Prier en période d’agrégation est, m’est très difficile.
Pas le temps, fatiguée et la concentration avec les épreuves, pfiout, elle s’envole !
Ma prière personnelle, c’est, « Seigneur », euuuh et vlan je pense à ce que je n’ai pas révisé ! Quant aux psaumes qui me sont si utiles en période difficile, il suffit que je les ouvre pour les regarder avec un œil de professionnelle des Lettres, façon « oooh, la belle parole performative ! », « arf, le rythme ternaire » !
Quant à ce petit dizainier que j’ai toujours dans la poche droite, j’ai l’attention qui fuit dès que j’attaque le 2ème « Je vous salue Marie »…
Non seulement je n’ai jamais su prier mais, là, je n’arrive pas à prier… je demande juste au Seigneur de me garder dans Sa fidélité :
Je prie doucement le soir avec les textes du lendemain, même si je suis distraite ; je trace ce signe de croix matinal ;
Et puis surtout je me confie à Lui, très brièvement, mais le plus régulièrement possible, en de pauvres oraisons d’un instant, en ces mots à peine alignés, juste pour rappeler un sens qui irrigue l’aridité des épreuves, juste pour me rappeler, non pas un « là-haut » lointain, mais Celui qui donne Sens.
A Toi !
A Toi, mon stress ;
A Toi, ces heures qui vont suivre ;
A Toi, ces lignes tracées fébrilement ;
A Toi, mes angoisses pour elle ;
A Toi, ce qui viendra ensuite ;
A Toi mes joies et mes combats ;
A Toi toute cette fatigue ;
A Toi ce temps de repos ;
A Toi ces copains de labeur qui peinent ;
A Toi cette concentration qui fiche le camp ;
A Toi tous ces jours aussi longs que difficiles…
A Toi, ma vie, ô Toi qui es la Vie, notre Vie.