Zabou the terrible

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Notre Père des examens

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 -  Un café et un croissant s’il vous plaît ! 

Plaquer mes mains frigorifiées contre la revigorante chaleur de la tasse et en abreuver mon réveil brumeux d’une gorgée ;

 

Lentement, doucement, sortir mon téléphone de ma poche et, dans ce café si étrangement peuplé d’un mélange d’habitués et de gens stressés, prier silencieusement l’office du matin.

 

- Seigneur, ouvre mes lèvres…

Lentement, doucement, laisser descendre et résonner les mots en moi… Et pourtant sourire en lisant le début de l’hymne « Père du premier mot » ; et y revenir ensuite.

 

Prier dans cette morne ambiance sans teint ; prier au cœur du monde qui s’éveille ;

Lentement, doucement, dans la discrétion : faire monter en moi les mots que l’Eglise donne à prier ce jour-là.

 

Voir les copains arriver, prendre un autre café, puis se préparer.

S’installer devant cette petite table étiquetée à mon nom. Stresser.

 

Père du premier mot…

Prier encore dans ces minutes angoissées qui précèdent le début d’une épreuve.

En écartant d’une part la prière superstitieuse à la limite du pharisianisme (« Seigneur, j’aimerais ce sujet que j’ai super bien révisé, allez, quoi steuplé, vas-y, j’ai tellement révisé ce point ! Puis, toi et moi, c’est une histoire solide, qui dure, non ? Tu peux bien me donner ça ! ») ;

En écartant d’autre part la sourde angoisse, oppressante, de ces minutes qui s’écoulent si lentement avant l’ouverture des sujets (« Seigneur, j’ai grave la pétoche, j’veux pas rester là mais partir élever des lamas à l’autre bout de la terre ! J’ai méga peur et absolument pas confiance en moi ! Et puis, T’es où là, zut quoi !»)

 

Père du premier mot,

Père du dernier mot…

Mon Père,

Sois le père de mes mots, du premier au dernier, de l’énoncé à la longue dissertation argumentée : que ton Esprit de conseil me guide !

 

Mais mon Père,

Tu es le père de ce « fiat » des origines alors, avant tout, donne-moi d’être là pleinement, selon ce que Tu souhaites, ni plus, ni moins.

 

Père du premier mot,

« Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel

Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour »

Donne-moi simplement aujourd’hui, dans mes mots, ces tribulations de l’écrit,

De vivre en ta présence.

 

Commentaires

1. Le lundi, novembre 14 2011, 07:27 par cybersister

ou comment casser nos préjugés sur tous ces jeunes gens scotchés à leur iphone. Y a pas que des mail et des textos dans ces petites boîtes ! Merci Zabou pour ce beau billet et le dialogue non autorisé avec ton Dieu... pourtant si vrai...

2. Le lundi, novembre 14 2011, 07:54 par Isabelle

Pareil que Cybersister!

3. Le lundi, novembre 14 2011, 11:18 par Nitt

Tu viens de me donner une idée - salutaire - pour les prochaines rédactions de lettre de motivation...

4. Le mardi, novembre 15 2011, 23:22 par nicolas

Sur le trajet des épreuves pendant mon agrégation, je lisais et tentais de méditer la prière de saint Thomas d'Aquin... Je ne sais pas si cela m'a fait réussir en tout cas cela me rappelait aussi que l'on est chrétien aussi pendant un concours.

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