Zabou the terrible

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Vie consacrée, en sillons d’humanité

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https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/24/Chartres_50_-_4a_-_Procession_de_chandeleur.jpg

            Ce matin au lycée, avoir été encore une fois l’oreille d’une histoire bien glauque, bien sombre, bien dure concernant une de mes élèves ; et recevoir comme en présent le germe de fragilité confié ; et m’éprouver – comme quasiment tous les jours – éducatrice bien pauvre, à l’exception de mes mains pour la confier, comme beaucoup d’autres, dans ma prière au Seigneur. 

 

            En superposition, le 2 février, c’est la fête de la Présentation de Jésus au Temple et la fête de la vie consacrée : une fête d’action de grâce, sans triomphalisme mais toute pleine d’une joie simple et sereine. 

 

            Parce que, si nos histoires de vie à nous, consacrés, ne sont pas forcément empreintes des mêmes gravités humaines, c’est aussi nos vies en leur simplicité que nous avons confiées, un jour, chaque jour et pour toujours, au Seigneur. Or, s’il y a des merveilles, des moments très lumineux, il faut bien considérer que, dans nos vies aussi, il y a de la pauvreté, de la violence, des reniements et puis toutes ces lâchetés quotidiennes dont nous ne sommes jamais bien fiers. Nous ne valons pas mieux que quiconque. 

 

            Mais il y a cet évangile du jour, cet évangile incroyable où Jésus, fils de Dieu, sans péché, est pourtant tout entier présenté à son Père comme pour nous entraîner dans le même mouvement, sans aucune crainte.

Parce que nous y avons lu un chemin de vie, il nous a été donné de dire un « oui » audacieux que nous redisons chaque jour, parfois avec entrain, parfois plus balbutiants : un oui simplement offert parce qu’il nous a été donné en premier. 

Et, à travers nos propres fissures, nous découvrons le chemin inattendu que trace l’Amour en nos existences ; 

Et nous nous émerveillons de Ses traces ; 

Et nous expérimentons une joie profonde que rien ne saurait nous prendre ; 

Et nous rendons grâce, avec le peuple de Dieu tout entier, pour ce don qui nous a été fait. 

 

            En superposition, ce 2 février, dans mon action de grâce, il y avait d'autres sillons d'humanité que le mien, différents et pourtant pas si éloignés. Il y avait cette élève et tous ces autres-là cabossés de la vie que je ne peux que présenter au Seigneur avec moi en guise de chandeleur d’espérance,  pour que la vie consacrée soit vraiment signe de cette lumière divine qui ne se peut jamais garder pour soi seule : 

Pour qu’un peu d’amour vienne polir les bosses ; 

Pour qu’un brin d’amour vienne éclairer leurs nuits ; 

Pour qu’une étincelle d’amour illumine toutes ces traces d’humanité et les revête de joie. 

 

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