Zabou the terrible

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Akolouthei moi

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Ce dimanche, 10ème du TO, l'Evangile nous parle d'un pauv' type, un collecteur d'impôts, le genre de gars bien détesté par toute la populace de Gallilée, infréquentable, lâche, égoïste, fourbe : bref, la totale. 
 
Et puis là, en plein milieu de son travail, hop, Jésus l'appelle et lui suit, direct, se levant sans poser de questions, a contrario des Bien-pensants de l'époque, toujours prompts à la critique assassine de l'homme qui dérange.

Personnellement, ce passage m'a toujours fascinée et, cette année, ce fut de la fascination puissance 10 grâce au grec biblique où j'eus la chance de traduire ce passage dans les trois synoptiques et de m'initier un poil à l'exegèse dessus. Là, ce ne fut pas juste bien : ce fut un choc.
 
AKOLOUTHEI MOI...
Et l'on traduit par "Suis-moi", se focalisant sur la radicalité de la suite du Christ.
C'est vrai.
Mais ce n'est pas complet.
 
AKOLOUTHEI MOI :
Akolouthei est un impératif présent grec, ayant une valeur durative essentielle.
Ce que Jésus nous dit en réalité, ce n'est pas un suis-moi, ouais trop cool, tu viens direct et on s'en fout après de ta life mais bien un "Marche à ma suite". Et là, ce n'est pas un acte à poser qui est demandé mais bien de mettre toute notre vie dans les pas du Christ.
 
 
Sans rien enlever à la radicalité de l'appel, c'est bien une route en son entier que Jésus nous trace là, un chemin de conversion qui l'intéresse bien plus que la bonne petite résolution d'un jour.  
 
Et Matthieu se leva.
 

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