Zabou the terrible

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De l’horreur, de la fraternité et de pensées en vrac

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https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/7/7e/Strasbourg_Cathedral_Exterior_-_Diliff.jpg/280px-Strasbourg_Cathedral_Exterior_-_Diliff.jpg

 

L’horreur, à nouveau… Et tous, à nouveau, sommes et serons unis dans la douleur, dans la terreur, dans la détestation d’un acte qui nous fera à nouveau nous méfier de vivre, tout simplement. Ces actes qui grèvent notre confiance dans la vie, qui ôtent toute légèreté, qui semblent poser une chape de plomb sur l’humanité : comment redonner saveur à la vie quand l’horizon s’assombrit chaque jour un peu plus ? 

 

Nous, les chrétiens, avons une intention de prière toute trouvée : pour les victimes, pour leurs familles mais aussi pour le bourreau qui a commis on ne sait vraiment pourquoi cet acte insensé aux conséquences fatales. Àl’heure où j’écris, il n’est pas encore trouvé ; demain, il sera peut-être tué durant sa fuite. La violence engendre la violence. 

 

Il y a encore quelques jours, nous étions un pays divisé, hurlant les uns sur les autres : cri des détresses, essentiel à entendre, mais aussi révélateur des dissensions et d’un cruel manque d’écoute, partant de fraternité. Aujourd’hui, dans la douleur, nous saurons retrouver ce chemin, j’en suis certaine mais, quid de demain ? Le perdons-nous à chaque fois, en dehors des circonstances tragiques ? Sont-elles les seuls événements fédérateurs d’une humanité erratique peinant à se trouver et à se comprendre ? 

 

Savons-nous nous encore aujourd’hui nous rassembler pour nous rencontrer ? Pour écouter la différence de l’autre et, peut-être, découvrir aussi ce en quoi il m’est proche. 

 

            Ce soir, j’avais le conseil d’une classe bien sympathique mais souffrant souvent de la division entre ceux qui font telle option et ceux qui ne la suivent pas : c’est au sein d’une classe, d’heures passées ensemble, qu’ils auront à se découvrir proches, prochains, les uns des autres et cet apprentissage-là me semble plus que jamais d’actualité, a fortiori quand même l’école publique n’offre plus guère de mixité sociale. 

 

            Ce soir, que notre fraternité ne soit pas que de douleur, que notre prière s’élevant dans la circonstance de l’attentat ne s’y limite pas mais s’élargisse pour demander au Seigneur l’art et la manière : l’art de l’écoute, la manière de la rencontre entre chacun de nos frères les hommes, prochains, même quand ils semblent lointains. 

 

(Dans la même veine, on lira avec profit l'appel aux catholiques de France et à nos concitoyens du Conseil permanent des évêques de France sorti aujourd'hui >>

Commentaires

1. Le mercredi, décembre 12 2018, 18:04 par Ravachol

Les divisions subsisteront jusqu'au dernier jour. Nous sommes nous mêmes divisés. Alors le corps social... Le péché originel est passé par là. Nos évêques s interrogent? Le tabernacle est le seul lieu de pouvoir. Il faudrait qu'ils s'en souviennent et retrouvent ce chemin et oublient un peu les moyens humains. Bon Avent Zabou

2. Le mercredi, décembre 12 2018, 20:52 par Zabou

Oh oui, bien sûr que le péché affecte nos vies et le corps en son ensemble... mais il n'empêche que le "front uni" devant l'horreur est un minima sain mais ne devrait être le seul. La société se craquèle dangereusement. 

Quant au tabernacle et aux évêques, je pense que l'un ne va pas sans l'autre : c'est Lui la source de toutes leurs et nos actions (enfin, comme on peut, évidemment... parce que nous sommes tous des êtres humains ne sachant pas Lui laisser les pleines commandes) mais oublier les moyens humains ? Je ne le crois pas. "Agis comme si tout dépendait de toi, en sachant qu'en réalité tout dépend de Dieu" écrivait le biographe de saint Ignace. Il est la source : à nous de proposer, de nous retrouver les manches, bref, de nous efforcer d'agir, au mieux ou tout au moins au moins mal en chrétiens. 

Bel avent à vous aussi ! :-) 

3. Le mercredi, décembre 12 2018, 22:34 par Ravachol

La "petite" Sainte Thérèse est la patronne des missions; et n'a jamais quitté son carmel.
Nous ne pouvons même pas soupçonner la puissance de notre prière, heureusement d'ailleurs... l'ennemi est en embuscade. Nos pauvres prières nous semblent si médiocres le plus souvent (je parle pour moi bien sûr). Et pourtant !
Il nous reste à souffrir dans nos âmes, dans nos corps, dans nos vies ce qui reste à souffrir des souffrances du Christ pour Son Corps qui est l'Eglise.(Saint Paul) Et nous pouvons offrir tout cela à chaque messe! Petite goutte d'eau. Là où est passée la Tête, le corps devra suivre le même chemin. Ainsi se produiront infailliblement la Gloire de Dieu et le salut du monde. La voie est sûre. Et ne nous empêche pas de tenter de faire advenir le Règne de Dieu autour de nous et singulièrement là où nous avons quelques pouvoirs. Gardons notre lampe allumée, ce qui est bien de saison... pour la Sainte Lucie.

4. Le mercredi, décembre 12 2018, 22:57 par Zabou

Je consonne sur sainte Thérèse, sur la prière et sur la lampe allumée... mais, à l'intérieur même de cela, nous n'avons pas tous la même vocation ! :-) 

Que tous prient et que ceux qui se sentent une âme d'actif agissent ! 

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