Zabou the terrible

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Grandeur et pauvreté de la prière

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 C’était hier à table, les circonstances difficiles qui nous entouraient faisaient qu’on parlait de la prière.

 

Je ne sais pas si vous avez déjà essayé mais il est difficile de parler profondément de la prière en dehors de quelques personnes choisies et dans un cadre plus vaste qu’un dialogue en tête-à-tête.

Enfin, moi j’ai du mal en tout cas.

 

Dire « je prie » avec un grand sourire, oh, ça, c’est facile mais dire comment !

Dire ce qu’est ce moment si particulier, c’est difficile parce que tout se situe entre ce qui nous dépasse, cette relation de cœur à cœur avec Dieu alimentée par cet « Esprit Saint qui vient au secours de notre faiblesse car nous ne savons pas prier comme il faut », et la pudeur de notre âme.

Grandeur et force indicible de la prière…

 

Quand la situation évoquée est si absurdement terrible,

Quand les mots et gestes humains semblent si ridiculement petits,

Quand les larmes affleurent au coin des yeux des uns et des autres,

La conversation se fait aporie et glisse facilement vers la prière…

 

Seule solution ? Pourtant la prière, elle n’est pas claquement de doigts superstitieux !

Elle aussi, elle ne sait que s’avouer pauvreté face à la souffrance humaine.

Elle est confiance mais, face au monde, elle ne saurait se dire que pauvreté.

 

Dire cela, c’est s’exposer à s’entendre nous répondre : « Non, ne me dis pas que ta prière est pauvre, que c’est un désert ! Pas toi, la catholique pratiquante ! »

 

Dans la vie de prière, il y a des hauts, il y a des bas – et le pire c’est que cela ne correspond pas forcément à nos « hauts » et à nos « bas » dans notre relation avec le Seigneur.

La vie de prière, ce n’est pas un long fleuve tranquille où  tout irait bien dans le pays des bisounours, de préférence peint en rose bonbon parce que c’est plus mièvre : la vie de prière, c’est l’épreuve de la fidélité et de l’amour, au jour le jour.

Avec Dieu qui conduit la barque et par qui il faut accepter de se laisser mener même dans les coins arides, dans ces coins perdus, la nuit, où tu ne vois et ne comprends rien.

 

Oui, finalement, je n’ai pas peur de dire cela : face à la souffrance humaine, ma prière, bien que confiante, est pauvreté et désert.

Mais l’Esprit Saint m’aide à la porter à Son cœur en gémissant à l’unisson avec moi, comme pour me donner le ton ;

Et Dieu est là pour l’écouter ce gémissement, même si je ne comprends pas.

Grandeur et force indicible de la prière. 

Commentaires

1. Le mardi, février 21 2012, 07:42 par Cybersister

On ne peut que faire silence et prier après avoir lu ces lignes. Merci Zabou pour tant de simplicité, de vérité et d'humilité. Puisses-tu trouver dans la prière, même difficile, la force de l'Esprit pour traverser avec lui le temps de l'épreuve. Ma prière, pauvre elle aussi, t'accompagne.

2. Le mardi, février 21 2012, 22:18 par fanfan

Oui, tellement ça !
Et l'étrange pudeur souvent qui fait se retirer pour prier, et l'obstinée fidélité des jours arides, des jours blessés, des jours de rien, des jours légers, des jours en bulle... oh tout poser devant Lui essentiel-incertain cheminer à tâtons pressentir sa Lumière
en communion de Carême, Zabou !

3. Le lundi, février 27 2012, 10:59 par Grégoire

La prière est relation... Prendre du temps avec Jésus, avec Dieu. Dans un monde ou le temps c'est de l'argent, l'épreuve de la prière est de savoir s'arrêter, dire stop au temps qui court, et s'installer avec Dieu dans le présent...
Merci pour ton post...
Grégoire
jenesuispasseul.fr

4. Le lundi, février 27 2012, 14:42 par Zabou

:-) 

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