Zabou the terrible

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Pensée inactuelle 7

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Révisions de littérature comparée. Thématique n°2 , « Théâtre et violence ». Tout y tourbillonne, les violences s’enchaînent, les violences se répondent dans une atrocité cinglante. Soudain jaillit cette citation de Lévinas. Vrai joyau d’inactualité dans le tourbillon étouffant des quotidiens stressés : pour affirmer notre présence, nos choix, ou bien, encore, aller au-delà. Et cela est doux.

 

Car dire « Me voici ! » alors que la vie semble aller dans une direction toute contraire, puisque la vie ne veut qu’elle-même et commande la seule persistance dans l’être, c’est manifester par contraste quelque chose de supérieur à la vie et à la mort, glorieux par là même…

 

Emmanuel Lévinas, Ethique et infini, 1982.

 

Commentaires

1. Le samedi, avril 2 2011, 23:20 par Lionel

" Me voici "... donc, avec mon commentaire, las de n'en voir aucun s'afficher en regard de cette courageuse citation, belle même, et qui prend toute sa particulière saveur lorsque ce caillou jeté dans la mare de nos pensées a fini d'y faire des ronds, c'est à dire que l'on a fini par comprendre, ou presque...

Ce qui est ingrat avec les citations supérieures qui éveillent un écho au plus profond de nous-mêmes est qu'elles n'en éveillent aucun chez d'autres, d'autres qui ne sont pas dans les mêmes dispositions de pensées, de sentiments (de 'ressentis' !), d'actions ou d'inactions, bref la citation est zappée par le liseur de blog qui s'abstiendra de la commenter, ce fut mon cas, intrigué j'y suis revenu, il est bon d'être intrigué, on peut avoir envie d'essayer de comprendre, même au risque de se planter, c'est un bon risque, prenons-le, surtout si l'on n'a jamais rien lu de Levinas, c'est mon cas.

Le contexte de la citation de Levinas, cet autre Emmanuel avec nous, ici, si je puis dire, me semble davantage celui de la citatrice, de l'incitatrice à réfléchir, que du cité lui-même, y-a-t-il quelque chose derrière les points de suspension, bien sûr, mais de Levinas ou de Zabou ? des deux sans doute...

La pensée de Levinas est contrastée, ce qui agace et fascine Victor Malka, par qui je connais un peu Levinas et qui m'a surtout donné envie de faire l'économie de le lire, c'est ingrat mais c'est ainsi, d'autant plus qu'à un certain niveau d'études on ne peut en faire l'économie, ce n'est pas mon niveau, j'ai des excuses, tant pis, je préfère Edith Stein, l'une, sinon la, des plus grands philosophes de son temps, inconnue en France au rayon de la philosophie puisqu'elle s'est fait Carmélite, disciple du bon Husserl et par qui elle connut le moins bon Heidegger et ses limites, les deux philosophes dont Emmanuel Levinas devait introduire la pensée en France, ce n'est pas rien, l'élève dépassa les maîtres, je parle d'Edith Stein.

J'arrive au bout de ma pensée et de ma bière, il est temps de conclure, on aura compris, plus ou moins peut-être, que par cette citation on aura pénétré un peu plus avant dans un jardin secret, celui du cité ou de la citatrice, un beau jardin qui ressemble déjà un peu à celui du paradis.

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