Zabou the terrible

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Mot-clé - Prière

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samedi, septembre 30 2023

Le bon prochain pour tout bon samaritain

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Même si demain, on passera déjà certainement à autre chose avec la création de cardinaux puis surtout avec le synode dans la cathosphère, je reste surprise des débats qui ont agité le (petit) monde catholique sur les migrants suite à la venue du pape François. Oh certes, je n’ai pas encore tout vu et tout lu de sa visite – j’étais avec les scouts : il y a des missions à accomplir, même quand le pape vient à Marseille – pourtant ce que je peux lire de réactions sur les migrants !

Ce dont je reste surprise, c’est qu’il y aurait une bonne promotion de la vie – lutter contre l’euthanasie et contre l’avortement – et une mauvaise promotion de la vie : celle du migrant qui doit quitter son pays. Oh évidemment, ça part vite sur la question des capacités d’accueil… mais si ce que promouvait le pape François, c’était avant tout l’accueil prioritaire et primordial de la vie, de toute vie ? Et si ce que tenait le pape, c’était vraiment ce christianisme en tension – donc vivant ! – qui ne choisit pas, qui ne choisit rien ou plutôt qui choisit tout dans la logique de l’évangile. Il n’y a pas à choisir « la » vie plutôt qu’une autre, il y a à choisir "la vie".

J'ai lu de surprenantes interprétations qui feraient du "prochain" simplement celui qui est à nos côtés - ou peut-être même notre alter ego ? -, alors même que le pape nous appelle à lutter, dans une belle formule, contre le "fanatisme de l'indifférence". Et qui n'a pas vu ces cartes géographiques où, selon la distance avec nous et avec notre culture, nous nous sentons plus ou moins concernés par le drame qui touche un pays ? Soyons clairs : il est vrai que, souvent, pour des pays éloignés, on ne peut pas faire grand chose mais, déjà, l'on peut prier et puis qui sait ? Peut-être qu'une aide à apporter passera à portée de mains.

Mais, surtout.... d'où faudrait-il choisir notre prochain ? Rappelons que la parabole du Bon Samaritain est la réponse apportée par Jésus à la question "qui est mon prochain ?" après l'affirmation de l'amour à porter : "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ton intelligence et ton prochain comme toi-même" (Lc 10, 27). Cette parabole ne montre pas deux hommes proches en train de s'entraider : elle nous montre un homme tombé à terre, roué de coups, et un homme qui n'avait rien en commun avec lui a priori, excepté leur commune humanité, qui se laisse simplement toucher, saisir aux entrailles. Et nous, comment pourrait-on rester insensible à côté d'un frère ou d'une soeur qui est en train de mourir alors qu'on pourrait lui tendre une main pour le secourir, voire le porter sur nos épaules durant quelques pas ?

Il faut arrêter avec le mythe du "bon pauvre" parfait : le "pauvre", c'est celui qui nous dérange de nos certitudes, c'est celui qui pue dans nos conforts odoriférants, c'est celui qui, par sa plainte, nous redit de ne jamais nous installer... Mais c'est surtout celui qui a besoin d'aide. 

Encore une fois, je ne dénie pas aux questions politiques le droit de se poser mais s'il y a une chose à laquelle nous appelle le pape François, c'est à attendrir notre coeur grâce au Seigneur afin de ne plus avoir le coeur dur mais, au contraire, de nous laisser toucher par les malheurs de l'ensemble de nos frères et soeurs : et cela, c'est inconditionnel. 

mercredi, novembre 2 2022

Prière pour l'assemblée plénière des évêques

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Seigneur, envoie ton Esprit Saint sur nos évêques qui se réunissent à Lourdes en assemblée plénière ; 

Donne-leur particulièrement l’Esprit de force : pour regarder en face la vérité, si dérangeante soit-elle et pour poser des actes courageux bien plus forts que de simples et belles communications ; 

Donne-leur aussi l’Esprit de conseil : qu’ils sachent discerner des décisions judicieuses accordées à Toi et non pas celles qui veilleraient à sauvegarder les apparences d’une institution qui, sans Toi, de toute façon, n’est rien ; 

 

Envoie à l’ensemble de Ton Église ton Esprit Saint, Ton Esprit de vie, vraiment pleinement ! N’aie pas peur de souffler pour que s’éloignent toutes les odeurs macabres nauséabondes que nous répandons et pour que nous brûlions du vrai feu de la charité qui nous pousse toujours à l’exigence, en avant ! 

 

N’oublie surtout pas, Seigneur, en envoyant Ton Esprit, d’activer le don des langues : nous crevons d’entre-soi et de silence ! Viens à notre aide ! 

 

jeudi, septembre 29 2022

Dieu, viens à mon aide : le tempo de la foi

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Dieu, viens à mon aide ! 

Un signe de croix, une petite croix tracée sur ma bouche, 

Les mots entremêlés du matin, mal réveillés, mal caféinés, 

Les mots qui trébuchent un mélange de « Seigneur, ouvre mes lèvres » 

Un appel à l’aide devant l’inconnu, face à l’aventure que sera la journée, 

Une demande : car, moi seule, je ne saurais aimer. 

 

Dieu, viens à mon aide 

Ce sont les mêmes mots, redits en rentrant du travail, 

Les mots plus assurés mais les mots fatigués, éreintés parfois, 

Les mots passés au crible d’une journée ordinaire, avec ses hauts et ses bas, 

Avec ses victoires et ses défaites, avec ses péchés et ses grâces, 

Avec toutes ces intentions – confiées ou qui s’imposent de charité – 

Avec ces personnes croisées, avec ce qu’il y a de fait et ce qui reste à faire, 

Un appel : car, moi seule, je ne saurais pas gérer. 

 

Dieu, viens à mon aide !

Dans le silence du soir, à l’issue d’un calme temps d’oraison,

Sans tambour ni trompette et bien trop souvent distraite, 

Avant les mots du Confiteor et une relecture du jour,

Avant de redire « merci », « pardon » et « s’il te plaît », 

Se remettre devant la source de Celui qui illumine les jours, 

Qui ressource tout en Sa joie, et même les tristesses, et même les colères ; 

Un compagnonnage : car, moi seule, je voguerais dans le noir. 

 

Dieu, viens à mon aide !

C’est le rythme dans la prière de l’Église, 

Au moins trois fois par jour, 

Posologie minimale, mais si possible davantage répétée, même en version minimaliste ; 

Pas une médecine alternative mais un ancrage dans la réalité de la foi : 

C’est le cri de notre cœur pour chercher à battre au même tempo que celui de Dieu 

 

Et demain, je recommencerai, 

Parce que, même quand je ne sais pas, 

Même quand je me trompe, 

Même quand je chute, 

Sa grâce ne saurait me manquer, 

Sa grâce ne saurait refuser de m’aider, de m’éclairer :

Dieu, viens à mon aide !

 

jeudi, septembre 1 2022

Avant l’accueil, devant la liste de classe

 

Comme une litanie de prénoms à égrener en chapelet : 

Seigneur, donne-moi de les aimer ! 

Chacun et tous, dans leur globalité et dans leur singularité. 

 

Aide-moi à étancher mais surtout à creuser leur soif d’apprendre, leur soif de vivre ; 

Aide-moi à trouver les mots justes pour qu’ils apprennent mais aussi pour les aider à grandir, à s’épanouir, à avancer sur leur chemin personnel d’homme ou de femme responsable, bientôt adulte ; 

Donne-leur d’avoir des rêves et d’avoir le goût de la persévérance pour aller au bout de ceux-ci 

 

Donne-nous, ensemble, une bonne année : je la place, pour eux comme pour moi-même, tout entière sous Ton regard. 

Amen. 

 

samedi, juin 18 2022

Mains ointes

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            Certains liraient, parait-il, l’avenir dans les lignes du creux de la main. Même si l’on n’y croit pas, il est vrai que nos mains sont faites de creux, de bosses, et de lignes qui se resserrent ou qui s’ouvrent parfois en fossés. Nous présentons peu cette partie de notre corps : peut-être parce qu’elle est, à l’image de nos vies, vulnérable, variée, sans vraie coque protectrice. 

 

            C’est pourtant des paumes de mains qui ont été posées sur la tête de deux hommes, de deux diacres ce matin, les replaçant dans cette longue chaîne ininterrompue du sacrement de l’Ordre, comme si la grâce, Sa puissance « donnait toute sa mesure dans la faiblesse » (2 Co 12, 9). Et c’est pourtant aussi la paume de leurs mains que ces deux jeunes prêtres ont présentée ce matin devant leur évêque pour qu’il les oigne de Saint-Chrême. Cela n’est pas anodin : cette onction pénètre la peau au cœur même de toute leur vie, de tout ce qu’elle a de grand et de vulnérable ensemble, dans les belles hauteurs et dans les creux de leur vie. Par-là, elle imprègne leur existence tout entière. 

 

            Pourquoi s’arrêter sur ce qui ne pourrait être somme toute qu’un détail ? Parce que ce détail est particulièrement signifiant, il me semble, en un temps où l’on recommence beaucoup trop à jouer au « eux » versus « nous » entre prêtres et laïcs, dans des temps où, dans la suite du rapport de la CIASE, certains descendent les prêtres en flèche tandis que d’autres, par réaction, les encensent de plus belle : deux réactions qui ne sont pas ajustées, l’une comme l’autre et qui peuvent même, dans le premier cas, être violentes et douloureuses. Il devient alors difficile de chercher à poser une parole juste et elle est pourtant tellement nécessaire, a fortiori un jour d’ordination.

 

            J’ai trop d’amis prêtres pour les encenser mais j’ai aussi bien trop d’amis prêtres pour ne pas les aimer d’une grande affection pour ce qu’ils sont avec des vies comme chacun de nous, avec des qualités et des défauts, avec des forces et des faiblesses, comme chacun de nous : bêtement mais joyeusement humains, tout simplement. Mais s’arrêter là serait lisser, voire gommer la spécificité de leur vie et cela ne serait pas juste non plus : ce sacrement reçu au cœur de toute leur vie même pleine de failles, cette onction reçue après celle du baptême qui est venue habiter toute leur vulnérabilité et qui les missionne et leur donne la force d’être prêtres au milieu et pour le peuple chrétien. Pourquoi nous opposer les uns les autres ? Tout change si l’on a conscience que l’on a besoin les uns des autres ! Nous avons besoin de prêtres, et ils ont besoin de l’ensemble du peuple de Dieu : les uns ne peuvent exister sans les autres et nous ne pouvons former le corps du Christ si nous nous excluons mutuellement. Alors, travaillons ensemble dans le respect de nos vocations propres et aimons-nous les uns les autres, sans naïveté certes, mais en vérité : il paraîtrait même que c’est chrétien ! 

 

Pour ma part, ce soir, je ne prétends pas lire pas l’avenir dans le creux de la paume des mains des deux nouveaux prêtres mais je sais que la grâce du Seigneur sera toujours présente pour les accompagner, les soutenir, les fortifier et pour les envoyer. Mais, pour être pleinement au service du Christ et de nos communautés, ils auront besoin de notre prière et de notre affection, alors n’hésitons pas : mains jointes et mains qui encouragent pour ces mains ointes ! 

 

mardi, juin 14 2022

Veillée d'armes, côté prof

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            Demain, ils commenceront leurs épreuves écrites : d’abord les terminales avec la philo, puis les 1ères en français jeudi, 4h à plancher dans les deux cas. Et puis, à partir de lundi, le grand oral de spécialité avec les terminales. 

 

Il y a les veillées d’armes quand on passe soi-même l’examen, puis celles quand on est l’enseignant. Il est évident que le stress et les enjeux ne sont pas les mêmes et, pourtant, c’est à eux que je pense ce soir et ce sont eux qui habitent mon cœur et pour lesquels je stresse. 

 

            Je ne crois pas vraiment qu’il s’agisse pour l’enseignant de prouver quelque chose par les résultats de ses élèves, même si de bons résultats font plaisir et procurent la juste satisfaction du devoir accompli. Il s’agit surtout d’espérer de tout cœur pour eux qu’ils sauront ne pas perdre pied devant l’inconnu d’un énoncé et réussir à donner le meilleur d’eux-mêmes, en montrant toute leur aptitude à la réflexion. C’est particulièrement vrai dans les zones « sensibles » où tant d’élèves désespèrent facilement d’eux-mêmes puisque leur vie ne cesse de se charger de pesantes difficultés au quotidien. Les nuages de leur esprit sont souvent bien sombres et j’ai encore bien trop d’exemples ces derniers jours : sauront-ils tenir bon et montrer tout ce qui était germe d’espérance en classe ces ultimes semaines ? 

 

 

Seigneur, je te les confie, surtout ceux qui traversent des choses si lourdes ;

Éveille-les à l’orée de l’épreuve lucides et apaisés,

Rends clairvoyant leur esprit,

Fortifie-les afin qu’ils ne cèdent pas au découragement et se donnent jusqu’au bout de l’épreuve sans jamais rien lâcher,

Soutiens leur plume jusqu’à son terme sans tomber dans une rapide facilité,

Rends-les heureux et fiers du travail accompli, symbole et clôture de toutes ces années de croissance,

Pour qu’ils deviennent bientôt des adultes selon ton cœur. Amen.

 

 

 

vendredi, mars 25 2022

Annonciation... de paix ?

 

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            Aujourd’hui, nous fêtons l’Annonciation, une fête aussi simple en apparence que pleinement divine dans les faits : entre Dieu et l’homme, rien ne sera jamais plus comme avant. Non seulement Dieu envoie son fils prendre notre chair mais en plus, Il suspend Son initiative gracieuse à notre liberté : c’est si grand de la part de Dieu de nous rendre si grands ! C'est tout Lui ! 

 

            Aujourd’hui, le pape François dans un magnifique temps de prière pénitentiel (voir l’essentiel de l’homélie par ici : https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2022-03/pape-francois-homelie-celebration-penitentielle-consecration.html), a prié profondément pour la paix en consacrant l’Église et l’humanité, et spécialement la Russe et l’Ukraine au cœur immaculé de Marie. Pourquoi ? 

 

« Nous avons perdu le chemin de la paix. Nous avons oublié la leçon des tragédies du siècle passé, le sacrifice de millions de morts des guerres mondiales. Nous avons enfreint les engagements pris en tant que Communauté des Nations et nous sommes en train de trahir les rêves de paix des peuples, et les espérances des jeunes. Nous sommes tombés malades d’avidité, nous nous sommes enfermés dans des intérêts nationalistes, nous nous sommes laissés dessécher par l’indifférence et paralyser par l’égoïsme. Nous avons préféré ignorer Dieu, vivre avec nos faussetés, nourrir l’agressivité, supprimer des vies et accumuler des armes, en oubliant que nous sommes les gardiens de notre prochain et de la maison commune. Nous avons mutilé par la guerre le jardin de la Terre, nous avons blessé par le péché le cœur de notre Père qui nous veut frères et sœurs. Nous sommes devenus indifférents à tous et à tout, sauf à nous-mêmes. Et avec honte nous disons : pardonne-nous, Seigneur !

 

Dans la misère du péché, dans nos fatigues et nos fragilités, dans le mystère d’iniquité du mal et de la guerre, toi, Mère sainte, tu nous rappelles que Dieu ne nous abandonne pas et qu’il continue à nous regarder avec amour, désireux de nous pardonner et de nous relever. C’est Lui qui t’a donnée à nous et qui a fait de ton Cœur immaculé un refuge pour l’Église et pour l’humanité. Par bonté divine, tu es avec nous, et tu nous conduis avec tendresse, même dans les tournants les plus resserrés de l’histoire. » dit l’acte de consécration

 

C’est tout le sens d’un acte qui pourrait autrement nous sembler peut-être folklorique : au contraire, le pape a rappelé qu’il n’y avait rien d’une forme de magie là-dedans. C’est un acte de pauvres croyants devant le déchaînement de la violence mais c'est un acte de foi en cette grandeur de Dieu n'oubliant jamais l'homme. 

 

Et c’est pour cela que nous pouvons nous y glisser et y prier pleinement à notre tour, spécialement en ce jour de l’Annonciation : 

Pour que chaque jour plus de cœurs sachent faire davantage de place à la grâce divine à l’exemple de Marie : 

Pour qu’y germent des « oui » audacieux, ferments durables de paix. 

 

dimanche, mars 20 2022

Catéchumènes et victimes

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Quand il y a le 1er scrutin des catéchumènes dans une paroisse, on prend l’évangile de l’année liturgique A, c’est-à-dire celui de la Samaritaine. 

 

Or, aujourd’hui, c’était aussi en France la 1ère journée de prière pour les victimes de violences et d’agressions sexuelles au sein de l’Église. Curieuse concomitance : d’un côté, une prière pour ceux qui vont prochainement devenir membres à part entière de l’Église, de l’autre, une prière pour les membres blessés de l’Église ; d’un côté, la promesse ; de l’autre, ceux qui ont vu la promesse qu’ils étaient et sont encore, bafouée, trahie, pervertie par d’autres membres de l’Église. 

 

            Et j’aime assez l’idée de les joindre tous ensemble dans ce bel évangile où Jésus vient apporter dans le même temps Son regard de vérité et toute Sa promesse d’eau vive. Non que les victimes ou les catéchumènes aient mené la vie de la Samaritaine - ce ne serait pas leur rendre justice - mais, eux, comme nous tous d’ailleurs, avons besoin de ce regard du Christ sur nos vies : Il scrute avec justesse et avec amour tout aussi bien ce que nous avons pu infléchir de Lui mais aussi tout ce que d’autres ont pu pervertir de Lui dans une existence. Son regard est une invitation à repuiser dans la vérité dont certaines victimes ont encore tant besoin tant ils n’ont pu être pleinement écouté. C'est essentiel parce que la Vérité, qui est le Christ, nous rend libres, tous, ensemble.

 

Et elle est là, la vraie promesse, valable pour tous, d'être libres de tout mal qui nous entrave : 

 

Seigneur, donne-nous de nous ressourcer à cette eau vive,

Lave-nous de tout le mal qui nous a été fait comme de celui que nous avons commis, 

Fais-nous vivre sous Ton regard de vérité,

Afin d’y puiser, ensemble la Vie, la vraie. 

 

mardi, mars 1 2022

Carême en plus

 

Pour le mercredi 2 mars 2022, Mercredi des Cendres

 

         C’est quoi ton « effort de carême » ? Souvent, nous répondons par une privation, ou plusieurs, d’ordres divers. 

 

         C’est heureux ! Mais est-ce que c’est dans le « moins » que nous trouverons d’abord le Seigneur ? Il me semble que c’est peut-être avant tout en prenant le « plus » comme base que nous discernerons le mieux ce que nous aurons à choisir pour avancer durant ces 40 jours qui nous sont offerts. 

 

         Plus ? Pas ‘plus’ dans le sens d’ajouter plein de choses à l’agenda mais plus de vie et surtout, plus de Vie. Comment laisser au Seigneur plus de place dans mon existence ? Telle est la question qui s'offre à nous à chaque carême. Évidemment, cela peut être de choisir sciemment de renoncer à des choses qui nous encombrent inutilement au lieu de lui laisser Sa place ; cela peut être de renoncer aux moments mortifères mais aussi à des attitudes telles qui ne nous font pas du bien, d’une morosité peu amène aux autres à la série regardée en boucle qui n'apporte strictement rien, mais cela peut aussi être très simplement de choisir une attitude positive, plus vivante, plus aimante... Ou, évidemment, de prendre plus de moments de qualité avec le Seigneur ! 

 

         La liste est longue, tout est possible. Mais je crois que le « plus », qui a aussi la forme d’une croix ( !), est le critère majeur pour trouver nos décisions posées sur le chemin vers Pâques. Autrement, nous pourrions encore nous chercher nous-mêmes et nos petites gloires : même s’il est vrai que savoir renoncer fait parfois aussi humainement du bien. 

 

Seigneur, envoie-moi ton Esprit Saint afin que je sache devenir plus vivante durant ce Carême ; 

Donne-moi de quitter les spirales mortifères de mon existence, pour avancer résolument vers ce qu’il y a de bon, de vrai, de grand, de Toi dans ma vie ; 

Aide-moi à choisir toujours le « plus » afin de vibrer selon Ta fréquence, celle du plus grand amour qui s’offre sur la Croix, 

Pour que ma vie, non plus racornie mais dilatée, soit davantage à Toi et à mes frères, 

Et, qu’avec Toi, j’apprenne le chemin qui va de la mort vers la Vie. 

 

 

dimanche, novembre 28 2021

Vivement l’Avent ? Vive l’Avent !

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            Je crois que j’ai rarement autant attendu le beau temps de l’Avent dans lequel nous entrons. D’ordinaire, ça se vit un peu rapidement, même si j’aime marquer le changement d’année liturgique par un réveillon priant et, après, j’ai toujours besoin de quelques jours pour prendre mes marques et mettre en place mon calendrier spirituel de l’Avent. 

 

            Cette année, je crois que je n’ai jamais autant désiré l’Avent. Il ne vous aura pas échappé que nous sommes dans une grosse tourmente, ecclésiale et mondiale : les nuages sombres s’accumulent autour de nous, sur nous, auprès de nous… et l’étincelle de l’espérance semble parfois dure à garder. 

 

            Mais je crois, malgré tout, ou parfois même j’ose dire que « ça croit en moi », mieux que moi. Et ma foi m’incite à demander au Seigneur Sa lumière dans les difficultés, les galères et surtout dans les drames. Devant tous les nuages, ma foi m’incite à dire « viens Seigneur Jésus »… n’est-ce pas précisément ce grand désir que nous célébrons durant l’Avent ? Alors c’est maintenant bien le temps favorable ! 

 

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mardi, octobre 19 2021

Jésus, Tu sais

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(Le Christ de la cathédrale de Saint-Flour, Photo P.M. sur le site http://www.cantalpatrimoine.fr/

 

Ces temps-ci, aux représentations trop glorieuses du Christ, j’aurais envie d’ajouter quelques balafres sur le visage pour me rappeler davantage qu’il porte en Lui, en et sur son corps, les blessures de toutes les victimes, particulièrement celles révélées par le rapport Sauvé, et toutes les autres que nous ne connaissons pas. 

 

Parce que c’est la contemplation du Crucifié qui, dans cette nuit, nous aide à tenir et à avancer. 

 

Peut-être même que Le représenter défiguré nous aiderait, 

Pas pour entrer dans un dolorisme sanguinolent ; 

Mais pour nous aider à prier en vérité ; 

Mais en conservant son regard, un regard aimant d’amour vrai :

Celui qui s’est doucement posé sur le jeune homme riche ;

Celui qui a cherché la femme hémoroïsse dans la foule ;

Celui qui s’est posé sur Pierre au moment de son reniement ;

Celui qui s’est levé au ciel vers Son Père pour demander « pardon » parce que nous ne savions pas ce que nous faisions… parce qu’encore trop souvent nous n’avons pas su ou voulu savoir ce que nous faisions. 

 

Le vendredi saint, lors de la vénération de la croix, quand on pouvait encore le faire sans contraintes sanitaires, j’aimais embrasser les pieds du Crucifié. 

 

Je crois qu’aujourd’hui, j’aimerais carrément l’enlacer de mes bras et déposer une bise sur Son visage défiguré, comme j’ai envie de le faire avec les victimes, 

Parce que j’ai du mal à trouver des mots qui ne soient pas trop petits ; 

Parce que j’ai du mal à prier en ce moment autrement qu’avec ces simples mots : 

 

Jésus, Tu sais…

 

Pardon.

Merci.

Je T’aime. 

 

 

 

lundi, octobre 11 2021

Tenir ensemble

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L’un des enjeux ordinaires de notre vie chrétienne est de réussir à tenir ensemble la contemplation et l’action : la prière qui est la source de toute action et l’action qui vient en retour nourrir la prière. Cercle vertueux mais surtout cercle fructueux de vie, nourri en Dieu pour aller vers Dieu ! Cependant, il suffit d’un rien et le déséquilibre s’enclenche.

 

Dans les temps houleux que nous traversons, le risque de déséquilibre est encore plus fort. Or, je crois que ce « tenir ensemble » s’applique encore plus largement pour qu’aucun pôle ne soit dilué ; pour nous maintenir en tension, inconfortable mais féconde : 

 

Tenir ensemble l’écoute des victimes et l’action concrète ;

Tenir ensemble la vérité et la charité, la compassion et la colère ; 

Tenir ensemble le silence de la sidération et les cris indignés ; 

Tenir ensemble la réalité dramatique des chiffres et l’espérance, malgré tout ; 

Tenir ensemble la réalité du péché et notre appel commun à la sainteté ; 

Tenir ensemble le désir de réparation du passé et l’obligation absolue de sécuriser autrement l’avenir ; 

Tenir ensemble la volonté de se confronter à la vérité en lisant le rapport de la CIASE et l’horreur absolue qu’elle engendre provoquant le dégoût ; 

Tenir ensemble l’urgence de la réception du rapport et la nécessité du temps humain de discernement, de réflexion et de concertation ;

Tenir ensemble l’urgence des réformes à réaliser et le temps long ; 

Tenir ensemble les recommandations de la CIASE et les données de notre ecclésiologie ; 

Tenir ensemble le respect de la charge épiscopale et la nécessité que s’exprime le sensus fidei de chaque fidèle, même – et surtout ? – s’il est poil à gratter ; 

Plus largement tenir ensemble toute l’Église ; 

 

Car « tenir ensemble », 

C’est tout tenir ensemble, 

Mais c'est surtout tenir tous ensemble :

Victimes et complices, clercs, consacrés et laïcs, hommes et femmes, progressistes, mainstream et traditionnalistes… 

 

Tenir tous ensemble, en Église ; 

Tenir tous ensemble, dans le Christ ; 

À la recherche d’une communion vraie, d’une unité qui ne soit pas univocité mais qui s’écrive en symphonie : 

Nous tenir ensemble au pied de la croix, pour tenir ensemble.

 

dimanche, octobre 3 2021

 Ça pleure à l’intérieur

https://lh3.googleusercontent.com/proxy/0iCUbdokq8269DdRCaYQJZ1eVEv8XYG2lO6eU0LEcOeJmmX7WDnZN8PFNICPK0Eha7izIuUYCM9_Y_0XzdbWZfO6GYeeCUlCRZMbtmftSkc5NpAQmjZ6cbEKOzUxcrPJIacr5aEG. Rouault, Obéissant jusqu'à la mort

 

            Ça pleure à l’intérieur : depuis quelques jours, j’en fais le constat. Je n’ai jamais réussi à trouver de meilleure expression pour désigner des larmes qui ne se voient pas, qui sont tout intérieures et qui me donnent l’impression de ne même pas venir de moi. Cela m’arrive toujours face aux situations de souffrance les plus fortes : je n’arrive plus à pleurer physiquement, ça vient me toucher au plus profond de moi-même et ça pleure plus intensément que l’amertume salée ordinaire de mes larmes. Je me dis, parfois, que c’était cela dont il est question quand il est écrit dans l’évangile que Jésus est saisi aux entrailles, qu’il est bouleversé et pris de compassion tendre : mais, pour lui, Amour incarné, Visage de la miséricorde du Père, c’est cela devant chacune de nos souffrances. 

 

            Ça pleure à l’intérieur : le rapport de la CIASE, si nécessaire pour vivre dans la Vérité qui, seule, nous rendra vraiment libres et ajustés à Dieu, va sortir et tout indique qu’il est cataclysmique. Et les agresseurs comme les agressés sont de ma famille, l’Église, que je le veuille ou non : ces drames ont eu lieu dans ma famille, dans notre famille. Tous nous sommes concernés et il faudra éviter de se défausser trop vite d’une responsabilité. En Église, c’est-à-dire en famille, nous sommes tous dans le même bateau, même s’il semble s’agir en apparence du cousin éloigné bizarre qui a fait de la prison ou de l’oncle à la mode de Bretagne qui donne l’impression de ne faire que pleurnicher ou cracher sur la famille. Toute victime est de ma famille est j’ai à lui demander pardon ; tout agresseur et complice en couverture ou en silence est de ma famille et j’ai à prier pour lui, aussi dur cela soit-il. Il en va de la véracité de notre foi chrétienne qui ne se vit jamais tout seul.

 

            Ça pleure à l’intérieur et je n’ai pas les mots, même si j’en jette de nombreux sur le papier depuis quelques jours pour les supprimer immédiatement après. Ma prière est silence, simple présence, simple regard devant Lui car j’ai peur, aussi, des propos lénifiants ou des explications qui se voudraient trop rapides à ce sujet, dans la société comme dans la prière. Seigneur, Toi, Tu sais… 

 

Ca pleure à l’intérieur, ça me dérange, ça me trouble, ça me fait mal, aussi, mais qu’est-ce que ce petit dérangement de rien ? Cette douleur et ces larmes sont justes, elle ne sont qu’un maigre écho face aux cris de la multitude des victimes et nous avons, je crois, à accepter d’habiter cet inconfort, ce lieu dont on aimerait fuir pour retrouver un cocon plus rassurant de solutions ou d’ennemis communs à désigner comme boucs émissaires seuls responsables. Pourtant c’est la fuite de la réalité qui serait le pire ennemi. Habiter l’inconfort et nous retrouver en famille, un peu perdus, hébétés, sans juger les réactions : certains pleurant, d’autres criant leur colère en renversant certains pans de notre Église, certains même s’éloignant pour un temps parce que c’est trop dur. 

 

Ça pleure à l’intérieur et il est de notre devoir de garder ce temps sans mots articulés afin d’être capables de reconnaître, en vérité, comme certains après la deuxième guerre mondiale avec effarement « et dire que nous sommes capables de telles choses » ! Il faudra aussi probablement du temps pour retrouver la saveur de la légèreté d’une vie en Église sans dissonance. 

 

Mais, en attendant ce moment qui semble encore bien lointain, il y a un centre de gravité qui me semble à recevoir et à vivre. Ce centre de gravité pourra être de regarder, simplement, fraternellement, amicalement et pauvrement le Christ en croix, étant chargés du nom des victimes. J’ai en tête les mots du théologien Jean-Baptiste Metz devant la Passion : « Son cri en croix est celui de tous ceux que Dieu a abandonnés, mais qui pour leur part n’ont jamais abandonné Dieu. Face à la divinité de Dieu, Jésus tient bon. Dans l’abandon à Dieu sur la croix, il affirme un Dieu qui est autre et autre part que l’écho de nos souhaits, si ardents soient-ils ; un Dieu qui est plus et autre qu’une réponse à nos questions, quelques rudes et passionnées qu’elles puissent être. » (Memoria Passionis, Cerf, 2009, p. 30) 

 

            C’est de cette contemplation en vérité que pourront jaillir nos actions et probablement rejaillir une foi, une espérance et une charité véritables, passées au crible et au tamis de la souffrance et du péché des hommes. 

 

dimanche, septembre 26 2021

Comme une invitation ouverte et urgente à la prière

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            Ce dimanche, nous entendions dans l’évangile du jour : 

«  Celui qui est un scandale, une occasion de chute, pour un seul de ces petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu’on lui attache au cou une de ces meules que tournent les ânes, et qu’on le jette à la mer. » 

 

            Difficile, si l’on suit l’actualité de l’Église, de ne pas penser au fameux rapport de la CIASE sur les abus sexuels dans l'Eglise qui sera rendu public le 5 octobre prochain… et de ne pas se rappeler également que l’évangile de dimanche dernier invitait lui pour sa part : 

 

«    Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d’eux, l’embrassa, et leur dit :
    « Quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais Celui qui m’a envoyé. » » 

 

            Des horreurs seront révélées qui, peut-être, nous feront avoir la tentation de détourner les yeux ou de nous faire dire qu’on parle trop de cela. Il est probable que la honte ou la peur nous tenaillent alors et que nous préférions nous occuper d’autres sujets, plus calmes, plus doux. 

 

Mais Jésus nous invite à mettre le « petit » au centre, qu’il soit enfant ou victime, pas à le renvoyer aux périphéries dont il vient, pas à hurler seulement, pas à le cacher sous un aspect plus riant, pas à lever simplement les yeux au ciel. Avec le Christ, nous avons à nous faire proches, même si cela nous écorche dur en retour : oui, il va falloir accueillir ces révélations et les garder au cœur de notre vie d’Église et, aussi, de notre vie de foi. 

 

            Parce qu’il faut que nous ayons ce courage, le twitto O’Brother op a lancé une chaîne de prière, un peu sur le type neuvaine mais en vrai, on fait comme on veut et comme on peut pour la réception de ce rapport en Église jusqu’au 5 octobre. 

 

Je m’y joins et, si le cœur vous en dit, je vous invite à faire de même. Rdv dans l'union de prière ? 

 

 

Voici le lien pour retrouver tout son texte d'intention de prière : https://pastebin.com/pser1vi7

lundi, août 9 2021

Ste TB de la Croix

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            Hier soir, en regardant s’il y avait une fête le lendemain, je me suis rappelée que le 9 août, nous célébrions sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix ou Édith Stein au civil, co-patronne de l’Europe, une philosophe carmélite victime du nazisme. 

 

            Distraction de prof, j’ai pensé que son nom de religion s’abrégeait en T.B., abréviation professorale courante pour dire « très bien » qu’on se prend finalement à utiliser n’importe quand à l’écrit – c’est devenu un de mes SMS habituels avec « ok » et « super » ! Je me suis dit en outre que cela collait très bien avec la suite de son nom « de la croix » : qu’y a-t-il de « très bien » sinon la croix ? Mystère d’amour qu’on ne cesse de contempler mais aussi sombre profondeur de l’iniquité humaine qui conduit à cela : abysse du mal auquel répond le sommet de l’amour qui s’offre. Aussi, c’est vraiment face à cette croix que nous pouvons glisser toutes les horreurs de notre monde : elle est le TB ultime de toutes nos vies et appel à notre conversion. 

 

            Cette simple remarque vient de prendre une épaisseur supplémentaire à l’annonce de l’assassinat d’un prêtre ce matin et à la lecture des premières réactions sur les réseaux sociaux. Si la justice doit faire son œuvre de clarté et de recherche de responsabilités et de culpabilités, nous chrétiens, outre la prière pour l’agressé mais aussi pour l’agresseur, n’avons pas à laisser la colère nous habiter mais à contempler l'amour qui s'offre inconditionnellement. Car, avant tout, ce religieux a vécu l’accueil et le don de lui-même jusqu’au bout : exemple, à la suite d’un certain homme en croix, un homme nommé Jésus qui l'avait fasciné au point qu'il choisisse de Lui donner toute sa vie. 

 

            Sainte Thérèse-Bénédicte de la croix, justement, l’écrivait ainsi, en ce qui sonne comme un vigoureux rappel : 

 

« Pour le chrétien, il n’y a pas d’étranger ; le prochain est toujours celui qui se trouve devant nous et qui a le plus besoin de nous – qu’il soit parent ou non, que nous le trouvions sympathique ou non, qu’il soit ou non moralement digne de notre aide. L’amour du Christ ne connaît pas de limites, il n’a pas de cesse et n’est rebuté ni par la laideur, ni par la saleté. » 

In La Crèche et la croix

 

 

vendredi, mars 5 2021

Plutôt que dire « dans ta face », regarde la Sienne !

            Face de chien, face de rat ! Prends ça dans ta face ! Il faut dire que nous ne sommes pas tendres avec les qualificatifs que nous adjoignons au mot « face » tant le visage, c’est la première chose en général que l’on voit chez une personne, ce qui nous la révèle, l’endroit où, quand elle ne porte pas le masque, elle se révèle un peu à nu.  

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jeudi, février 18 2021

Pour la prière du soir

dimanche, décembre 20 2020

Seigneur de l'Inattendu

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Episode disponible en podcast audio à partir de 8h sur : https://www.podcastics.com/podcast/episode/seigneur-de-linattendu-55253/ 

 

            Ca arrive d’être comme David dans la 1ère lecture : tout feu, tout flamme pour le Seigneur ! Et c’est même plutôt bien au premier regard, c’est une attitude qui semble saine : Seigneur, j’ai tout ce qu’il me faut et Tu n’es pas assez aimé ! Pour Toi, je veux faire des merveilles, des trucs de folie, à Ta mesure ! Seulement, à être tout feu tout flamme, on peut parfois être tentés de mettre la main sur Dieu, de vouloir d’un Dieu juste pour nous, comme nous nous l’imaginons, à la mesure que nous l’imaginons. Or, Il ne saurait se restreindre à notre point de vue : Il est toujours plus grand ! Et, surtout, Il est inattendu !

 

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lundi, décembre 14 2020

La fuente !

https://medias.podcastics.com/podcastics/episodes/1505/artwork/la-fuente-inspi.jpg.36644e22015e9f0e3c4282fffdd03b75.jpg

Podcast audio disponible dès 07h15 sur https://www.podcastics.com/podcast/episode/la-fuente-54730/

Aujourd'hui, nous fêtons st Jean de la Croix, un grand saint du Carmel ! Celui-ci a écrit plusieurs ouvrages dont La Nuit obscure. Si c'est davantage pour parler de l'oraison et de la vie spirituelle, il y a notamment ce poème qui me semble s'appliquer si bien à la situation présente. 

 

Je sais bien moi la fontaine qui coule et court

Malgré la nuit. 

 

Cette éternelle fontaine est cachée

Je sais bien moi où elle a sa retraite

Malgré la nuit

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vendredi, décembre 11 2020

Exercice de la cruche

https://medias.podcastics.com/podcastics/episodes/1505/artwork/exercice-de-la-cruche-inspi.jpg.1f06c46953699f8dded2850428d9cb2d.jpgEn version podcast audio sur https://www.podcastics.com/podcast/episode/exercice-de-la-cruche-54576/ à 7h15

Aujourd'hui, on continue à s'exercer vers la sainteté avec la prière de la petite cruche ! 


Seigneur, excusez-moi si je vous dérange...
Il m'est venu tout à l'heure l'idée que vous aviez peut-être besoin d'un saint
Alors je suis venu pour la place, je ferais très bien l'affaire.

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