Zabou the terrible

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            Tu avais dit "oui" pour cette mission alors, le jour de la pré-rentrée, une liste de 28 noms t’est distribuée : ce seront « tes petits », ceux dont tu auras particulièrement la charge dans la classe dont tu es prof principale pour l’année à venir. Si quelques noms parlent parce que tu es désormais une habituée du quartier, ce sont autant de vies, autant d’histoires singulières, à découvrir et à accompagner pendant un an. 

 

            Il est vrai que cette rentrée sera différente du fait de la situation et que les masques mettront plus de temps à tomber, dans tous les sens du terme : mais, même si l’on n’entraperçoit que les yeux et le haut du visage, il y aura à apprendre à les connaître en vérité, au-delà des apparences qu’ils se donnent souvent. 

 

            Je suis toujours un peu émue de cette belle responsabilité qui est la nôtre : il s’agit d’enseigner oui, mais aussi, comme prof principale, de faire pour de bon un bout de chemin ensemble en brassant les grandes questions de leur vie afin d’avancer vers l’avenir qu’ils désirent réellement se construire. Que de temps passé au téléphone durant le confinement par exemple pour parler orientation et, derrière celle-ci, surtout de leur vie. Et, à la fin de l’année (ou d’une autre encore quand le travail se poursuit sur plusieurs années), les laisser filer, un peu plus grands, un peu plus ancrés dans leur vie… Nous ne sommes là que pour un temps, passeurs d’une année, mais les liens qui se créent entre une classe et son prof principal sont d’une belle qualité, même avec les plus pénibles, et c’est toujours une joie particulière quand un ancien de « ma » classe donne quelques nouvelles, comme c’est récemment arrivé. 

 

            Ce qui est certain, c’est qu’à partir du 1er septembre, j’ai toujours plus de choses à raconter au Seigneur dans ma prière tant ils viennent l’habiter, tant leurs bavardages irriguent les miens vers le Seigneur, tant ils passent de simples noms à autant de vies que j’aimerais savoir amener vers plus de vie : et, sans Lui, je ne saurais y arriver. 

 

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