Avec quelques autres personnes, je travaille à la préparation d'un des livrets qui serviront pour les prochaines JMJ : c'est une expérience qui permet de se plonger d'une manière profondément spirituelle dans le thème "Heureux les miséricordieux", ainsi que dans son "incarnation" dans le peuple polonais. Un des rédacteurs a proposé cet extrait de la pièce de St Jean-Paul II, Frère de notre Dieu qu'il est si bon de savouer... Raison pour laquelle je vous le partage :
« A : Comprenez-moi, mon Père. Comment puis-je aimer l’un et l’autre (l’art et la pauvreté), alors que je ne sais pas aimer à moitié ? C’est comme si je me trouvais entre deux abîmes qui m’attireraient également. Rester toujours à mi-chemin entre l’un et l’autre, c’est impossible.
C : Pourquoi le voir ainsi ? Tout peut devenir moyen d’aimer Dieu.
A : Tout le monde dit cela, en effet. Pourquoi donc cette vérité généralement admise n’arrive pas à être vérité pour moi ?
C : Je ne sais pas. L’âme connaît tant de chemins qui mènent à la pureté.
A : Et moi, j’ai commencé à trouver impur ce qui avant m’était idéal.
C : C’est possible. La purification est aussi vocation.
A : Que me conseillez-vous, mon Père ?
C : Fais confiance à l’amour. Il saura te former.
A : Comment ?
C : Je ne sais pas. Ton amour t’appartient. Il est le bien qui t’a été donné. Je ne peux pas juger ton amour jusque dans ses moindres frémissements.
A : Si pourtant vous vouliez me guider, m’ordonner ou m’interdire, rejeter ou approuver.
C : Ce sont là des choses trop graves et trop grandes. On ne peut rien ordonner à l’amour. Pense un peu. Notre Seigneur s’en sert pour faire tant de bien. Plus qu’aucune autre chose, l’amour nous unit à lui. Car tout se transforme dans l’amour… laisse-toi modeler par l’amour. »
Acte II, sc. 4