Attention, ce billet est garanti « 3615 My life » par votre blogueuse mais pourtant aussi 100 % grâce divine. Car ce n’est pas incompatible.
Parce qu’il est temps d’en dire quelques mots ici puisque cela fut annoncé « en vrai » à ceux à qui cela devait l’être : je ne fus pas admissible à ce concours que je préparais depuis de longs mois, celui de l’agrégation[1].
Si l’on peut légitimement être déçu quand on se bat jusqu’au bout et que l’on est obligé de s’investir à fond dans la préparation en renonçant à pas mal de choses, on peut aussi se douter très profondément que cela ne sera pas positif quand les circonstances de l’année furent ténébreuses. Cela a affleuré ici ou là par allusions sur mon blogue mais point n’est besoin d’en dire plus sur la place publique : cela restera privé. Mais, peut-être le savez-vous ou en avez-vous déjà fait l’expérience, la déception, ce n’est pas la tristesse !
Il n’est pas aisé de faire comprendre aux personnes que je ne suis pas triste et de devoir souvent les consoler plus que moi-même.
Quand les circonstances sont lourdes, pesantes, douloureuses, on en revient à une seule chose : avancer, tenir bon, être là au quotidien.
Vivre.
Grâce quotidienne, chaque jour demandée, chaque jour heureusement accueillie et reçue : et aujourd’hui, je rends grâce à Dieu d’avoir été jusque là et d’être là aujourd’hui. Situation que je ne pouvais imaginer il y a ne serait-ce qu’un an. Non pas dans une paix qui ne serait que de façade mais dans Sa paix.
On a alors envie de prier tout simplement avec le si bel acte d’abandon du bienheureux Charles de Foucauld : « Mon père, je m’abandonne à Toi. Fais de moi ce qu’il te plaira… » parce que l’on sait qu’Il est paix et joie, même quand on ne comprend pas.
Oui, oui, c’est bien beau tout cela, et la suite me direz-vous ? Les années qui suivent s’ordonneront donc dans un ordre légèrement différent de ce qui était prévu initialement mais cela avancera, à son rythme… puis j’ai encore les oraux d’un autre concours qui m’attendent à la fin du mois.
En avant ! Et que cela soit de jour ou de nuit !
« Conduis-moi, douce lumière,
dans les ténèbres qui m'entourent,
conduis-moi vers le haut !
La nuit est épaisse et je suis loin de chez moi :
conduis-moi vers le haut !
Dirige mes pas car je n'y vois rien ;
que je voie seulement à chaque pas.
Jadis j'étais loin de t'en prier.
Je voulais moi-même choisir mon chemin,
croyant pourvoir le déterminer
à ma propre lumière, malgré le précipice.
Avec fierté, j'élaborais mes buts.
Mais maintenant, oublions tout cela.
Tu me protèges depuis si longtemps,
que tu accepteras bien de me conduire encore :
au-delà des marécages,
des rivières et des écueils qui me guettent,
jusqu'à la fin de la nuit. »
Bienheureux John Henry Newman