Zabou the terrible

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dimanche, janvier 31 2016

Laisse-toi modeler par l'amour

https://mariagekasiaetkevin.files.wordpress.com/2015/01/drapeau-pol.jpg

Avec quelques autres personnes, je travaille à la préparation d'un des livrets qui serviront pour les prochaines JMJ : c'est une expérience qui permet de se plonger d'une manière profondément spirituelle dans le thème "Heureux les miséricordieux", ainsi que dans son "incarnation" dans le peuple polonais. Un des rédacteurs a proposé cet extrait de la pièce de St Jean-Paul II, Frère de notre Dieu qu'il est si bon de savouer... Raison pour laquelle je vous le partage : 

« A : Comprenez-moi, mon Père. Comment puis-je aimer l’un et l’autre (l’art et la pauvreté), alors que je ne sais pas aimer à moitié ? C’est comme si je me trouvais entre deux abîmes qui m’attireraient également. Rester toujours à mi-chemin entre l’un et l’autre, c’est impossible.

C : Pourquoi le voir ainsi ? Tout peut devenir moyen d’aimer Dieu.

A : Tout le monde dit cela, en effet. Pourquoi donc cette vérité généralement admise n’arrive pas à être vérité pour moi ?

C : Je ne sais pas. L’âme connaît tant de chemins qui mènent à la pureté.

A : Et moi, j’ai commencé à trouver impur ce qui avant m’était idéal.

C : C’est possible. La purification est aussi vocation.

A : Que me conseillez-vous, mon Père ?

C : Fais confiance à l’amour. Il saura te former.

A : Comment ?

C : Je ne sais pas. Ton amour t’appartient. Il est le bien qui t’a été donné. Je ne peux pas juger ton amour jusque dans ses moindres frémissements.

A : Si pourtant vous vouliez me guider, m’ordonner ou m’interdire, rejeter ou approuver.

C : Ce sont là des choses trop graves et trop grandes. On ne peut rien ordonner à l’amour. Pense un peu. Notre Seigneur s’en sert pour faire tant de bien. Plus qu’aucune autre chose, l’amour nous unit à lui. Car tout se transforme dans l’amour… laisse-toi modeler par l’amour. » 

 Acte II, sc. 4 

dimanche, avril 27 2014

L’Espérance au-delà de la fin

 

A l’occasion de sa canonisation, voici un poème de Karol Wojtyla qui parle de mort et de vie, de Pâques.

 

1

Toujours à temps, l’Espérance s’élève

En tout lieu soumis à la mort.

L’espérance est le contrepoids de la mort,

En elle le monde mortel révèle à nouveau sa vie.

Dans les rues, les passants en blousons,

Les cheveux leur tombant sur la nuque,

Coupent au couteau de leur pas

L’espace du grand mystère,

Qui s’étend en chacun entre sa mort et l’espérance :

Espace élancé vers le haut

Comme la pierre de la tache solaire

Roulée du seuil du tombeau.

 

2

En cet espace aux dimensions plénières du monde

TU ES

Dès lors j’ai un sens, moi qui croule au sépulcre,

Qui coule vers la mort,

Ma poussière où retourne cet unique assemblage d’atomes

Est une parcelle de ta Pâque.

 

3

Je vais sur le trottoir étroit de cette terre,

Les autos roulent, les fusées cosmiques s’élancent…

Partout le même mouvement centrifuge

(l’homme… fragment du monde, est mû autrement…)

ce mouvement n’atteint pas au noyau d’immortalité,

ne libère pas la mort –

(l’homme… fragment du monde, est mû autrement…)

Je vais sur le trottoir étroit de cette terre,

Sans jamais me détourner de ta Face,

Que le monde ne me dévoile jamais.

 

4

La mort est pourtant l’expérience du terme

Elle a quelque chose de l’anéantissement.

Par l’espérance, j’arrache mon « moi », je dois l’arracher

Pour surmonter l’anéantissement.

 

Tous, ils crient alors de partout et crieront sans cesse :

« Tu déraisonnes, tu déraisonnes, Paul ! »

- Et je lutte contre moi-même

je lutte contre tant d’hommes poru l’espérance,

mon espérance qui ne m’est confirmée

par nulle couche d’une mémoire qui ne serait que mienne,

mon espérance que rien dans le miroir du fugace ne recrée :

seul la confirme ton Passage pascal

uni à la plus profonde inscription de mon être.

 

5

Ainsi par l’espérance suis-je inscrit en Toi,

Hors de Toi je ne puis être –

Si je place mon « moi » au-dessus de la mort

Si je l’arrache du champ de la destruction,

C’est parce que ce « moi » est inscrit en Toi,

Comme dans le Corps

Qui exerce sur moi sa puissance

Et sur chaque corps d’homme,

Pour édifier à nouveau mon « moi » de ses restes

Sur le champ de la mort,

Avec un contour tout entier différent,

Entre tous fidèle,

Où le corps de mon âme se ressoude à l’âme du corps,

Afin que mon être – qui reposait sur la terre –

Repose à jamais sur le Verbe,

Que toute fouleur soit oubliée,

Le cœur fouetté d’un Vent soudain,

Fracassant les forêts des frondaisons aux racines.

Voici : ce vent, lancé par ta main, devient silence.

 

6

Ces atomes du vieil homme qui lient

Le sol très ancien du monde,

Je les touche de ma mort,

Je les greffe en moi à jamais

Pour que tous ils deviennent ta Pâque

- ta Pâque, le PASSAGE.

 

 

jeudi, février 2 2012

+ 2 février : journée de la vie consacrée


La fête de la vie consacrée lors de la fête de la Présentation de Jésus au temps ? Mais ça n'en concerne que quelques-uns, non ? Pas si sûr... Pas sûr du tout même ! Je n'allais pas passer cette journée sans en parler alors, voici un extrait de l'exhortation Vita Consecrata de Jean-Paul II que je trouve éclairante sur cette question. Parce que cette journée, elle nous concerne tous ! 

La vie consacrée, don fait à l'Église

3. La présence universelle de la vie consacrée et le caractère évangélique de son témoignage montrent clairement, s'il en était besoin, qu'elle n'est pas une réalité isolée et marginale, mais qu'elle intéresse toute l'Église. Au Synode, les Évêques l'ont plusieurs fois répété: «De re nostra agitur », « c'est une question qui nous concerne ». En réalité, la vie consacrée est placée au cœur même de l'Église comme un élément décisif pour sa mission, puisqu'elle « fait comprendre la nature intime de la vocation chrétienne » et la tension de toute l'Église-Épouse vers l'union avec l'unique Époux. 

Il a été plusieurs fois affirmé au Synode que la vie consacrée n'a pas seulement joué dans le passé un rôle d'aide et de soutien pour l'Église, mais qu'elle est encore un don précieux et nécessaire pour le présent et pour l'avenir du Peuple de Dieu, parce qu'elle appartient de manière intime à sa vie, à sa sainteté et à sa mission. 

Les difficultés que rencontrent actuellement un certain nombre d'Instituts dans plusieurs régions du monde ne doivent pas amener à mettre en doute le fait que la profession des conseils évangéliques est une partie intégrante de la vie de l'Église, à laquelle elle donne un élan précieux pour une cohérence évangélique toujours plus grande. Dans l'histoire, on pourra rencontrer par la suite des formes différentes, mais sans changement de la nature d'un choix qui s'exprime dans le radicalisme du don de soi par amour du Seigneur Jésus et, en lui, de chaque membre de la famille humaine. Le peuple chrétien continue à avoir cette assurance, qui a animé d'innombrables personnes au cours des siècles, en sachant bien qu'il peut recevoir de l'apport de ces âmes généreuses le plus fort des soutiens dans son chemin vers la patrie du ciel.

Jean-Paul II, Exhortation apostolique Vita consecrata (1996)

mardi, janvier 10 2012

Karol, l'homme qui devint pape

  

L’autre soir, le cœur préoccupé laissait présager une soirée avec peu d’envie de travailler, d’où une transformation impromptue en soirée DVD. Pas envie de chercher une distraction en tant que telle dans un univers imaginaire et c’est donc le film Karol, l’homme qui devint pape que je choisis parmi les DVD non encore regardés de ma dvdthèque.

 

Il y aurait pas mal de reproches à faire à ce film pour son côté parfois un peu mélodramatique, facile de manichéisme… Et pourtant, je me suis encore laissée séduire par cette belle figure de sainteté qu’est le futur Jean-Paul II.

 

Ce qui est magnifique chez cet homme – et qui est le propre des saints que nous sommes tous appelés à être – c’est cette impression permanente qu’il donne de baigner dans l’Amour.

 

 

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mardi, avril 26 2011

Heureux qui comme Karol...

... a fait un beau pontificat ! 

Mais pas seulement !!! Connaissez-vous vraiment le Jean-Paul II d'avant Jean-Paul II ? 

C'est à lire par là, sur sacristains.fr : 

"Heureux, bienheureux qui comme Karol..." 

vendredi, janvier 28 2011

"La Pensée est un espace étrange"

Poids spécifique 

Mots bouleversants. Que ta pensée s'achève
veut dire qu'elle doit s'épuiser dans les choses,
s'éteindre comme l'oeil,
dont le centre brillant nourrit le réel
et le transfigure,
sans le libérer pour autant des vibrations du temps humain. 

Mais quand le réel fonce sur moi de tout son poids,
il s'emplit de pensée, il sombre au fond de l'homme,
de cet homme que je connais si peu, tout en sachant
que je ne peux m'y disperser davantage,
la vision et l'Objet absolu l'ayant pour abîme commun.
J'en parle rarement, mais je sais alors
et le poids du monde, et mon gouffre. 

Karol Wojtyla