Zabou the terrible

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Considérations de cinq ans d’âge

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Il y a 5 ans, j’ai dit oui à une mission un peu particulière. Il y a 5 ans, je m’avançais dans la cathédrale de Nanterre, la main posée sur l’épaule de mon meilleur ami pour être sa marraine de confirmation.

 

Il y a 5 ans, j’avais dit oui à sa demande après avoir, pour être honnête, flippé grave tant je ne me sentais pas de l’être. Non parce que cela me répugnait, au contraire, mais parce que j’apportais énormément d’importance à cette mission. Façon « un aveugle peut-il guider un autre aveugle ? Ne tomberont-ils pas tous deux dans un trou ? » (Luc VI, 39). C’est vrai pour n’importe qui, c’est encore plus vrai quand celui dont on devient marraine est un frère, est cet ami avec lequel vous avez grandi. Mais, il y a cinq ans, j’ai fait confiance, notamment confiance à l’Esprit Saint, et j’ai dit oui.

 

Depuis, j’ai été marraine de confirmation à deux autres reprises et puis, surtout, le temps a passé. Pourtant, je ne sais toujours pas ce que c'est qu'être marraine de confirmation - enfin sur le plan officiel, si, bien évidemment : mais est-ce savoir l’être que de connaître les textes ? Autre chose est de l’incarner… - mais, indéniablement, je le suis, et tout autant que j’apprends à l’être. Et cela même si les chemins suivis par le plus âgé de mes filleuls ne sont pas les miens, et réciproquement. Et qu’en plus nos chemins respectifs ont eu des effets sur le chemin de foi de l’autre, me semble-t-il.

 

A inventer, avec lui - et Lui -, comme avec mes deux autres filleuls - et toujours avec Lui -, notre relation de « marrainage », je me rends compte qu’elle est unique, toujours différente et pas vraiment celle que j’imaginais au début. J’apprends à être marraine de confirmation avec chacun d’entre eux. Avec eux, je ne suis pas là pour être exemplaire, le modèle ultime qu’ils attendent et que je suis bien loin d’être (heureusement, il y a le Christ pour ça !), ni une quelconque guide avec des paroles toujours bien ajustées comme il faut : j’ai juste à être là… et même pas forcément juste à côté, mais là, disponible, telle une simple sœur légèrement aînée, priant, dans la Foi.

 

Mes filleuls, ils sont présents plus que n’importe qui d’autre dans ma prière. Et partagent ainsi avec moi un lien que je ne maîtrise même pas ; un lien que je ne saurais pas non plus expliciter mais un lien qui est en Dieu.

 

Comme quoi, ça engage une simple main posée sur une épaule, et un simple prénom prononcé un jour de mai…

 

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