Zabou the terrible

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"Il demande seulement de l'accueillir"

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Une affichette, discrètement posée à plusieurs endroits ; une affichette si simple et si essentielle. 

Ces derniers mois, j'ai probablement vécu certains des mois les plus denses de mon existence : j'y ai connu une immense joie, qui me travaille au coeur, qui a transformé et transforme ma vie, en Dieu, mais j'y ai connu également de profondes douleurs et angoisses. Bien sûr, c'est le lot de chaque existence mais la densité y a été assez importante. 

Je ne serai pas à cette messe de Noël célébrée dans une tout petit oratoire d'hôpital dans lequel, plusieurs fois ces derniers mois, j'ai prié un office ou ai pris simplement quelques instants de silence. Ce soir et demain matin, je serai avec ma communauté paroissiale. Mais, dès que ce sera fini, je viendrai dans cet hôpital. Ce ne sera pas la première fois d'ailleurs que cela m'arrivera de passer un 25 décembre à l'hôpital, bien que la personne à accompagner ait changé. 

Dans ce lieu où la pauvreté s'appelle dépendance et souffrance, l'amour a une saveur toute particulière : dans ce lieu, l'amour humain devient gratuit bien au-delà des devoirs des soignants, l'amour est la signature d'une qualité d'être. Dans ce lieu où Dieu se cache, l'amour humain reflète tout spécialement Son amour. 

Et les malades sont peut-être plus aptes que nous, les bien-portants, à accueillir cela, la gratuité de l'amour. Ils n'ont rien à offrir en échange, sinon eux-mêmes. 

Il est difficile de dire "joyeux Noël" dans une chambre d'hôpital sans être trop dissonant mais il est possible de le vivre et de célébrer, avec les moyens du bord, l'amour et la vie. 

Où quand des lèvres trempées dans le champagne servi dans un gobelet plastique moche deviennent festin ;
Où quand des sourires et des rires, malgré tout, pour effacer les angoisses cachées deviennent espérance et promesse de vie ;
Où quand l'espace aseptisé d'un hôpital devient quelque peu une crèche qui accueille la vie dans la pauvreté. 

Noël s'y vit, Noël s'y célèbre, sans pompes ni discours. 

Ce sont encore ces plus pauvres qui auront le coeur ouvert et qui nous montreront le chemin pour accueillir le formidable Amour de Dieu pour l'humanité, qui nous désigneront l'essentiel... pour apprendre à accueillir à notre tour. 

Je crois que demain, je rencontrerai spécialement le Christ là-bas, par "la mystérieuse sagesse que Dieu veut nous communiquer à travers eux" (Evangelii Gaudium, §198) : je crois que, demain, je poursuivrai vraiment la célébration de Noël dans cet endroit sordide qui resplendira, dans le même temps, de l'éclat de la plus belle des crèches. 

 

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