Zabou the terrible

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dimanche, février 10 2019

Chronique des JMJ de Panama 1,5 Relevés !

http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca/rpcq/document/rpcq_bien_116858_44630.JPG?id=44630

Ceci n’est que la chronique 1,5 et non la 2 tant elle a à voir avec la première

 

            Aujourd’hui dimanche 10 février, c’était le dimanche de la santé et, dans de nombreuses paroisses était proposé le sacrement des malades. C’est un magnifique sacrement qui vient donner la force du Christ dans la faiblesse, quelle qu’elle soit. 

 

            Eh bien, justement, ce sacrement, c’était un peu notre innovation diocésaine de ces JMJ… à voir ces h-amis, à les voir rayonnants et souffrants, à écouter certains autres dans leur(s) souffrance(s), à entendre une homélie y faisant référence lors d’une messe unique célébrée sur un bateau voguant dans l’océan pacifique, nous nous sommes posés la question progressivement : et si… ? Et pourquoi pas le proposer finalement ? 

 

            Il fallait former, informer et voir si, concrètement, nous avions ce temps de formation puis un temps de célébration. Au fil des jours, les obstacles tombaient et les plages horaires semblaient évidentes : un topo à l’arrivée à Panama Ciudad, un petit temps d’accueil et d’accompagnement par un des prêtres présents pour les volontaires et un sacrement finalement célébré lors d’une messe diocésaine juste avant de partir pour le week-end avec le pape. 

 

            Nous pensions certes à nos h-amis mais ce ne furent pas les premiers à se manifester et ils ne vinrent pas tous : 6 jmjistes de notre groupe reçurent ce sacrement. Les blessures invisibles sont aussi le lieu où Dieu veut venir apporter sa puissance de vie et c’était beau de voir ce mélange inattendu et confiant de jeunes osant, avec simplicité et humilité, présenter leur souffrance à la prière de tous. Ce fut un très beau moment, très fort, très priant, très enthousiasmant même avant de rejoindre la foule du week-end final et de nous laisser enseigner par le pape et de prier avec lui. 

 

            Car, que cela soit ce week-end comme aux JMJ, n’oublions pas que le Christ vient toucher pour que la personne malade, pleinement membre de Son corps, porte spécifiquement Son amour salvateur en elle. D’ailleurs, dans la Bible, c’est tellement fort que les guéris ne peuvent s’empêcher d’aller ensuite proclamer les merveilles de Dieu ! Le corps blessé des malades mais ainsi oint est en effet le lieu où vient s’ouvrir une relation privilégiée avec le Seigneur : à nous de ne pas les abandonner mais bien au contraire d’entrer en relation avec ces personnes pour nous laisser aussi entraîner par elles, à leur exemple : pour que les chemins parfois improbables de chacune de nos vies soient, ainsi que Lui le désire, toujours davantage chemins de Vie. 

 

 

 

 

jeudi, février 7 2019

Chronique des JMJ de Panama 1 Des H-amis et des frères

 

 

            Je suis donc revenue du Panama, le cœur profondément en action de grâce… mais la reprise du rythme quotidien est rude n’ayant pas bénéficié d’un vrai temps de repos, voire de transition avec l’ordinaire des jours. En résumé, les vacances se font très largement attendre ! Mais la reprise du tempo passe aussi sans doute par se redonner un rythme d’écriture, ici et plus personnel ailleurs. Alors, je commencerai par partager quelques éléments des JMJ. 

 

            57 personnes bien parties puis bien arrivées au Panama : soulagement et étrange sensation pour moi de voir un projet sur lequel on est depuis presque 2 ans enfin prendre forme et, surtout, prendre chair. 

 

            Car il s’agit bien ici de chair : des jeunes en chair et en os d’une part et, parmi eux, cinq jeunes tout spécialement à la chair blessée, meurtrie de manière visible, dans le handicap physique. Emmener les quatre parmi eux possédant un fauteuil avait été une vraie question : si les indicateurs logistiques étaient assez mauvais, il faut bien le dire, l’indicateur de leur foi et celui de leur envie étaient au plus haut. Ce n’était pas simple : il a fallu discerner et chercher à organiser au mieux ce qui pourrait se construire éventuellement. J’ai beaucoup prié quand il a fallu dire oui ou non… mais l’Écriture me donnait une réponse : Jésus, Lui, ne laissait jamais personne sur le bord du chemin, au contraire, c’est toujours vers eux qu’il préfère aller. Alors, tant que ce n’était pas utopique, tant qu’on pouvait raisonnablement accueillir, y avait-il une vraie raison de ne pas le faire ? Le manque de dispositifs locaux n’était certainement pas une raison suffisante : nous nous sommes lancés. 

 

            Sur les conseils des plus habitués d’entre eux aux JMJ, nous avons mis en place un système d’anges gardiens pour chacun. Et, dès les premiers jours, quelle joie de voir que « cela prenait » ! Non pas seulement quelques-uns autour d’eux mais bien, très vite, tous, les uns autour des autres ou plutôt les uns avec les autres. Car, s'il n'y avait pas les adaptations matérielles, il y avait les bras, il y avait les coeurs. Sans concertation, tout le monde s’est approché, a voulu aider, a voulu faire partager tel moment avec un tel en le plongeant dans l’océan avec nous ou en lui faisant vivre un bain de foule dans la liesse d’un stade… Bien souvent, mon regard quelque peu scrutateur de déléguée diocésaine s’émerveillait et me faisait dire : « que c’est beau ! Qu’ils sont beaux ! ». 

 

            Quand la fragilité est visible, chacun est aussi invité à faire tomber le masque devant les siennes plus intérieures, à fuir les faux-semblants pour vivre, agir et partager en vérité. J’ai été marquée de voir à quel point cela a été le cas et qu'il s’est créé une ambiance de bienveillance tendant à une communion la plus profonde. En particulier grâce à ces h-amis (on m’a soufflé le terme comme celui qui se disait dans certains mouvements : c’est mieux que nos amis handicapés), nous avons expérimenté la fraternité. C’est ce qui a d’ailleurs fait dire au curé d’une de nos paroisses d’accueil que ce groupe était une « catéchèse vivante » ( !!!). 

 

De ces JMJ, je suis rentrée le cœur profondément réjoui de me dire à quel point les fragilités sont les brèches dans lesquelles Dieu aime s’engouffrer pour y révéler Sa lumière et, partant, pour davantage faire de nous Son peuple. 

 

P.S. : Cette photo qui a fait le tour de la planète ne vient pas de notre groupe... mais nous avons fait pareil le week-end final avec nos h-amis et notamment l'une d'entre elles a été bénie... incroyable moment d'émotion ! 

https://fr.zenit.org/wp-content/uploads/2019/01/Personne-handicapée-JMJ-de-Panama-©-Twitter.png

La preuve... 

 

 

 

 

 

mardi, janvier 29 2019

JMJ comme consacrée ?

Chers tous, 

Me voici de retour des JMJ de Panama, JMJ que j'ai vécues pour la première fois comme déléguée diocésaine mais aussi et surtout comme consacrée. 

Avant de revenir sur ces JMJ et de reprendre ici un rythme plus ordinaire, vous pouvez déjà aller lire un article écrit pour le "journal d'une jeune consacrée" par ici >>  

http://blog.jeunes-cathos.fr/wp-content/uploads/sites/13/2019/01/isabelle-garanderie-300x225.jpg

samedi, janvier 13 2018

Portes grandes ouvertes au Christ

 

http://largente.eu/wp-content/uploads/2017/01/portes-ouvertes.jpg

 

Ordinairement, le réveillon du jour de l’an est pour moi l’occasion d’une belle soirée entre amis où les mets fins côtoient les mots d’esprit et les grandes rigolades dans la chaleur simple et douce de l’amitié.

 

De ce moment si apprécié, cette année, point ! Car, à l’heure où en France vous franchissiez le pas de 2018, j’étais encore six heures plus tôt en 2017, de l’autre côté de l’océan Atlantique, dans un petit pays qui est comme le pont entre les Amériques du Nord et du Sud : le Panama. Formidable pays que j’ai eu la joie d’arpenter et de découvrir durant huit jours afin de préparer pour mon beau diocèse les JMJ de Panama en janvier 2019 : j’en suis rentrée cœur et yeux pleins et il me tarde d’en parler pour inviter chacun !

 

Que faire quand on est loin de chez soi le 31 ? Avec l’équipe, nous avons été invités dans la famille d’un responsable JMJ d’un diocèse panaméen. A quoi nous attendre ? Nous connaissions en partant le sens de la fête des Panaméens, nous étions loin de deviner leur formidable sens de l’accueil.

 

C’est dans une semi-campagne de province que nous nous sommes vites retrouvés, humble quartier aux petites maisons proprettes mais petites. La demeure de notre hôte était d’une immense simplicité mais elle avait sa porte grande ouverte : pour nous, pour tous les voisins qui se rendent des visites ce soir-là. Chacun va rencontrer les autres, simplement. 

 

Cette famille n’avait pas grand-chose et, pourtant nous avons été reçus mieux que des rois : nous avons vraiment été reçus comme si nous étions le Christ. Tant sur la forme que sur le contenu : plats locaux de fête confectionnés essentiellement à partir de leur propre jardin – que nous avons visité comme il se doit : il faut dire que nous n’avons pas de cacaotier, de palmier et de perroquets dans les nôtres – et du propre cochon qu’ils avaient élevé et, surtout, un accueil simplement en frères vraiment bouleversant. De belles discussions, une volonté de nous faire tout goûter de leur pays, de leur région, de leur culture… Quel beau réveillon ! Quelle joie que embrasser ces frères donnés au bout du monde à minuit !

 

Ils nous ont écrit après cette soirée, notamment ces beaux mots : « Nous avons ouvert les portes de notre humilité. Et nous avons été honorés. »

 

Quelle meilleure leçon ? C’est nous qui avons été honorés ! Et c’est nous qui avons reçu d’apprendre bien mieux, grâce à des frères, ce que le mot « accueil » signifiait.

Puisse tous les futurs JMJistes faire pareille expérience dans un an !

dimanche, janvier 31 2016

Laisse-toi modeler par l'amour

https://mariagekasiaetkevin.files.wordpress.com/2015/01/drapeau-pol.jpg

Avec quelques autres personnes, je travaille à la préparation d'un des livrets qui serviront pour les prochaines JMJ : c'est une expérience qui permet de se plonger d'une manière profondément spirituelle dans le thème "Heureux les miséricordieux", ainsi que dans son "incarnation" dans le peuple polonais. Un des rédacteurs a proposé cet extrait de la pièce de St Jean-Paul II, Frère de notre Dieu qu'il est si bon de savouer... Raison pour laquelle je vous le partage : 

« A : Comprenez-moi, mon Père. Comment puis-je aimer l’un et l’autre (l’art et la pauvreté), alors que je ne sais pas aimer à moitié ? C’est comme si je me trouvais entre deux abîmes qui m’attireraient également. Rester toujours à mi-chemin entre l’un et l’autre, c’est impossible.

C : Pourquoi le voir ainsi ? Tout peut devenir moyen d’aimer Dieu.

A : Tout le monde dit cela, en effet. Pourquoi donc cette vérité généralement admise n’arrive pas à être vérité pour moi ?

C : Je ne sais pas. L’âme connaît tant de chemins qui mènent à la pureté.

A : Et moi, j’ai commencé à trouver impur ce qui avant m’était idéal.

C : C’est possible. La purification est aussi vocation.

A : Que me conseillez-vous, mon Père ?

C : Fais confiance à l’amour. Il saura te former.

A : Comment ?

C : Je ne sais pas. Ton amour t’appartient. Il est le bien qui t’a été donné. Je ne peux pas juger ton amour jusque dans ses moindres frémissements.

A : Si pourtant vous vouliez me guider, m’ordonner ou m’interdire, rejeter ou approuver.

C : Ce sont là des choses trop graves et trop grandes. On ne peut rien ordonner à l’amour. Pense un peu. Notre Seigneur s’en sert pour faire tant de bien. Plus qu’aucune autre chose, l’amour nous unit à lui. Car tout se transforme dans l’amour… laisse-toi modeler par l’amour. » 

 Acte II, sc. 4 

vendredi, décembre 12 2014

Ut unum sint… de Paris vers Krakow

 

Comme souvent en décembre, les temps furent chargés, d’où moins de temps passé sur le blogue, moins de temps disponible pour écrire… mais plus de choses à vous y narrer désormais sans doute !

 

C’était samedi dernier, une première réunion pour les JMJ de Cracovie.

Des hommes de toute langue et des femmes de tous les diocèses de France,

Des prêtres, des laïcs, des consacrés, des mariés, des jeunes, des moins jeunes physiquement.

Un évêque pour présider, des tonnes dizaines de prêtres pour célébrer.

En les voyant passer, je me disais que c’était un peu comme une belle grosse messe diocésaine mais en pire, ou plutôt encore en mieux : toute la diversité du clergé, du plus débraillé au plus engoncé s’y disait avec toutes les variantes.

Puis en regardant l’assemblée, j’ai souri, c’était exactement pareil…

De tous nos diocèses, de toutes nos sensibilités,

Mais venus pour un même projet,

Mais surtout venus animés par un même Esprit,

Mais surtout pleins d’une même Foi au Christ.

 

J’aime toujours la diversité quand elle se dit unité,

Mais là, j’ai aussi senti quelque chose qui se disait de l’Église :

On faisait Église.

Et c’était très juste, très beau.

 

 

 

lundi, novembre 25 2013

Priests & Football tips


Ce billet devait initialement être publié avant la messe de dimanche mais les problèmes avec l'hébergeur de ce blogue ont conduit à une publication quelque peu retardée… 




La semaine dernière, ce fabuleux compte parodique qu'est "Le Pharisien" (likez si ce n'est pas déjà le cas) titrait ainsi : 




MAIS la question reste entière : quid des milliers et des milliers de prêtres n'ayant pas signé la charte ? 


Il était certes facile de lancer une allusion quelque peu grossière, parallèle évident à trouver avec l'Evangile du Christ Roi, du genre : 


"Vous avez vu, tout semblait perdu et là, paf, tout est gagné quand même… 

… ce n'est pas sans rappeler un récent événement sportif, non ? [clin d'oeil appuyé]… 

Eh bien là, c'est pareil en 10 000 fois plus puissant !" 


Mais nos pasteurs sont bien plus fins que cela… 


Alors il y a surtout ces différents versants, exploitables selon le tempérament du prédicateur. Passons-en quelques une en revue : 


#mystiqueauxyeuxlevés : Dieu donnera la victoire à ceux qui l'aiment. (+10 si l'air prophétique est particulièrement réussi / + 20 si la voix se met à trembler) 


#supporterbibliste : "Frères, rendez grâce à Dieu le père" ! (Existe aussi en version charismatique)


#lecteurdelapressesportive : Quand nous critiquons, quand nous médisons - voyons ce qui s'est passé avec l'équipe de France ! - rappelons-nous que "Lui, il n'a rien fait de mal" et tournons-nous vers Sa croix… 


#coachparoissial : Bande de petits rigolos ! Vous croyez vraiment que vous pourrez mener la course de la vie terrestre sans esprit d'équipe ? Regardez l'équipe de France ! Enfin un esprit d'équipe - pour une fois ! Et que vois-je dans notre paroisse ? N'est-ce pas alors nous qui L'injurions un peu plus au lieu de Lui faire confiance ? 


#petitrigoloanglophone : Le règne de Dieu est avant tout un règne d'amour… Sa royauté, c'est celle du service, celle qui se met aux pieds, qui les lave… Et rappelons-nous qu'en anglais, pied se dit "foot"…. Sans mettre les pieds dans le plat, il serait bon en ces temps de ne pas parler que de football mais bien de "foot bowl", de se mettre à laver le pied de notre frère et sérieusement !  [huhuhu] 


#footballeureschatologique : La mort n'est pas tout à fait aussi simple que le coup de sifflet final. Certes, c'est la fin d'un match mais c'est aussi le début d'une éternité… Tandis que la joie d'un match ne dure qu'un temps. Ô vanité des vanités… 


#JMJiste2013 #fandupapevicaireduChrist #fandescitationsquiclaquent (ou #lecteurdesmursFbdeprêtresdudiocèsedeNanterre) : ""Jésus nous offre quelque chose de supérieur à la Coupe du monde ! Quelque chose de supérieur à la Coupe du monde ! Jésus nous offre la possibilité d’une vie féconde, d’une vie heureuse, et il nous offre aussi un avenir avec lui qui n’aura pas de fin, dans la vie éternelle"" (pape François à Copacabana) 




Quoi qu'il en soit, aller au Brésil ne peut être un mauvais moyen pour Le trouver et s'apercevoir qu'Il nous tend toujours les bras, 

foi de JMJiste 2013 ! :-) 


dimanche, septembre 22 2013

Les JMJ, histoire de coeur

Puisque j'ai écrit un petit quelque chose sur les JMJ pour le bulletin paroissial de chez moi, je vous le partage ici aussi car j'en ai finalement peu parlé. Alors voici une simple histoire de coeur…  ;-) 

Des JMJ au cœur 

« Ma maison est petite mais mon cœur est immense ! » : c’est par ces mots que ma famille d’accueil m’a saluée dans la favela des Alagados à Salvador de Bahia. Là-bas, nous, Français, avons dû apprendre à nous laisser faire, à nous laisser accueillir par des personnes d’une extrême pauvreté : le ton était donné et c’était grand. 

« Pour avoir accès au peuple brésilien, il faut entrer par la porte de son cœur immense » disait le pape François et nous avons pu comprendre un peu mieux pourquoi c’est la statue du Christ Rédempteur qui domine Rio : ces JMJ étaient placées sous le signe du Cœur, offert à chacun d’entre nous. 

Car le Brésil, c’est la chaleur, c’est la joie si grande qu’elle éclate de partout jusque dans les églises où nous, Européens timides, demeurons si surpris de les voir applaudir le Christ, dans Sa Parole et dans Son Eucharistie : idée folle et pourtant tellement signifiante ! On applaudit le discours de quelqu’un qu’on aime et, eux, ils applaudissent l’Amour. 

Il y aurait tant à dire : des cœur à cœur personnels avec le Christ, des sourires, des baignades et des chants qui en disaient long sur les cœurs de plus en plus ouverts et heureux des jeunes de notre diocèse et puis, bien sûr tous ces moments de communion si intenses lors des célébrations sur Copacabana. La joie de la Foi, donnée, vécue, prête à être transmise. 

« Allez, sans peur, pour servir ! » tels étaient les points de l’homélie finale du pape François. Comme si, plongés un peu mieux dans Son Amour, nous pouvions repartir, envoyés avec cœur, c’est-à-dire avec courage et amour. 

samedi, août 24 2013

Le contre-chant du temps fort

 

Il est difficile de faire prendre conscience à des élèves de la nécessité de relire leurs copies ;

Il est également parfois difficile de se dire que nous avons besoin de prendre du temps pour relire ce qui fut vécu quand cela a pris en épaisseur de la densité ;

Machin trop ignatien ?

Bidule chouette trop prise de tête ?

 

Pourtant, doucement, prendre le temps ;

Prendre ce temps

De se rappeler, de se remémorer,

Le tout avec l’aide de l’Esprit Saint,

Dans un climat de prière, aidée d’un frère.

 

Voir les grandes lignes de force plutôt bien assurées,

Remarquer les lignes de crête aventureuses mais intéressantes à poursuivre,

Mais aussi ces vilaines fissures qui risqueraient de craqueler tout l’édifice si elles n’étaient comblées.

 

Relecture…

À l’instar d’une copie non seulement corrigée de ses fautes mais surtout dégrossie, affinée, ayant pris sens, voire un surcroît de sens par les liens resserrés dans l’esprit de son rédacteur.

 

Il y a quelque chose de cela dans ces temps en pas de côté de nos vies.

Relire pour affermir,

Pour comprendre hier,

Pour décider mieux,

Pour poser un pied, puis l’autre, et avancer au loin.

 

vendredi, août 2 2013

Paroles papales


Avant de revenir sur les JMJ de manière plus personnelle (... même si c'est encore bien chaud et que cela sera sans doute après mon retour du Camino !), voici un petit listing des paroles que le pape François nous a plus particulièrement adressées lors des JMJ. 

Il a prononcé énormément de discours, homélies & co donc je ne retiendrai que certains à partir de la cérémonie de bienvenue. 

Bref, un truc pratique et de la lecture spirituelle choc pour les jours à venir tant pour vous que pour mon usage personnel. 

... et tout son voyage disponible sur le site du Vatican, sur la page dédiée aux JMJ 2013

Bonne lecture et bonne mission à chacun d'entre nous ! :-) 

mercredi, juillet 31 2013

Allez sans peur pour servir !!!

De retour des JMJ de Rio : besoin de temps pour me poser, pour faire le tri de tous ces grands et beaux moments vécus. 

En attendant, vous pouvez revivre quelques-uns des éléments de notre aventure à l'adresse suivante : 

http://jmj2013-vallees-stu.blogspot.fr/ 

lundi, juillet 1 2013

JMJ(s)


 

Soirée pour les participants aux JMJ de mon diocèse hier soir : temps d’infos, de rencontres aussi, pour amorcer le futur « liant » d’un groupe. Mais aussi court temps de réflexion sur nos expériences et nos motivations jmjistes.

 

L’occasion pour moi, presque vieille baroudeuse des JMJ avec deux précédentes rencontres à mon actif, de mettre des mots sur ce que ces pèlerinages si particuliers m’ont apporté.

 

Je pourrais, en souriant, regarder simplement l’évolution de ma vie de foi entre juste avant le départ des JMJ de Cologne en 2005 – début de ce blogue, d’ailleurs – et aujourd’hui, juillet 2013, où je me prépare à partir pour Rio : continuité pour une part, certes, parce que c’est toujours moi, mais des évolutions, des changements assez considérables et inattendus à l’époque. Enfin, qui sait à l’avance où nous mène le Christ et qui peut prédire demain ? Et puis, tout simplement, même si c’est banal, j’ai « grandi », aussi.

 

Si ces évolutions ne sont pas immédiatement liées aux JMJ mais plus à une multiplicité d’événements, je sais que les rencontres de Cologne et de Madrid ont profondément marqué ma vie spirituelle et ma vie tout court.

 

Les premières JMJ, c’est l’heure de la découverte, on ne sait pas trop bien à quoi s’attendre en partant. Pour moi, ce fut le choc de la foule et de la fraternité profonde au sein de celle-ci. Une foule de « toutes races, peuples et langues que nul ne pouvait dénombrer » mais au sein de laquelle on ne se sentait pas noyé, bien au contraire ! L’expérience de la fête, certes, car le Christ est Vie et Joie mais l’expérience de partager en commun quelque chose qui s’appelle Quelqu’un, à une vraie profondeur. Avec n’importe qui dans la rue, je pouvais partager ce trésor ; avec n’importe qui dans la rue, je pouvais prier, je pouvais chanter. Frères et sœurs, en confiance, en marche vers Lui.

 

Les JMJ de Madrid, c’est plutôt l’intimité avec le Seigneur qui m’y a marquée. Toujours en groupe, bien sûr, mais surtout dans ces moments plus personnels d’adoration : un, seule à Madrid notamment, contrepoint essentiel du brouhaha de la foule et puis ce formidable moment à Cuatro vientos de silence au sein même de la tempête, tous tournés vers Lui. Il est beau et grand de vivre ce moment aussi profondément personnel de Rencontre avec le Seigneur, partagé par des millions au même moment. Dieu vivant pour tous et pour chacun en particulier : j’en garde un souvenir vraiment ému.

 

Et, comme je le disais hier soir à ceux avec qui je discutais, les JMJ de Rio ? Eh bien, « et pourquoi pas ? » ! Sans doute très différentes des précédentes mais le Christ nous y appelle forcément à y vivre de grandes et belles choses ! J’y pars avec confiance, dans l’accueil par avance de ce que le Seigneur m’y fera découvrir parce qu’Il ne peut qu’y être avec chacun de nous !

 

dimanche, octobre 9 2011

Hé, dis To(to), c'était comment les JMJ ?

 
A la demande d'un prêtre de ma paroisse, je me suis frottée au si délicat exercice de l'édito de feuille paroissiale... pour y causer JMJ, bien sûr ! J'ai déjà pas mal parlé de ces dernières ici même alors je ne vous apprendrai rien de neuf mais, vu qu'il commence à faire froid et que l'on reste moins longtemps dehors, je me suis dit que cela vous ferait un peu de lecture pour votre dimanche après-midi. Je vous le copie-colle donc ici : eh oui, Zabou, elle pense à vous ! ;-) 

Les JMJ aux Quatre Vents de l’Esprit

 

C’était une fête, un rendez-vous aussi joyeux que coloré de jeunes du monde entier venus proclamer ensemble une même Foi, à la source de leur Joie.

 

C’était une soif, une soif ardente sous le soleil madrilène : celle des corps, mais aussi celle des âmes, cherchant à s’abreuver d’Eau vive.

 

C’était une catéchèse, une catéchèse vivante : tant par les enseignements reçus que par ceux du quotidien, dans la vie fraternelle avec des amis, des frères, avec qui les échanges se faisaient incroyablement profonds, confiants.

 

C’étaient un peuple et une terre qui devenaient pour nous terre d’accueil, pour nous qui n’avions d’autre privilège que celui de partager avec eux ce si beau nom de chrétien.

 

C’était un week-end final à plus d’un million de jeunes ;

C’était une tempête sur le si bien nommé aéroport de Cuatro vientos, venue tout perturber pour finalement nous marquer durablement ;

C’était une explosion de joie sous la pire des pluies qui se mua soudain en silence le plus profond, le plus dense, le plus amoureux : tous tournés vers le Seigneur dans l’Eucharistie.

 

C’était, simplement, une Rencontre au goût ineffable…

 

Alors raconter les JMJ se transforme en exercice périlleux, tant le récit de vacances insipide est impossible pour ce qui est avant tout expérience savoureuse de vie en Christ.

 

Quant aux fruits de celles-ci, ils seront sans doute difficiles à discerner, ne tenant pas au bruit d’une foule en liesse, mais à ces regards ouverts, à ces sourires rayonnants du retour laissant transparaître un travail en profondeur, un modelage discret du cœur, une ouverture à un Autre que nous sommes partis chercher et que nous n’aurons jamais fini de découvrir.

 

Isabelle

 

(P.S. : pour découvrir quelques images de ces 10 jours vécus sous le soleil d’Espagne et du Christ et rendre grâce ensemble, les JMJistes vous convient à les rejoindre à la paroisse le vendredi 4 novembre prochain à 20h !) 

P.S. 2 : le calembour en titre de ce billet est absolument catastrophique, non ? 
 

mercredi, août 31 2011

« Si tu savais le don de Dieu… »

 

« Si tu savais le don de Dieu… »

Moi, je vous le dis tout net : je ne sais pas le don de Dieu.

Il est immensité, ce don ;

Il est folie, ce don, folie si grande que ma pauvre vie sera bien insuffisante pour le comprendre mais n’aura pourtant de cesse de le recevoir et de l’accueillir, au mieux ou le moins mal possible.

Parce que je sais, parce que je crois qu’il est Vie, ce don.

Mais le « savoir »… ? Mais le « connaître » ?

 

 

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mercredi, août 24 2011

JMJ – Et si je devais rapporter un souvenir…

 

Si je devais rapporter un souvenir des JMJ… ? Question impossible : ma malle est pleine et je rentre tout juste, sans avoir eu le temps de trier le superflu de l’essentiel, et réciproquement.

 

Je peux vous narrer de folles journées, rire de moments épiques, m’émerveiller de l’amitié en toute vérité, ou de la joie partagée à des milliers et milliers de personnes… Je peux sourire si fort encore en repensant à la richesse des moments vécus et aux germes qu’ils constituent pour la suite. Je peux réfléchir aux paroles reçues, si marquantes, et au « comment » les incarner dans ma propre vie.

 

Tout cela est juste, tout cela est beau et vrai.  Mais il y a, avant tout pour moi, ce silence goûté et regoûté qui fut l’assaisonnement des ces JMJ.

 

Vivre les Journées Mondiales de la Jeunesse en tant que responsable de groupe, c’est inévitablement s’exposer à les vivre mal, ou à moitié, tête baissée sur son groupe, ses soucis (ses maladies, ses engueulades), sa course contre le temps… Bref, encore plus mal que n’importe quel autre jeune, déjà pris et surpris devant la multitude des propositions.

 

Difficile de se poser, on court, on est fatigué… Et c’est peut-être pour cela que, de ces JMJ, je retiens avant tout (mais pas seulement, hein…) un silence essentiel, parlant.

Petits silences pendant les messes, après des paroles fortes ou après l’Eucharistie.

Silence de l’adoration eucharistique dans une église du centre ville de Madrid le vendredi, en plein cœur de la journée.

Silence d’une autre adoration samedi soir, entre deux rafales de tempête à Cuatro vientos. Avec un Ave verum corpus qui me donna le frisson par sa beauté et ce silence qui suivit, si dense, à plus d’un million de personnes.

 

Ce qui se vivait dans ces silences, c’était le contrepoint nécessaire pour goûter à tout le reste ; les « blancs » qui permettaient d’écouter la partition puis de la jouer ; les « espaces » qui permettaient aux mots de se distinguer, de se vivre.

 

Ce qui se disait dans ces silences, c’était le Christ : ce qui me donnait de Le voir ensuite dans mon frère, quel qu’il soit, et dans ce moment joyeux plein de cris où Il était aussi présent.

C’était l’Essentiel, Celui qui nous réunissait tous ici…

 

Mardi matin, je suis allée à la messe de semaine dans ma paroisse. Passer d’une messe à 1.5 millions de personnes à une messe à 10 personnes fait un drôle d’effet…

 

Mais j’avais un immense sourire aux lèvres qui n’était pas seulement du aux questions enthousiastes des Anciens de ma paroisse sur les JMJ : c’était simplement qu’il y avait le même Essentiel qui se donnait, qui se vivait…

Le Christ, présent, toujours agissant, au cœur le plus profond de nos vies, pour vivre de Lui. 

Alegria !  

mardi, août 9 2011

JMJ, c'est mythique, en mieux !

   +    

=> "Les JMJ, un site de rencontre(s) !"

A lire sur sacristains.fr 

samedi, mai 7 2011

Contemplatio in praesentia

 

« C’est moi, soyez sans crainte » (Jn 6, 20)

Evangile pour commencer sa drôle de journée,

Parole de Dieu, Parole de Vie !

 

Dans la foule passante d’un marché, ces êtres humains pressés, oppressés par le stress… serait-ce Toi ?

Ces visages douloureusement ravinés par les malheurs accumulés, c’est Toi ?

Ces regards fuyants, peureux, incertains… c’est Toi ?

 

Mais ces gens qui sourient, ces gens qui se saluent joyeusement, ces gens qui incarnent le bonheur d’être avec une telle légèreté, c’est aussi Toi ?

Ceux-là même qui se proclament mécréants ou encore ceux-ci qui s’interloquent devant des jeunes catholiques « ça existe encore ? »…

Oui, je le crois : c’est bien Toi !

 

Tous ces gens qui (se) donnent, tous ces gens qui refusent, tous ces gens qui s’interrogent : toute cette humanité rencontrée, Tu n’en es pas absent, quand bien même je ne sais pas toujours T’y reconnaître.

 

Puisque, même quand mes yeux sont aveuglés, Tu marches avec moi,

Puisqu’en chacun, c’est Toi qui es là,

Donne-moi cette confiance nécessaire

Pour T’annoncer d’un sourire,

Te dire d’un geste,

Te proclamer surtout d’un regard.

 

Rends mon cœur si brûlant

Qu’il apprenne à Te voir pour de vrai, pour de bon,

A te voir dans chacun de ces gens-là qui sont Tes et donc mes frères.

 

jeudi, janvier 20 2011

JMJ - Firmes en la fe

Parce que je suis insupportable, je me permets encore une fois une petite page de pub... 

 ... pour l'enregistrement de l'hymne des JMJ en français par les Petits Chanteurs de Sainte Croix de Neuilly !!! 

Toutes les infos par là jmj92.org !


Non seulement vous pourrez l'apprendre par coeur pour le chanter à tue tête cet été et avoir trop la méga-classe 

Mais, en plus, vous faites une bonne action en le téléchargeant sur iTunes pour une fois que ce n'est pas un jeu pour l'iphone ! car, le télécharger, c'est aider les jeunes du diocèse de Nanterre à participer. 

Pas mal, non ? 

vendredi, décembre 3 2010

Juste une page de pub...


Dans 250 jours, tu (vous) fais (-tes) quoi ? 


Aller aux JMJ "enracinés et fondés en Christ, affermis dans la Foi" avec le diocèse de Nanterre, c'est possible ! 

Et ça se passe par là :

JMJ 92 


(P.S. 1 : Si tu es perdu dans tous les groupes possibles, il y a la liste par ici : plein de projets )

(P.S. 2 : avec un super groupe aux Vallées {Colombes} ! Comment ? Gonflée ? Comme si je prêchais pour ma paroisse ! bon, ok, ok, je sors)

mercredi, septembre 7 2005

Maintenant que les JMJ sont loin…

Quelques mots (même un grand mot) sur les JMJ !
 
Car si j’ai mis en ligne les catéchèses reçues ou encore le lien vers notre site photo, je n’ai pas parlé de ce que moi, personnellement, j’avais vécu durant ces JMJ.
 
Je suis actuellement en train de reprendre le carnet de bord où j’avais noté quelques lignes durant ces JMJ (oui, Marie, si tu me lis, je sais que j’avais du retard quand j’écrivais mon compte-rendu de la journée ! ) ce qui permet de réfléchir un peu là dessus.
 
Déjà, un mot pour qualifier ces JMJ :  JOIE. Je crois sincèrement que c’est ce qui est le plus marquant cette joie qui se trouve partout, chez chacun ! Et presque un million de jeunes joyeux, c’est vraiment quelque chose, croyez-moi !
 
C’est vrai que je suis partie au début un peu à l’inconnu dans le fond car c’étaient mes premières JMJ et, en plus, j’avais été nommée responsable de groupe donc il est vrai que j’ai fait certain trucs au "feeling"… Mais bon, je pense que cela s’est bien passé : je n’ai sans doute pas été la meilleure responsable de groupe que le groupe aurait pu souhaiter mais j’ai fait de mon mieux et j’espère que tout le monde s’est senti bien au sein de ce groupe du doyenné d’Asnières/Bois-Co.
 
Le trajet dans le car à l’aller fut pour moi l’occasion de faire connaissance avec certaines personnes du groupe mais aussi avec le petit groupe de Boulogne, ma foi fort symathique et ce n’était pas mal car si les JMJ sont un événement international, ce n’est pas une raison pour négliger les personnes de son propre diocèse que l’on ne connaît pas.
 
L’accueil des allemands à Lippstadt et pour nous à Hörste… Plus que chaleureux ! Nous avons été reçus commes des rois ! Ils ne savaient pas quoi faire pour nous faire plaisir. Un moment fraternel vraiment fort ! Et c’est dans des moments comme ça qu’on se dit : et dire qu’on a pu faire la guerre contre des gens aussi extraordinaires !!! Ah vraiment, la bêtise humaine n’a parfois pas de limite… Pour ne citer que les moments les plus forts, je parlerai de la journée à Paderborn, de celle d’engagement social où dresser le mémorial des JMJ et faire des bouquets de fleurs, c’était très drôle et très sympa, de la messe au château en plein air qui a suivi (très belle messe, vraiment), de… la Schützenfest ( On a  quand même bien déliré là avec les allemands !), de la messe du lendemain matin à St Martinus à Hörste où Nono et moi avons servi la messe dans une tenue inhabituelle pour nous, des jeux dans les rues de Lippstatd et, en ce qui me concerne, de la fameuse "petite réunion" organisée par notre délégué diocésain pour les responsables de groupe qui a quand même duré 2 heures !!! 
 
Je pense que nous avions tous un petit pincement au coeur en quittant tous ces allemands le 15 Août. Donc du 11 au 15 Août, moment où nous avons créé des liens dans notre groupe mais aussi avec les autres groupes et les allemands. Moment aussi où naissaient parfois des discussions spirituelles assez profondes avec les uns ou les autres et dont nous n’aurions peut-être pas osé parler en temps normal.
 
Suite au prochain numéro ! je vous laisse qquns des photos les plus marquantes là !

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