Zabou the terrible

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« Je vous appelle mes amis »

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 Encore une fois, pousser cette porte tout discrètement.

Encore une fois, me glisser devant en cet endroit respirant le calme

Devant cette autre petite porte, devant cette lumière rouge,

Bref, devant Toi.

 

Et là, Te parler, à Toi, le grand Ami.

 

Vider mon sac,

Te dire tout mais vraiment tout ce que j’ai sur le cœur ;

Te dire merci, ou Te demander, ou bien encore râler.

 

Ce qu’il y a de bien avec Toi, c’est qu’on sait qu’on peut vraiment tout Te dire, comme aux vrais amis : y a pas besoin de prendre des gants, on peut y aller sans aucune précaution rhétorique.

Et puis, dans le fond, Toi qui sondes les reins et les cœurs, le fond de mon cœur, Tu le connais déjà.

Mais je sais bien que Tu préfères que je Te le dise : que serait une amitié si l’on ne se voyait pas, si l’on ne se parlait pas, même pour se dire des banalités ?

 

J’aime Te rendre grâce, même aux jours les plus sombres de ma petite vie… Et puis, Tu m’as toujours donné de le faire, et de préférer regarder la lumière pour mieux y voir clair en cette vie.

 

Mais, Tu le sais, je suis bien souvent harassée et énervée en ce moment et mes prières se remplissent fréquemment de ces coups de gueule, de ces gros mots qui feraient rougir les mamans de mes p’tits servants si elles m’entendaient les dire à voix haute ;

Je ne pense pas que Tu T’en offusques : comment pourrais-Tu être sourd à la souffrance humaine, Toi, le Verbe incarné ?

 

Mais je me disais en poussant cette porte que c’était bien de Te parler en toute confiance mais que, une amitié, sans dialogue, sans conversation ça ne le faisait franchement pas.

Et que le cœur préoccupé, il avait un peu trop tendance à se recentrer sur lui au lieu de l’être sur Toi et qu’il y avait un risque de vite tourner en rond.

 

L’amitié, elle se bâtit toujours à deux ; dans une réciprocité… où en suis-je de mon écoute ?

Et puis, c’est d’ailleurs ce que Tu disais, selon saint Jean :

 

« Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande.

Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ignore ce que veut faire son maître ;

Maintenant, je vous appelle mes amis, car tout ce que j'ai appris de mon Père, je vous l'ai fait connaître. » (Jn XV, 14-15)

 

Donne-moi aussi de me taire dans la même confiance que celle où je Te parle ;

De T’écouter, de Te connaître,

Pour grandir vraiment dans Ton amitié.

 

Commentaires

1. Le vendredi, mars 16 2012, 19:21 par Jibitou

Très beau !

Ce midi, je suis allé me recueillir dans une église, comme je le fais régulièrement dès que j'en ai l'occasion. Devant la lumière rouge, j'avais en tête votre billet que j'avais lu peu avant. Ne pas hésiter à partager avec Lui nos fardeaux. Merci. Et, pour le coup, vraiment, en union de prières. Fraternellement.

2. Le lundi, mars 19 2012, 23:38 par Zabou

En communion ! :-) 

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