

"C'est pourquoi, il ne suffit plus de dire que nous devons nous préoccuper des générations futures. Il est nécessaire de réaliser que ce qui est en jeu, c'est notre propre dignité. Nous sommes, nous-mêmes, les premiers à avoir intérêt à laisser une planète habitable à l'humanité qui nous succédera. C'est un drame pour nous-mêmes, parce que cela met en crise le sens de notre propre passage sur cette terre." (§160) 

lundi, août 31 2015

Foretti de Laudato si (3/6)

       Dans ce troisième chapitre de l'encyclique intitulé "La racine humaine de la crise écologique", c'est une belle série de crochets et d'uppercuts bien sentis que le pape François propose. De quoi non seulement tous se sentir responsables - sans défaitisme - mais aussi et surtout de quoi nous interroger sur ce qu'il nomme, et ce avec beaucoup plus de justesse que le mot technologie, la technocratie. De quoi réfléchir à la racine, pour agir... Comme précédemment, quelques citations glanées à la lecture. 

 

"On a tendance à croire que 'tout accroissement de puissance est en soi 'progrès', un degré plus haut de sécurité, d'utilité, de bien-être, de force vitale, de plénitude des valeurs' <Romano Guardini>, comme si la réalité, le bien et la vérité surgissaient spontanément du pouvoir technologique et économique lui-même. Le fait est que 'l'homme moderne n'a pas reçu l'éducation nécessaire pour faire un bon usage de son pouvoir', parce que l'immense progrès technologique n'a pas été accompagné d'un développement de l'être humain en responsabilité, en valeurs, en conscience." (§105) 

"Aujourd'hui le paradigme technocratique est devenu tellement dominant qu'il est très difficile de faire abstraction de ses ressources, et il est encore plus difficile de les utiliser sans être dominé par leur logique." (§108)

"La culture écologique ne peut pas se réduire à une série de réponses urgentes et partielles aux problèmes qui sont en train d'apparaître par rapport à la dégradation de l'environnement, à l'épuisement des réserves naturelles et à la pollution. Elle devrait être un regard différent, une pensée, une politique, un programme éducatif, un style de vie et une spiritualité qui constituerait une résistance face à l'avancée du paradigme technocratique." (§111)

"La façon correcte d'interpréter le concept d'être humain comme 'seigneur' de l'univers est plutôt celle de le considérer comme administrateur responsable." (§116)

"On oublie que la valeur inaliénable de l'être humain va bien au-delà de son degré de développement. Du reste, quand la technique ignore les grands principes éthiques, elle finit par considérer comme légitime n'importe quelle pratique. Comme nous l'avons vu dans ce chapitre, la technique séparée de l'éthique sera difficilement capable d'autolimiter son propre pouvoir." (§136)

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mercredi, août 26 2015

Des coups de fil du pape François

On sait bien que le pape François donne parfois des coups de fil inattendus....

Quelle ne fut pas ma surprise ce jour de m'apercevoir à la maison diocésaine que tout y était prêt pour les recevoir ?!?! ;-) 

 

François à la maison dio

 

jeudi, août 6 2015

Fioretti de Laudato si (2/6)

          Dans ce deuxième chapitre de l'encyclique, intitulé "L'Evangile de la création", le pape nous offre une belle réflexion sur notre situation de croyant au sein de notre "maison commune" : en retraçant les rapports de l'homme et de la création dans l'histoire du salut, il attire notre regard sur des points parfois trop oubliés (... en tout cas par moi !) de la Parole de Dieu qui invitent à mieux contempler la Création, à mieux regarder le monde. Plein d'audace et de réalisme, j'ai trouvé ce chapitre particulièrement nourrissant et stimulant pour notre prière comme pour notre action responsable (en lien avec la doctrine sociale de l'Eglise, notamment)... voici quelques fioretti que j'en relève, parmi tant d'autres.  

https://lh3.googleusercontent.com/IMzSZlMu3HzShUMYGI4nII0K0d-P-v04pz5JA2sbOGPEH5CZES-IX8TF4KzAVd-pyd_Cl3FVxSMDyU8=w1062-h406

 

 

"Pour la tradition judéo-chrétienne, dire 'création', c'est signifier plus que 'nature', parce qu'il y a un rapport avec un projet de l'amour de Dieu dans lequel chaque créature a une valeur et une signification [...] comme une réalité illuminée par l'amour qui nous appelle à une communion universelle." (§ 76) 

 

"La nouveauté qualitative qui implique le surgissement d'un être personnel dans l'univers matériel suppose une action directe de Dieu, un appel particulier à la vie et à la relation d'un Tu avec un autre tu. A partir des récits bibliques, nous considérons l'être humain comme un sujet, qui ne peut jamais être réduit à la catégorie d'objet." (§ 81) 

 

 

"Chaque créature a une fonction et [...] aucune n'est superflue. Tout l'univers matériel est un langage de l'amour de Dieu, de sa tendresse démesurée envers nous. Le sol, l'eau, les montagnes, tout est caresse de Dieu." (§ 84) 

 

 

"D'où la conviction que, créés par le même Père, nous et tous les êtres de l'univers, sommes unis par des liens invisibles, et formons une sorte de famille universelle, une communion sublime qui nous pousse à un respect sacré, tendre et humble." (§ 89) 

 

 

" Tout est lié. Il faut donc une préoccupation pour l'environnement unie à un amour sincère envers les êtres humains, et à un engagements constant pour les problèmes de la société." (§ 91) 

 

Comme des frères

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Courant juillet, j'ai expérimenté la marche en groupe lors de six jours avec les jeunes adultes de mon diocèse sur le chemin d'Assise. Nouveauté pour moi que cette marche en groupe : j'ai déjà marché parfois avec des amis et je marche le plus souvent seule. 

C'est... différent, ne serait-ce que parce que, contrairement aux amis, on ne se choisit pas : on se rencontre ; ne serait-ce aussi que parce qu'il y a la vie en communauté avec ses joies et ses concessions évidentes. Mais, plus que tout cela qui s'expérimente n'importe où ailleurs, j'ai découvert lors de cette marche quelque chose de l'ordre d'une école de fraternité. 

Fraternité : ce mot si galvaudé à force de sonner dans notre devise républicaine comme  le troisième terme un peu oublié, comme quelque chose de passé, voire de dépassé, sans force et sans âme alors que ce mot est tout sauf insipide. 

Partir avec des chrétiens, c'est se rappeler que nous sommes enfants d'un même Père. Cela se vit avant tout dans la prière, partagée, et non dite chacun dans son coin, ce qui est souvent le cas quand on part en solitaire - bien qu'on cherche souvent à s'agréger à la prière de telle ou telle communauté au passage, évidemment. 

Et c'est dans cette prière que renaît ce ferment profond d'une même filialité, où se puise cette fraternité vraie. Elle en découle, profondément et, au cours de cette marche, nous avons pu la goûter. Valeur indépassable de la prière commune ! 

Alors quand, au retour, on commence à lire l'encyclique Laudato si et que l'on voit l'analyse du pape François sur le fameux cantique des créatures comme un appel à sortir de toute forme de domination pour entrer dans un rapport de fraternité, y compris avec la nature dans laquelle on a marché, justement... 

.... On se rappelle alors que l'auteur de ce cantique des créatures est un certain saint François d'Assise, on sourit en pensant qu'on a marché avec ces frères-là sur le chemin... d'Assise ! Coïncidence, vraiment ? ;) 

 

mardi, août 4 2015

Fioretti de Laudato si (1/6)

Parmi les lectures estivales se trouve évidemment l'encyclique du pape François Laudato si que, oui, je n'ai pas encore lue ! On en trouve des résumés et des critiques à peu près partout sur la toile... et pourtant, j'avoue que je me laisse agréablement surprendre par les propos percutants et profonds de celle-ci, décalant certainement notre propre centre de gravité occidentalo-centré sur ces questions écologiques. Et cela est bon. 

Alors, plus que parler, plus que résumer et plus que commenter, je laisserai ici comme des fioretticoncept si lié au saint patron de notre pape, des étincelles ayant illuminé et fait pétiller ma lecture, bref des citations de quelques phrases au fil de ma propre lecture critique et méditative, en guise de partage.  Il y a 6 chapitres, donc il y aura 6 billets avec la particularité que ce premier "vaudra" pour introduction et premier chapitre ("Ce qui se passe dans notre maison") !  

https://lh6.googleusercontent.com/-_UgOoJ9w428/VaWdUhCFpII/AAAAAAAAYAk/h7pDpwcLi6c/w649-h436-no/DSC_2017.JPG

"Le monde est plus qu'un problème à résoudre, il est un mystère joyeux que nous contemplons dans la joie et dans la louange" (§12) 

"L'objectif [...] est d'oser transformer en souffrance personnelle ce qui se passe dans le monde." (§19)

"Il semble que nous prétendions substituer à une beauté, irremplaçable et irrécupérable, une autre créée par nous." (§34)  

"Si nous tenons compte du fait que l'être humain est aussi une créature de ce monde, qui a le droit de vivre et d'être heureux, et qui de plus a une dignité éminente, nous ne pouvons pas ne pas prendre en considération les effets de la dégradation de l'environnement, du modèle actuel de développement et la culture du déchet, sur la vie des personnes." (§43)

"A cela s'ajoutent les dynamiques des moyens de communication sociale et du monde digital, qui, en devenant omniprésentes, ne favorisent pas le développement d'une capacité de vivre avec sagesse, de penser en profondeur, d'aimer en générosité. Les grands sages du passé, dans ce contexte, auraient couru le risque de voir s'éteindre leur sagesse au milieu du bruit de l'information qui devient divertissement. Cela exige de nous un effort pour que ces moyens de communication se traduisent par un nouveau développement culturel de l'humanité, et non par une détérioration de sa richesse la plus profonde. La vraie sagesse, fruit de la réflexion, du dialogue et de la rencontre généreuse entre les personnes, ne s'obtient pas par une pure accumulation de données qui finissent par saturer et obnubiler, comme une espèce de pollution mentale." (§47) 

"Nous avons besoin de renforcer la conscience que nous sommes une seule famille humaine. Il n'y a pas de frontières ni de barrière politiques ou sociales qui nous permettent de nous isoler, et pour cela même il n'y a pas non plus de place pour la globalisation de l'indifférence." (§52) 

 

jeudi, janvier 22 2015

Un grain de sel

Lu sur Facebook ce matin... 

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Parce qu'il est des fautes de frappe qui tombent... si bien ! :) 

 

vendredi, décembre 26 2014

Tendre Noël !

 

« Dieu qui nous regarde avec des yeux pleins d’affection, qui accepte notre misère, Dieu amoureux de notre petitesse. En cette sainte nuit, tandis que nous contemplons l’Enfant Jésus qui vient de naître et d’être déposé dans une mangeoire, nous sommes invités à réfléchir. Comment accueillons-nous la tendresse de Dieu ? Est-ce que je me laisse rejoindre par lui, est-ce que je me laisse embrasser, ou bien est-ce que je l’empêche de s’approcher ? ‘‘Mais je cherche le Seigneur’’ – pourrions-nous rétorquer. Toutefois, la chose la plus importante n’est pas de le chercher, mais plutôt de faire en sorte que ce soit lui qui me trouve et qui me caresse avec amour. Voici la question que nous pose l’Enfant par sa seule présence : est-ce que je permets à Dieu de m’aimer ? »

Pape François, homélie de la messe de la Nuit de Noël 2014

 

Comment accueillons-nous la tendresse de Dieu ?

… Très belle, très juste question… !

Quand on regarde des scènes de Nativité, des tableaux, des crèches, on est souvent pris de tendresse : c’est mignon, c’est beau et c’est pour le Christ qu’on ressent cette tendresse.

 

 

 

Mais comment accueillons-nous la tendresse de Dieu ? La question du pape me reste dans le cœur :

Quand je pense à tout ce qu’il y a à préparer avant Noël au lieu de me tourner vers l’immense don que Dieu nous fait,

Quand je me fais ma petite vision personnelle de Dieu, que je l’enferme dans mes limites,

Quand je pense à « moi » en y mettant plein de majuscules, emplie de mes préoccupations,

Quand je regarde les autres, leurs manières de faire ceci et cela en jugeant sans aimer…

… La liste est infinie :

Comment accueillir la tendresse de Dieu si mon cœur est plein de lui-même ?
Comment accueillir la tendresse de Dieu si je ne reconnais pas mon propre péché, ma propre fragilité ?

Comment accueillir la tendresse de Dieu si je ne laisse pas ma vie tout entière s’emplir de simplicité ?

 

Devant la fragilité de l’enfant de la crèche, les beaux propos ne peuvent que se taire, inutiles,

Les mensonges, les remparts bien bâtis pour protéger nos blessures, également : qu’en a à faire un nouveau-né ?

A genoux : non comme posture à se donner mais comme un appel à l’ouverture du cœur, à sa simplicité ;

A genoux : c’est se mettre à la hauteur du Nouveau Né et donc, si curieusement, accepter de se mettre à la hauteur d’un Dieu qui s’abaisse en s’abaissant devant Lui ;

A genoux : c’est, justement, laisser la possibilité de se laisser très tendrement toucher par la petite main de l’être tout fragile, qui vient juste pour te dire « je t’aime »,

Caresse de l’enfant qui ne sait encore que babiller.

 

A vous tous, chers lecteurs, un tendre Noël :

que la venue du Seigneur en notre chair illumine vos jours de Sa clarté !

 

jeudi, juillet 31 2014

Angelus du 27 juillet - Lire l’Évangile, c’est trouver Jésus et avoir cette joie chrétienne, qui est un don du Saint-Esprit

 

A défaut de partir en Terre Sainte, je suis allée à Rome avec trois autres futurs ex-pèlerins pour prier pour la paix. Dimanche dernier, nous avons participé à la prière de l’Angelus sur la place Saint Pierre.

 

 

 

C’était très beau et l’enseignement du Saint Père particulièrement fort et touchant.

 

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lundi, juillet 21 2014

Ici comme là et là-bas #prayforpeace


Le pèlerin ne peut être qu'instrument de paix : il marche, il prie comme il peut, il cause et rencontre. 

Il n'a rien que ce qu'il est - et les quelques pauvres affaires qu'il porte en son sac - et sa fatigue. 

Inconnu marchant dans l'inconnu, il n'apporte ni haine, ni ferment de division : 

Car le pèlerin est formidablement désarmé. 

Il n'attend rien, il reçoit tout et apprend à entrer dans une attitude de gratitude. 



Bien souvent, en quittant une maison où j'avais été si bien accueillie sur ce chemin, j'ai pensé à l'Evangile et à ce que le Seigneur demandait à ses disciples de faire... alors, je susurrais en partant un  : "que la paix soit sur cette maison". 


Un soir, dans un hébergement en famille, il y avait cette prière affichée dans la chambre qui m'était prêtée 

Alors que je portais particulièrement en mon coeur de prier pour la paix lors de mon pèlerinage, cela m'a touchée : 


Seigneur, que la paix soit sur ce monde, 

en ces temps où les conflits éclatent partout, où elle semble éteinte, éloignée, bannie de tant de pays, 

Seigneur, que Ta paix vienne ! 

Qu'elle vienne vite, habite et règne dans les coeurs ! 

Et aide-moi aussi à savoir la faire en moi pour qu'elle rayonne autour et commence ici ! 


"Que le Dieu de la paix suscite en tous un authentique désir de dialogue et de réconciliation. La violence ne peut être vaincue par la violence. La violence ne peut être vaincue que par la paix. Prions en silence pour demander la paix. Tous en silence" 

(pape François, à l'Angelus de ce dimanche 20 juillet 2014) 


mardi, octobre 29 2013

Pour une pastorale du gâteau bien dodu

"Il dit encore : « À quoi vais-je comparer le règne de Dieu ? Il est comparable à du levain qu'une femme enfouit dans trois grandes mesures de farine, jusqu'à ce que toute la pâte ait levé. »"

J.-C. alias le Fils de Dieu en St Luc

Sans doute parce que nous sommes catholiques ET Français, ce qui donne deux bonnes (ou mauvaises) raisons d'aimer râler, on critique souvent la dite "pastorale de l'enfouissement" datée d'il y a quelques dizaines d'années.


En écoutant l'Evangile ce matin à la messe, je me disais que ce qui comptait, ce n'était finalement pas la place où l'on mettait les choses. Parlons en termes de gâteau pour être plus clair et parce que c'est meilleur : finalement, qu'on mette un truc tout en dessous ou tout au dessus du gâteau, ça ne change pas grand-chose. 


Parce que sincèrement, un machin enfoui, bah il reste enfoui et on ne le voit pas ou il se mélange et se dénature, mais la pastorale du saupoudrage façon sucre glace ne vaut pas mieux : juste un machin légèrement sucré qui fait joli mais qui ne va pas en profondeur et ne change rien au gâteau à la fin ! 


Bref, si on lit le texte, on voit bien que ce n'est ni une pastorale de l'enfouissement ni une pastorale du saupoudrage que le Christ nous demande mais bien une pastorale du Levain. 


Preuve de l'importance du levain, une mienne amie a même donné un nom à son levain (Dobby pour ceux que ça intéresse) parce qu'il lui sert pour tout, ou presque.  Parce que c'est triste un plat sans levain, tout plat et sans relief ! 


Et Christ nous demande d'être ainsi comme du levain dans le monde : pour que notre présence ôte toute platitude, change les choses, les fasse gonfler, les rende belles et joyeuses… comme un gâteau qui a été agi par du levain et qui est bien plus appétissant ainsi. 


Parce qu'il y a un chrétien quelque part, le monde doit être rendu plus beau, plus haut, plus tourné vers le Bien et vers le Seigneur. 


Mais toutefois pour cela, ce n'est pas sur nos propres forces qu'il faut compter, sinon on en viendrait justement rapidement à la question du "comment mettre le levain quelque part ?" ou au "où est-ce le mieux ?" alors que le Seigneur nous demande juste d'être ainsi… Et le pape François, dans son homélie de ce matin, donnait bien la clef : "L’Esprit travaille comme la levure." (Cf. http://www.news.va/fr/news/le-pape-francois-et-lesperance-chretienne )


A nous d'apprendre plus à Le laisser agir où nous sommes, dans les profondeurs du gâteau, à son milieu ou à sa surface ! 



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