Aux intranquilles
Par Zabou le mercredi, novembre 9 2016, 20:51 - Lien permanent
Toi là, tu n'es pas tranquille ?
Enfin, ta conscience peut-être, je ne prétends pas la connaître, mais peut-être ne tiens-tu pas en place, ou peut-être que tu es du genre à te poser 30000 questions/seconde dont toutes ne sont vraiment pas utiles (cas pas tout à fait étranger à la tenancière de ce blogue), à te prendre la tête d'une manière générale, à ne pas aimer les certitudes figées et automatiques, à douter de tout ou de rien.... Lis ça, tu ne te tiendras toujours pas tranquille mais tu goûteras peut-être et même certainement d'une manière renouvelée au charme de ton intranquilité foncière. Parce qu'elle est liée au flot de la vie elle-même.
"La vie, puissante, majestueuse, tranchante. La vie sans concession et sans demi-mesure. Aucun de nous n'aura fait l'expérience de naître à moitié. Aucun de nous ne fera l'expérience de mourir à moitié. De bout en bout, la vie, entière et exclusive. On apprendra à mettre de l'eau dans son vie, mais la vie, elle, restera tout ou rien. On en prendra plein la vue, plein les poumons, plein le coeur. Car quelque chose nous saisit qui s'appelle exister - sortir de soi, être expulsé, séparé.
On nous regarde, on nous dit tu, et il nous faudra une vie pour répondre je. Une vie pour admettre qu'on avance à découvert, qu'il n'y a pas d'autre peau que la sienne entre soi et le monde."
Marion Muller-Colard, L'Intranquillité